Roy-Henry a écrit :
Oui, sans aucune ambiguïté ! La constitution permettait à l'Assemblée de mettre fin à la République.
[...]
Karolvs a écrit :
Non.
Et vous le dites vous-même :
Roy-Henry a écrit :
[...] le paragraphe 3 de l'article 8 de la loi du 25 février 1875 qui disposait que "la forme républicaine du gouvernement ne peut faire l'objet d'une proposition de révision"!
Roy-Henry a écrit :
Si !
Mais à condition d'avoir abrogé -au préalable- le paragraphe en question, adopté par une révision constitutionnelle, le 14 août 1884.
Abrogation impossible car c'est précisément la question qui ne devait pas être posée en 1940.
Pétain, Weygand, Laval et Cie ont soigneusement évité de proposer une révision -autant dire une abrogation- de la forme républicaine du gouvernement, parce qu'ils savaient que cela poserait des problèmes de conscience insurmontables aux républicains, qui étaient la majorité du parlement.
C'est pourquoi on a proposé au Parlement, en ces circonstances exceptionnelles (il ne faut jamais oublier à quel point elles étaient exceptionnelles), d'accorder sa confiance au Vainqueur de Verdun (il était le Sauveur de la Patrie de 1916) et d'accepter de "se mettre en congé".
NB : de se mettre en congé, et pas de mettre fin à la forme républicaine du Gouvernement.
D'après vous, quel vote aurait émis le Parlement si on lui avait proposé de mettre fin à la République ?
Roy-Henry a écrit :
Si !
Mais à condition d'avoir abrogé -au préalable- le paragraphe en question, adopté par une révision constitutionnelle, le 14 août 1884.
Or, cela ne fut pas fait. La forme monarchique adoptée par l'état français était donc anticonstitutionnelle...
C'est bien ce que je dis : l'Etat Français était illégal.
Il est né sous la contrainte.
Contrainte de l'occupant encore "lointaine" en juin 40, mais dont les futurs vichystes ont habilement su tirer profit, pour des raisons de politique intérieure "revancharde" assez évidentes, me semble-t-il.