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Qui était ce colonel Van der Smissel ?
Van der Smissen, en fait. Aide de camp de l'Impératrice Charlotte!
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Philippe de Gaulle dit qu'il a été naturalisé en 1916 quand il a été nommé général (...mais je ne prétends pas que le livre de Philippe de Gaulle a valeur d'évangile...)
Un étranger ne pouvait servir comme officier dans l'armée française, en dehors de la Légion Etrangère.
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Je ne vois pas où, dans ce que vous avez dit, il apparaît que Weygand aurait commandé en chef sur le terrain.
Que commandait-il en 14-18 ?
Je n'évoquais pas son commandement sur le terrain, mais les conditions de sa retraite. Ceci étant, en qualité de "conseiller" du maréchal Pilduski, c'est lui qui a fait acte de commandement en repoussant l'offensive bolchevique sur Varsovie en 1920... En 1918, il jouait quasiment le même rôle auprès de Foch, que Ludendorff auprès de Hindenburg!
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Roy-Henry a écrit :
Il est très au courant des réalités militaires de la métropole
J'ai du mal à croire qu'au moment où il a été rappelé de Syrie pour être nommé généralissime en mai 40, il était mieux au courant de la réalité de la situation que les autres grands généraux...
J'ose même penser que lorsqu'il est arrivé, il était moins au courant des réalités que la plupart des autres grands généraux, qui étaient là en septembre 39 mais n'ont pas vu qu'il n'y avait rien en face d'eux ; qui ont attendu mai 40 pour comprendre que la ligne Maginot pouvait être contournée ; qui ont attendu mai-juin 40 pour imaginer que les chars pouvaient avancer plus vite que l'infanterie...
Affaire de point de vue... Pourquoi Reynaud l'a-t-il appelé ? Qui pouvait-il mettre d'autre à la place de Gamelin ? Il n'existait pas de chef assez prestigieux pour prendre la suite: Georges, pressenti le 9 mai, s'étant "liquéfié" devant la défaite Il y avait bien Prétrelat, qui commandait le Groupe d'Armée II, mais il était inconnu de l'opinion et passait pour un technicien de la Ligne Maginot...
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Roy-Henry a écrit :
et il n'est pas bien vu des républicains, car il a protesté contre le licenciement de 10 000 officiers en 1935 et contre la réduction du service militaire de 24 à 12 mois... Cette dernière mesure sera d'ailleurs rapportée en 1938 !
Protestation qui montre qu'il voyait les choses comme un ancien en 14. C'était contre l'insuffisance des moyens modernes et contre la mauvaise doctrine d'emploi de ces moyens que le général "au courant des réalités militaires" aurait dû protester.
Il me semble que vous touchez un autre élément important.
Weygand était-il mal vu parce qu'il avait protesté, ou parce qu'il était notoirement anti-républicain ? Car Weygand était anti-républicain, n'est-ce pas ? Est-ce un hasard si son heure a sonné quand a sonné le glas de la république ? J'ai du mal à croire que c'était pour "rétablir la situation militaire" qu'on l'a rappelé de la lointaine Syrie.
Comprends pas! Vous croyez encore à la farce d'un complot contre la République ?
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Roy-Henry a écrit :
Karolvs a écrit :
Selon moi, il faudrait plutôt se demander : "pourquoi un général comme Weygand fut-il nommé chef de l'armée en 1940 ?"
Cette question a été posée à Paul Reynaud, le "mentor" de De Gaulle... On n'a guère de réponse intelligible! Il fallait -paraît-il- un chef prestigieux, capable de redonner le moral à ses subordonnés! On se demande pourquoi le petit bonhomme Reynaud n'a pas consulté de Gaulle... Mais, quel conseil aurait pu donner ce dernier ? Reynaud était déjà fini, aux abois. Il ne pouvait pas aller à contre-courant de ce que voulaient désormais les partisans de l'armistice.
Reynaud, fini le 19 mai ? Allons, restons sérieux...
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Roy-Henry a écrit :
Le 10 juin, c'est Huntzinger qu'il voulait nommer à la place de Weygand...
Huntzinger, l'incapable de Sedan! :roll:
Pourquoi dites-vous "l'incapable de Sedan" ?
Incapable de quoi faire ?
Huntzinger porte l'énorme responsabilité du désastre de Sedan. Dès le 12 mai, il savait qu'une, voire deux Panzer se dirigeaient vers lui. Les dispositions qu'il a prises pour faire face à une tentative de vive force sur la Meuse étaient dérisoires. Il était déjà responsable de l'impréparation de son secteur, malgré les mises en garde du député Pierre Taittinger.
Il n'a pas su donner des moyens suffisants aux défenseurs de Sedan pour contre-attaquer avec des chances de succès. Son retrait prématuré à grand ouvert la voie de l'invasion. Attitude lamentable qu'il a su camoufler en se rétablissant sur la seconde position, sans trop de casse. Pendant ce temps -comme il fallait trouver un bouc-émissaire- c'est Corap qui fut désigné à la vindicte publique!
De Gaulle -comme le reste de l'armée- s'illusionna sur les capacités d'Huntzinger. Nommé ministre de la Guerre par Pétain en octobre 1940, il disparut prématurément en 1941, suite à un accident d'avion, s'évitant ainsi un procès qui aurait fait apparaître publiquement et officiellement sa responsabilité écrasante dans le désastre!