Dans le film "paris brûle t-il ?" qui passait cette semaine dans le cadre du festival Lumière à Lyon il était dit par un officier allemand que du moins en France les trains évacuant les déportés étaient prioritaires vis à vis des trains évacuant des blessés allemands.
Est ce vrai ?

En progrès médicaux j'aurais cité les prothèses pour amputés (j'ignore de quand çà date)
et un héros de la RAF en a profité (Bader je crois) pour ses jambes

Le Musée du Caire, présente une prothèse du gros orteil formée de bois et de cuir, attachée au pied d'une momie égyptienne vieille de 1000 à 600 ans av. J.-C. L'existence de ce type de chirurgie avait été signalée sur une momie égyptienne de 1550 à 1300 av. J.-C. dans un article de la revue Lancet en 2000. Signée par des médecins allemands, l'étude montrait que les chirurgiens égyptiens avaient amputé le gros orteil puis réalisé une prothèse pour le pied d'une femme âgée de 50 à 55 ans.

Une telle opération est nécessaire car le gros orteil supporte environ 40 % du poids de la marche, et son absence entraîne un déséquilibre en station verticale et une claudication lors de la course. En Asie, le plus ancien Veda de l'Inde antique (1500-800 av. J.-C.) signale l'existence d'une jambe artificielle en bois. Les prothèses dentaires étaient également un fait courant dans l'Antiquité. Les Égyptiens savaient fabriquer des bridges, qui seront perfectionnés plus tard par les Étrusques, les Phéniciens et les Grecs.

Par ailleurs quels sont les grands progrès médicaux qui ont été accomplis durant la guerre dans les soins apportés aux blessés ?
Peut-être en matière de transfusion sanguine ?

Même si tous n'étaient pas contents de voir des transfusions sanguines "interraciales".

Quelques rappels sur les connaissances et les pratiques en matière de transfusion sanguine au début des années 40 :
Les groupes sanguins A,B, O sont connus et identifiables, ce qui a considérablement réduit le nombre d'accidents de transfusion. Le facteur rhésus, vient juste d'être découvert ( 1939), et même s'il n'est responsable que d'assez peu d'accidents en transfusion, sa découverte laisse supposer à certains, qu'il existe peut être d'autres facteurs d'incompatibilité sanguin. Quelques études de répartition géographique des groupes sanguins ont déjà été réalisées .
Alors si certains grands spécialistes de la question, comme le français A.Tzanck ou l'américain C. Drew, affirment qu'il ne faut s'intéresser qu'aux seuls groupes et Rhésus des donneurs et receveurs, mais par à leurs origines, ils ne sont pas écoutés de tous : Tzanck doit le rappeler à des médecins militaires pas convaincus, et Drew démissionne de son poste , parce que l'armée US refuse de mélanger les stocks de sangs issus des blancs et des noirs!
Bref, il n'y avait pas que les nazis qui doutaient de l'universalité du sang humain.

Grâce à lui, les médecins britanniques puis ceux des forces alliées parvinrent ainsi à sauver des milliers de vies. Toutefois, la primauté de ses recherches sur la conservation des dons de sang est controversée. En tant que l'un des médecins afro-américains les plus célèbres de son temps, Drew protesta contre les mesures ségrégationnistes (prises début 1942 par la Croix-Rouge américaine sous la pression des militaires), relatives au don du sang, remarquant qu'elles n’avaient aucun fondement scientifique.

A la fin 1941 (soit au moment de l'entrée en guerre des États-Unis), l'Armée demanda d'exclure les donneurs noirs du programme national de transfusion sanguine, puis demandera que les fioles soient distinguées selon la couleur de peau du donneur.