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 Sujet du message : Le "front" des Alpes
Message Publié : 23 Juin 2005 21:13 
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Hérodote
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Inscription : 21 Juin 2005 18:09
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Localisation : Vendée
Que s'est-il réellement passé sur le front (si on peut vraiment parler de front) des Alpes en 39-40 ? J'ai lu quelque part que les faibles effectifs français postés sur la frontière franco-italienne n'ont eu aucun mal à contrer les assauts du duce...Si je me rappelle bien, il était même écrit qu'un fortin français défendu seulement par une poignée d'hommes était parvenu à repousser une offensive du plusieurs centaines d'italiens (bon, c'est quand même peut-être un peu gros, je sais...) L'article a-t-il été écrit par un marseillais (lol, je n'ai rien contre les marseillais :D ), ou bien l'anecdote est-elle authentique ?

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Message Publié : 23 Juin 2005 21:35 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
+1 comme on dit : si quelqu'un avait des détails sur ce qui a pu se passer aux alentours de Briançon ? Les alentours sont couverts de fortins; en vallée de la Clarée, les alpages sont pleins d'éclats d'obus entre ces fortins; bon, probablement des exercices, mais quand même, je voudrais bien savoir ce qui s'est passé là où je randonnais toute mon enfance :wink:


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Message Publié : 23 Juin 2005 22:38 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
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Du 20 au 25 juin 1940, les Italiens se sont cassés les dents sur la "petite ligne Maginot" des Alpes...

20 divisions contre six seulement.

La montagne comporte des points de passages obligés. Ceux-ci étaient battus par les feux de nos forts. C'était donc impossible de passer.

On le pouvait parfois par les crêtes: mais nos fortins et nos patrouilles avancées les tenaient également sous leurs feux.

Les Italiens parvinrent seulement à pénétrer dans Menton. Jusqu'à l'armistice, aucun de nos forts, aucun fortin ne furent pris !

Pour passer, ils auraient dû s'emparer d'un gros ouvrage. Mais le relief ne permettaient guère des actions de commando. Et dans le duel des forts entre Français et Italiens, ce furent les nôtres qui eurent le dessus...


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Message Publié : 25 Juin 2005 7:18 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 23 Déc 2004 18:02
Message(s) : 1427
Localisation : Généralité de Riom & Bourbonnais
Contre 6 Divisions et encore même pas:3 Divisions de série B (64e 65e 66e) plus 3 Secteurs Fortifiés contre les Italiens et en plus les Allemands de Von Kleist qui débouchaient vers Lyon.
90 000 Français de l'Armée invaincue des Alpes contre 200 ou 300 000 Italiens qui ont "conquis" Menton simplement parce qu'elle se trouvait entre la frontière et les positions françaises,la ville a fait partie de la première zone d'occupation italienne,de juillet 1940-novembre 1942 (832 km2)quelques mois plus tard en novembre 1940,les habitants,pour se moquer des deboires de leurs occupants Italiens repoussés en Grèce,diffusèrent des affiches dans la ville:
"Grecs n'avancez plus ! Vous êtes en France !" :lol:
Durant les négociations aprés l'Armistice les Allemands demandèrent des précisions sur le positionnement des Divisions Françaises,n'en voyant que trois sur les Alpes face leurs alliés Italiens qui avaient été mis en échec,les Teutons,incrédules,crurent à une manoeuvre de dissimulation,réalisant la sincerité de la Délégation Française,ils se retirèrent un instant dans une pièce voisine d'où un grand éclat de rire vint aux oreilles de nos compatriotes.


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Message Publié : 25 Juin 2005 10:46 
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Hérodote
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Inscription : 06 Juin 2005 7:41
Message(s) : 13
Localisation : A la niche
C'est vrai que les deux dernières divisions de réserve de l'armée des Alpes sont appelées au nord en juin, ne laissant à la disposition d'Olry qu'un strict minimum de moyens.

Il ne faut pourtant pas négliger que dans les deux cas cités, Alpes et Grèce, il s'agit d'offensives grand style en Montagne, et dans le second cas avec des moyens ridicules. Ce qui est en cause, ce n'est pas la médiocrité trop souvent prêtée au troupier italien mais l'absurdité de mener de tels assauts avec un matériel et un niveau de préparation aussi indigents.

