Pierma a écrit :
Très tôt, je dirais juillet 40, a été signé un accord sur ce sujet entre la France Libre et l'Angleterre.
Le 7 août 40, très exactement. C'était un accord de principe relativement flou, l'accord complet et précis a été signé en mars 41.
La France Libre présentait son budget (armée + administration civile) chaque année au
Tresaury.
Une partie fixe de ce budget était mensuellement versé sur un compte à la Banque d'Angleterre sur lequel les fonctionnaires français avaient pouvoir.
Pour les montants élevés, les fournisseurs envoyaient leur facture, le général de Gaulle signait et le
Tresaury payait directement.
Remarque: ce budget ne comptait pas seulement les débours des fonctionnaires de la France Libre, mais aussi les dépenses effectuées par les ministères britanniques considérées comme "pour la France Libre". Car l'entretien des matériels, le transport des troupes étaient payés par le gouvernement britannique sans refacturation.
Il semble que ce compte de la France Libre à la banque d'Angleterre était un compte personnel au nom de Charles de Gaulle.
Raison de plus pour rembourser rapidement! En vérité, le remboursement, signé René Pleven, a eu lieu avant même la fin de la guerre.
Le premier versement sur ce compte, le 19 juin 40, furent les 100 000 francs (évidemment convertis) donnés par Paul Reynaud que De Gaulle avait en liquide sur lui en arrivant à Londres.
Citer :
Puis vint au crédit le règlement, par l’Angleterre, du stock d’eau lourde que la France avait acheté à la Norvège, qui était arrivé sans encombre à Plymouth en même temps que les premiers volontaires, et qu’on avait abrité dans les caves du château de Windsor.
Ce fut, ensuite le paiement par les Anglais du plein chargement de bauxite que contenait le cargo italien Capo Olmo capturé le 10 juin à Marseille et qui avait rallié la France Libre avec un équipage de fortune.
ça c'était du bricolage, avant l'accord du 7 août.
Le 15 octobre 40, le général de Larminat saisit les stocks d'or du Congo et du Cameroun.
Après le ralliement des Antilles et la récupération des stocks d'or de la Banque de France, la France Libre devient paradoxalement un des "Etats" avec les plus grosses réserves d'or au monde.
Ensuite, à Alger, le gouvernement provisoire a eu des ressources suffisantes pour couvrir ses dépenses civiles. Les dépenses militaires et des maquis ont été couvertes par la Banque d'Angleterre jusqu'à 44, le calcul définitif de la dette s'effectuant à la date du 6 juin.