Jadis a écrit :
Plus que de la reconnaissance, son patronyme lui a surtout généré des animosités et des rancunes. Dans ses mémoires, justement, Philippe de Gaulle raconte comment, au moment de la fusion de la Marine de la France Libre et de la Marine de Vichy, ses camarades de combat sont devenus d'anciens fidèles du maréchal Pétain (seuls 100 officiers sur 3500 avaient choisi de rejoindre la France Libre). Même chose lors de la formation du RBFM en 1944, avant le Débarquement, où Philippe de Gaulle raconte les mots durs de ses camarades de combat : "Accueil assez glacial", "A vrai dire, nous n'avons pas besoin de vous", isolement au carré des officiers, etc.
En effet, la fusion entre les Forces navales de la France Libre et celles qui étaient restées stationnées en Afrique du Nord après l'armistice, la "marine de Vichy", ne s'est pas faite dans un climat serein.
Georges Ménage, élève de l'école d'hydrgraphie de Paimpol ayant rejoint de Gaulle dès juin 1940, raconte dans ses souvenirs édités sous le titre
Odyssée d’un marin de la France libre les rapports difficiles qu'il a entretenus avec des officiers provenant de la "marine de Vichy". Les sentiments de ces derniers, très majoritaires, étaient peu favorables à de Gaulle et plutôt anglophobes. Ils n'ont jamais digéré l'épisode de Mers-el-Kébir.