Jibe, une question : de quelles années datent vos souvenirs de relève en fanfare dans les rues de Berlin ? Avec Rapentat nous avons bien connu la ville et les déplacements de soldats soviétiques se faisaient en cars que ce soit pour la prison de Spandau ou le monument aux morts du Tiergarten.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Des années 80, sous Brejnev.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Vers 1970 c'était ça mais l'on sort du sujet

@Jibe et @ Mauser

Je sais que l'on sort du sujet initié par le titre du post, mais j'estime qu'il y a quand même une mise au point à faire.
J'ai contacté des camarades qui m'ont précédé et succédé à Berlin. Tous sont tombés des nues quand je leur ai raconté cette histoire de la relève soviétique de la garde à Spandau à travers Berlin ouest et musique en tête. Le sujet n'a pas beaucoup d'importance, mais nous sommes sur un site d'histoire sérieux et on a le devoir de ne pas répandre des légendes urbaines que les jeune générations avaleront comme du bon pain et répandront en se référant à PH. Face à une période qui s'est terminée il y a environ trente ans, nous devons , encore plus, faire preuve de rigueur intellectuelle.
Je ne cherche surtout pas à lancer une polémique à rallonge, comme on doit, parfois, en subir sur le Forum et je suis prêt à écouter vos témoignages circonstanciés.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Quand je dis à travers Berlin-Ouest, ça ne veut pas dire le Kurfurstendam mais à travers une partie du (vaste) territoire de l'ouest. Désolé, je l'ai vu de me yeux (c'était aussi l'époque où les Français construisaient un aéroport moderne qui allait détrôner Tempelhof), et qui pis est, j'y étais avec un officiel américain qu m"avait amené spécialement là, ce jour-là, pour ce spectacle-là. Je suis allé une dizaine de fois à Berlin à cette époque et j'ai pu aller de même souvent à Berln-Est. En cherchant mes vieux passeports, je peux peut-être retrouver les dates exactes.

Comme la relève de la garde russe à Spandau était un spectaccle rare dans un coin peu fréquenté, il se peut que beaucoup de gens n'aient pas remarqué, faute d'être là au bon moment. ou de comprendre la signification de ce qui se passait

Mais à Berlin, il y avait bien des choses que le visiteur de passage ou non initié ne remarquait pas : rares étaient d'ailleurs les touristes à cette époque. Les voyageurs professionnels ou ceux qui résidaient dans le quartier français (militaire) avaient un meilleur accès aux informations sur les conflits larvés ente les divers occupants.

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Léon Tolstoï.

Il va me falloir polémiquer ce que je déteste, mais il y a beaucoup de confusion dans vos propos. Vous nous avez parlé d'une relève quotidienne alors que, compte tenu du tour entre les quatre puissances qui prenaient le service pour un mois, les soviétiques venaient tous les quatre mois (en car). La relève dans la cour de la prison de Spandau se faisait portes fermées et le public n'était pas admis. Votre allusion à la construction de l'aéroport de Tegel se situe à partir de 1970.Cela tombe bien , j'ai rejoint Berlin en avril 1975 et vu le poste que j'occupais j'aurai entendu parler de cette musique militaire russe défilant dans les rues. Même si ça avait eu lieu qq années auparavant.

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Effectivement, dans mon premier post, j'avais fait une erreur de frappe en disant "tous les jours", mais je me suis ensuite "remis dans les clous". Mon premier voyage était bien dans les années 70 mais j'y suis retourné au moins une fois par an après. Pour ce que j'avais vu, la relève arrivait dans un camion à bancs. Les cuivres étaient si volumineux qu'un car eût été malpratique et ils devaient parcourir 1 ou 2 kms à pied avant de pénétrer à Spandau. Il se peut bien que cela ait varié au fil des années, tout étant toujours en "discussions évolutives" entre les divers "occupants". J'ai fait partie de certaines négociations (sur les transports, trains et autoroutes).
Tout cela me semble vraiment des détails sans grande importance par rapport à une ville qui, dans son ensemble, vivait avec humour et courage, une situation kafkaïenne, et à l'étrange situation de Hess lui-même

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Je constate que plusieurs d'entre vous ont été en poste à Berlin certainement comme militaires. Vous avez donc certainement connu les Pasteurs qui témoignent dans les 7 de Spandau, et qui (pour revenir au sujet du post) ont connu Hess et discuter avec lui?

Ce qu'il y a d'étonnant chez Rudolf Hess, c'est qu'il a été l'élève de Karl Haushofer et son défenseur au sein de la mouvance nazie. Or, Haushofer était un "eurasiste" nipponophile (donc plutôt proche d'un Ribbentrop) alors que Hess était anglophile.

Oui, j'ai connu le pasteur de mon époque. Mais les gens d'église, surtout dans le contexte d'alors, étaient des gens discrets.C'est en lisant, plus tard, le livre du Pasteur Gabel -que je n'ai pas connu- que j'en ai appris le plus sur Rudolf Hess.

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Bonsoir,

Loin de moi l'idée de mettre vos écrits en doute, Jibe, mais Faget comme, moi nous nous posons des questions ?? J'ai fait toutes les relèves françaises de la garde de la prison de Spandau de 1982 jusqu'au décès de Hess, et je n'ai jamais vu ou entendu parler d'une quelconque musique militaire soviétique. Faget étant arrivé en 1975, cela devait être avant cette date. Mais j'en ai jamais entendu parler.




J'ai très bien connu le Pasteur Charles Gabel, qui était l'aumonier français de la prison de Spandau et par tacite entente entre les alliés, celui de Hess. Une estime réciproque existait entre ces deux hommes, d'ailleurs certaines mauvaises langues ont même soupçonnées le Pasteur d'avoir aidé Hess dans son " suicide ". Mais Monsieur Gabel en parle mieux que moi dans son livre. Il a été, suite à cette histoire, très meurtri par son renvoi en France. Ici il n'a laissé que de bons souvenirs, surtout à la Croix Rouge.

Cordialement.

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ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)

Je ne vois qu'une solution : Jibe a vu une musique militaire anglaise. Après tout pour un non spécialiste, les deux sont en tenue kaki foncé, portent une casquette...D'autant plus que les britanniques avaient leurs casernes dans les districts de Spandau et de Charlottenburg et ils ont très bien pu faire un court défilé. C'est une fois de plus que je vois la fragilité des témoignages humains.

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Ces mauvaise langues sont vraiment mal renseignées puisque le Pasteur Gabel a quitté Berlin 1 an avant la mort de Rudolf Hess.

Désolé qu'on me force à revenir sur le sujet, mais je connaissais TOUT (grades, uniformes, insignes, etc) sur l'armée rouge et j'étais avec un colonel américain spécialiste du renseignement. Pourquoi toujours combattre un témoignage parce qu'on a pas vu soi-même ?

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Léon Tolstoï.

Bonjour,



Comme le dit justement Faget, le témoignage humain est fragile. Dans mes souvenirs l'éviction du Pasteur était en 1987, puisque je l'ai encore vu à cette époque. J'avoue avoir manqué de rigueur et je m'en excuse. (l'âge n'explique pas tout).

Cordialement.

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