Bonjour,

Quelqu'un aurait-il des informations sur l'internement de soldats français en Suisse en juin 40 (nombre d'internés, internement d'unités entières ou décisions individuelles, etc.) ?

Bonjour

c'est un internement collectif comme l'Armée de l'Est de Bourbaki en 1870-1871 qui concerne ~40 000 soldats et des unités entières puisque une partie de l'Armée Française encerclée dans l'Est comme le 45e Corps d'Armée de Forteresse et la 2e DI de l'Armée Polonaise de France sont conduits à opter pour l'internement plutôt que la reddition aux allemands

Les Archives Fédérales de Berne chez nos voisins Suisses ont commencé à numériser pas mal d'Archives en ligne sur le sujet

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"A moi Auvergne"

Merci Loïc,

Je suis allé faire un tour sur le site des archives fédérales suisses et ai trouvé le rapport du conseil fédéral pour l'année 1940 qui mentionne sur cette question ceci :

"2. Internement. — Les événements d'ordre militaire qui se sont produits en France entre le 10 mai et le 22 juin, date de la signature de l'armistice, ont eu leur contre-coup à notre frontière nord-ouest.
Entre le 16 et le 20 juin, des troupes françaises, pressées par l'avance des troupes allemandes, ont demandé à pouvoir pénétrer sur le sol de la Suisse. Il s'agissait presque exclusivement du 45e corps d'armée, sous le commandement du général Daille.
Cette unité d'armée, composée d'éléments d'origine diverse — 28 000 Français, 13 000 Polonais et 600 Belges —, a été désarmée à son arrivée en Suisse et internée, conformément aux dispositions des articles 11 et 12 de la convention de La Haye du 18 octobre 1907 concernant les droits et les devoirs des puissances et des personnes neutres en cas de guerre sur terre. Les internés ont été conduits à l'intérieur du pays et répartis entre différentes régions — Mentue, Seeland, Napf, Thur, notamment — l'armée étant chargée de toutes ces opérations.
Le 16 novembre 1940, a été conclu un accord franco-allemand, dont l'article 2 a la teneur suivante:
« Il n'y a pas d'objection à libérer des militaires français détenus en Suisse. Les internés seront démobilisés dès qu'ils auront franchi la frontière suisse et renvoyés dans leurs foyers aussi bien en zone occupée qu'en zone libre. L'équipement de guerre apporté en Suisse par les internés sera remis aux autorités allemandes à l'exception des chevaux pour lesquels un règlement est déjà intervenu. »
Le Conseil fédéral a estimé qu'il manquerait au devoir de l'humanité en ne prêtant pas la main à l'exécution de cet accord, d'autant plus qu'il pouvait le faire sans contrevenir aux devoirs d'un Etat neutre. Aussi a-t-ü autorisé le retour des internés français dans leur pays et la restitution à l'agriculture française de chevaux dont eUe a un urgent besoin.
Quant au matériel du 45e corps d'armée français interné en Suisse, la France a demandé qu'au lieu de lui être restitué, il soit livré, en son nom et pour son compte, à l'AUemagne. Le sort des éléments non français du 45e corps d'armée fera l'objet de règlements ultérieurs.
Le rapatriement des internés français, commencé le 20 janvier 1941, a pris fin le 5 février".

Loïc, est-ce que vous pensez qu'il peut y avoir d'autres documents intéressants dans les archives suisse ?

9a fait plusieurs fois que je tombe sur des "détails" comme ça, sur des sujets peu connu, où l'on prend Vichy en posture de "Joyeuse Kollaboration" ! (En même temps, à cette date c'est Laval qui gouverne, que voulez-vous qu'il fasse d'autre que trahir ?)


En clair, Vichy est bien ennuyé d'avoir à remettre dans la nature des Polonais (13000, soit une division) dont on ne connait que trop la déplorable combativité envers les Allemands...

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

J'adore la tournure de phrase d'une parfaite neutralité