@ Captain D
bien sûr que si, il faut répondre à ma place !
ce qui pollue ce débat sur les divers forums, c'est sa personnalisation. Nous sommes tous égaux devant un problème difficile et une documentation lacunaire, à chacun d'apporter sa pierre.
Puyol a écrit :
François Delpla a écrit :
Puyol a écrit :
Quelle a été la réaction de Hitler après la réception du télégramme Stohrer ? Il est impossible de répondre à cette question. On peut toutefois supputer que Hitler n'est pas resté indifférent à la prophétie de Hoare.
Enfin ! Cela fait seulement trois mois que TT et Plavix auraient dû, si la partialité ne les avait pas aveuglés, le reconnaître, au lieu de prétendre que ce texte n'avait aucune importance car il était "susceptible de plusieurs interprétations" (dont ils ont été incapables de produire le début du bout de la queue d'une). Si vous croisez le second nommé, merci de lui dire que le débat avance et que vous-même bougez.
@FD : pourquoi dites-vous que le débat avance ? Je n'ai fait que répéter le point de vue exprimé par TT et Plavix sur le forum vert et Passion-Histoire. Il se peut que Hitler s'interroge sur l'imminence d'une crise politique à Londres, mais il préfère adopter une attitude attentiste. Il ne prend aucune initiative.
Nous n'avons pas la même lecture d'un certain nombre de posts et même d'un nombre certain.
Les intervenants en question se sont retranchés le plus longtemps possible dans l'affirmation que le télégramme Lequio ne comportait aucune information nouvelle, que Kershaw avait eu raison de ne pas en parler, que Hoare jouait banalement sa partition d'apaiseur et faisait son métier de diplomate en causant avec l'ennemi !!!...
Tu es tout bonnement le premier adepte du "Hess acteur unique" à convenir, timidement certes, que Hitler a dû en être impressionné.
Puyol a écrit :
@FD : est-ce que vous auriez envoyé un de vos ministres aux nouvelles si vous aviez été chancelier du Reich en 1941 ? Que se passera-t-il si l'opération échoue ? Quelle est la probabilité d'échec ? Est-ce que Hitler imaginait vraiment que Hamilton puisse renverser Churchill ?
En lisant le journal de Goebbels, on se rend compte que cette affaire est un coup terrible pour l'Allemagne.
N'est-ce pas étonnant que Hitler soit à l'origine de cette déconvenue ?
Est-ce que Goebbels exagère la gravité de la situation ?
Les apparences ne sont pas favorables à l'hypothèse d'une mission commanditée par Hitler. Il est en colère le 11 mai au Berghof. Est-ce qu'il jouait la comédie ?
Sur les apparences, nous sommes entièrement d'accord !
Aurais-je envoyé un ministre ?
La question présuppose que je sois Hitler, et que comme lui je sois fou, en ce sens précis que je me croirais envoyé par la Providence pour remettre l'humanité sur les rails d'un sain paganisme, drapeau allemand en tête entremêlé à l'Union Jack britannique.
Dans ce cas, j'aurais effectivement branché mon plus proche et plus dévot disciple prénommé Rudolf, anglophone de surcroît, dès 1933, sur le dossier de la recherche d'une alliance étroite avec la Grande-Bretagne, rendu infiniment délicat par la nécessité tout aussi pressante de détruire la puissance française, épée de la Grande-Bretagne sur le continent pour contrecarrer l'Allemagne depuis le début du siècle. J'aurais utilisé le demi-juif Albrecht Haushofer comme un vecteur privilégié de cette recherche et je lui aurais fait rencontrer tous les Anglais influents possibles, Hess me rendant compte régulièrement des progrès du poison germanophile dans les veines britanniques. Une fois éliminé ledit facteur français, j'aurais été fou de rage et d'inquiétude de voir le Juif Churchill refuser de s'incliner et j'aurais lancé mon défi suprême, et ma supplication à la Providence de ne pas m'abandonner, en tournant toutes mes armes contre l'URSS, jouant sur l'antisoviétisme que j'avais considérablement attisé, en Angleterre et ailleurs, par un pacte avec elle, propre à désespérer Manchester en même temps que Billancourt. Mais avant cette lutte finale à quitte ou double, j'aurais mis tout en oeuvre pour pacifier mes relations avec Londres, en faisant jouer à plein les relations de mon tandem Hess-Haushofer. Au point, oui, de risquer Hess lui-même si la date inexorable de mon attaque à l'est s'était rapprochée dangereusement.
Je ne l'aurais certes pas fait si l'Angleterre s'était en tout point montrée unie derrière Churchill, comme le proclamaient les discours de ce pitre aviné. Mais si des signes convergents de lézardes derrière la façade m'avaient été apportés par Albrecht Haushofer et Max von Hohenlohe, j'aurais estimé que Hess pouvait catalyser des tendances qui hésitaient à passer à l'action et j'aurais jugé que le jeu d'éliminer Churchill valait la chandelle de risquer ce compagnon, dont j'avais au demeurant formé en Bormann le successeur.