Mes cinquante posts du printemps 2011 n'ont donc servi à rien. Personne ne pourra vous faire comprendre que AH est un homme intelligent et lucide.
Votre acharnement à faire passer AH pour un abruti me laisse sans voix.
Vous fantasmez sur une éventuelle « réussite » du projet rocambolesque de Hess.
François Delpla a écrit :
[...] une opération qui, en cas de réussite [...]
Hitler est donc stupide. Il est tellement idiot qu'il a vraiment cru que le voyage de Hess allait permettre à l'Allemagne de signer la paix avec l'Angleterre.
Entre fin avril et fin mai, j'ai répété inlassablement qu'un compromis anglo-germanique était impensable. M'étais-je si mal exprimé pour avoir encore besoin de rappeler les évidences ?
Et que dire de "tietie" ? S'est-il mal exprimé ?
François Delpla a écrit :
Ce dont Kershaw parle, c'est surtout d'un scénario de type "1918"
Relisez mon post. Je fais référence au chapitre IV qui s'intitule "Le pouvoir plébiscitaire". Le scénario de type 1918 n'est pas évoqué dans ce chapitre. Selon Kershaw Hitler était absolument allergique à tout ce qui risquait de ternir son prestige.
François Delpla a écrit :
[...] une guerre sur un seul front.
Cela suppose que Hitler annule l'opération Barbarossa. Or vous dites vous même que "sa décision d'attaquer en juin était irrévocable."
François Delpla a écrit :
L'histoire réelle invalide d'ailleurs complètement cette façon de raisonner, puisque l'affaire n'a guère causé de remous politiques... étant donné précisément que Barbarossa l'a aussitôt fait oublier.
Encore des billevesées : le Führer est un homme insouciant ; il ne se soucie guère de son image auprès des Allemands et des caciques du NSDAP. L'opinion publique entre le 10 mai et le 22 juin n'a aucune importance aux yeux d'Hitler.
Le Führer n'est pas le genre d'homme qui se soucie du prestige du régime nazi. Ian Kershaw ne comprend pas Hitler et le nazisme (LOL).
François Delpla a écrit :
Ce qu'il vous faut expliquer, dans votre logique, c'est pourquoi ce risque aurait dû à toute force être combattu, au point de rendre impensable une opération qui, en cas de réussite aurait procuré au Reich l'immense bénéfice d'une guerre sur un seul front.
Mes cinquante posts du printemps 2011 n'ont donc servi à rien ?
Toute cette affaire était trop risquée. Hitler n'aurait pas pris le risque, en raison des faibles chances de succès et des inconvénients d'un échec. Les chances de succès sont infimes. Les inconvénients sont considérables. Il aurait fallu un miracle pour qu'un tel projet réussisse. Le miracle n'a pas eu lieu.
Relisez la page 11 du fil. Relisez ce post :
Citer :
François Delpla a écrit :
En cas de succès (de moins en moins probable au fur et à mesure que les jours passent, mais toujours possible et espéré au vu des événements à l'est), la ruse de guerre d'un Hitler pas au courant sera on ne peut plus facile à avouer.
En cas de succès, la ruse de guerre d'un Hitler pas au courant sera on ne peut plus facile à avouer.
En cas d'échec, les conséquences sont désastreuses. Le message adressé à la population allemande est un coup terrible porté au prestige du régime nazi : parmi les principaux adjoints du Führer se trouvait un homme fou.
Personne n'arrivera à me faire croire que Hitler se désintéressait du prestige du régime dont il est le chef.
Le coup terrible porté au prestige du Reich allemand conforte ma thèse initiale : Hitler ne peut pas cautionner un projet qui va probablement échouer et qui produit des effets désastreux.
François Delpla a écrit :
C'est en tout cas un jeu qui en vaut la chandelle.
Non ! Non !! Non !!!
Le jeu en vaut la chandelle si le projet de RH a une forte probabilité de réussite. Ce n'est pas le cas. Il aurait fallu un miracle pour qu'un tel projet réussisse. Le miracle n'a pas eu lieu.
Toute cette affaire est trop risquée. Hitler n'aurait pas pris un tel risque, en raison des faibles chances de succès et des inconvénients d'un échec. Les chances de succès sont infimes. Les inconvénients sont considérables. Il faut être follement optimiste pour espérer que la capture de RH n'entraînera aucune conséquence fâcheuse pour l'Allemagne.
Dans quel cas un chef d'état doit-il accepter un projet rocambolesque et risqué ? Quand il est dans une situation désespérée. Il joue son va-tout. Il n'a plus rien à perdre.
Quelle est la situation du Reich au printemps 1941 ? La situation est-elle vraiment désespérée ? Depuis plusieurs mois Hitler prépare l'opération Barbarossa. Hitler et ses généraux sont optimistes. Ils considèrent que la victoire contre la Russie est probable. En se basant sur les informations qui lui sont fournies par ses services de renseignement, Hitler acquiert la conviction que l'armée soviétique est inférieure à l'armée allemande. L'opération est déclenchée le 22 juin. Quelques semaines plus tard, les experts militaires du monde entier répète à tue tête que la défaite de l'armée rouge est quasiment inévitable.
Est-ce que Hitler était le genre d'homme qui fonce tête baissé en espérant qu'un miracle se produise ?
Hitler ne prenait pas n'importe quel type de risque. J'ai déjà expliqué ça une demi-douzaine de fois.
On en revient au texte de Kershaw (2000, p. 560):
« Certes, Hitler était un joueur. Mais il pesait invariablement ses chances et prenait des risques qui lui semblaient calculables. [...] Les chances de réussite de la mission de Hess [...] étaient si minces qu'on n'imagine pas Hitler s'arrêtant ne serait-ce qu'une minute sur un tel projet. »La question n'est pas de savoir si RH a échoué dans sa tentative d'obtenir un traité de paix entre la GB et le Reich. La question est de savoir si cet échec était prévisible. Je me suis déjà exprimé longuement à ce sujet. Il aurait fallu un miracle pour que RH obtienne gain de cause. Le miracle n'a pas eu lieu.
J'ai déjà expliqué maintes fois que l'échec était prévisible.
Si c'est Hitler lui même qui a encouragé RH à mener cette mission, on peut en conclure que AH était un imbécile.
Quelqu'un veut-il me convaincre que ce projet rocambolesque avait de grandes chances de réussir ?