HEKTOR a écrit :
Il s'agit de fait du plus important bombardement de l'histoire aérienne à cette époque sur une seule ville, redoublé dès le lendemain.
Le bilan de ces deux raids successifs est effroyable. Près de la moitié des rues de Londres furent rendues impraticables. Parmi les bâtiments démolis : la Cour de justice, l'abbaye de Westminster, la Chambre des Lords.
HEKTOR a écrit :
[...] il est impossible qu'Hitler ait pu prendre ces deux décisions simultanément. C'est l'une ou l'autre.
Voila un jugement qui est frappé au coin du bon sens.
Hektor interroge Chef chaudard :
HEKTOR a écrit :
Vous êtes-vous demandé ce qu'il peut bien y avoir à négocier pendant ou après un tel bombardement ?
Un début de réponse nous est fourni par Ulrich von Hassel. Il dit que ce raid meurtrier a créé
« une haine de plus en plus ardente » parmi les Anglais :
« Il ressort des renseignements d'Ilse et de Haushofer que Burckhardt, se fondant sur [...] ses conversations avec des diplomates anglais, reste convaincu que l'Angleterre est toujours favorable à la paix sur une base raisonnable, mais 1. pas avec nos dirigeants actuels, et 2. peut-être plus pour longtemps. Les bombardements de l'abbaye de Westminster, du Parlement, etc (que nos journaux publient triomphalement à la même page où ils traitent les Anglais de « lâches infames » à cause de leurs attaques sur les quartiers d'habitation) créent naturellement une haine de plus en plus ardente. »Le diplomate
Ulrich von Hassel mériterait d'être plus connu des passionnés d'histoire.
Comme le dit la quatrième de couverture, le "Journal d'un conjuré" constitue l'un des rares témoignages authentiques de la résistance contre Hitler et le régime nazi. C'est un texte qui à l'origine n'était pas destiné à être publié.
Je considère que le "journal" de Hassel est une source fiable. C'est encore mieux que des mémoires rédigées après la guerre, car Hassel écrit dans l'instant.
L'éditeur a ajouté une préface dans laquelle figure cette phrase : « Un rôle d'intermédiaire incomba à Hassel au niveau de la politique étrangère de la résistance, pour laquelle il paraissait être prédestiné [...]. Le
Journal donne des informations sur ses tentatives de nouer des contacts avec des médiateurs anglais et américains. »
Source : Ulrich von Hassel, Journal d'un conjuré 1938-1944, Belin, 1996