Menfin, cela nous permet de nous consoler un peu de la gifle de 1940. Un bon exhutoire en somme, et qui amène s'il en était besoin la preuve que l'armée française n'est en rien complètement déliquescente en 1940: résister aux attaques italiennes tout en bloquant les panzers qui descendent la vallée du Rhône alors que tout est perdu sur un plan général, voilà une belle preuve de combativité.

Cela dit, les opérations des Alpes ne durent que 3/4 jours. C'est un peu limité pour préjuger du résultat définitif. :?

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Manquerait plus qu'y morde


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Message Publié : 25 Juin 2005 11:11 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
Message(s) : 1923
5 jours, en fait... Voire 6, si l'on tient compte du refus de quelques-uns de nos postes avancés de se rendre ou plutôt de rendre la position aux Italiens...

Ce qui s'est fait sur l'Isère, aurait pu l'être sur la Loire avec un Haut-Commandement plus combatif. N'épiloguons pas. Les faits d'armes de l'armée des Alpes sont assez éclatants pour ne pas bouder notre plaisir.

N'oublions pas non plus le groupement Mesmy qui opéra sur la rive droite du Rhône, avec la belle attitude des spahis du colonel Jouffrault (combats à Andance et à Annonay).


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Message Publié : 25 Juin 2005 20:26 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Mai 2002 23:54
Message(s) : 601
Localisation : N France / Haute-Normandie / Seine-Maritime / Rouen
Bonsoir,

Au sujet de l'armée des Alpes en juin 1940, effectivement son succès sur les Italiens et les Allemands fut remarquable. Dire que les Italiens n'avaient aucune chance de passer, je n'en suis pas certains. Deux problèmes se sont posés, l'un se situe dans la très bonne installation des fortins Français. Établis en contre-pentes dans les montagnes, les fortins Français évitèrent parfaitement les obus de l'artillerie Italienne. Ce premier problème était difficile à résoudre. Cependant, le second problème tient plutôt d'un manque d'entraînement et de lucidité de la part des Italiens. En effet, l'attaque contre les fortins Français se fit beaucoup trop à découvert, sans méfiance par rapport à la puissance de feu Française, un peu comme si les Italiens s'étaient cru à une parade. Apercevant les Italiens s'avancer en petites colonnes par un et à découvert, les mitrailleurs alpins Français et les artilleurs Français attendirent que les Italiens soient vraiment à bout portant pour tirer. Il s'ensuivit souvent des massacres de troupes Italiennes. Malgré leur incontestable supériorité numérique, les Italiens ne prirent aucun forts et aucun fortins Français, tous les assaut Italiens furent repoussés avec, en outre, des pertes cinq fois supérieures à celles des Français. Quand à la ville de Menton, seule la moitié de la ville fut prise, le reste resta aux mains des Français, là encore, aucun fortins ne tomba aux mains des Italiens. En fait, une seule unité Italienne arriva à bout portant d'un fortin Français sans subir de pertes par le feu, c'était une unité Italienne d'élite, bien entraînée. Cependant, une sortie des alpins Français et un corps à corps mit fin à cette compagnie d'élite Italienne. Cela dit, cet épisode avait démontré qu'une unité Italienne bien entraînée et utilisant mieux le terrain pouvait inquiéter les Français. L'on vit également un fort Français démanteler en trois heures un fort Italien, cependant les artilleurs Français avait un calibre supérieur, un 280mm je crois. Les Italiens avaient eu à faire à des bataillons Alpins de forteresses, un ou deux régiment d'infanterie Alpine et, enfin, des sections de skieurs-éclaireurs.

Quand aux Allemands je crois vraiment que leur fou-rire vis-à-vis de la prestation des Italiens aurait du vraiment être évité. Dans leur attaque contre Grenoble et Annecy, ils on été autant ridicule que les Italiens. Encombrant maladroitement les routes, les Allemands furent pris à parti par l'artillerie Française. Des camps d'aviation, des chars, des camions de munitions, des canons Allemands prirent très vite feu, les soldats Allemands subirent également des pertes qui occasionna non-seulement des désordres dans les colonnes Allemandes mais également des replis qui ressemblèrent à des déroutes. Bien positionnée, l'artillerie Française ne fut jamais repérée par les Allemands, ni par l'artillerie Allemande, ni par l'aviation Allemande. Cette artillerie put alors faire du bon boulot sans être inquiétée. Les Allemands échouèrent à atteindre les objectifs et furent autant battus que les Italiens. Les Allemands eurent à faire des Alpins Français et des tirailleurs indigènes, mais le gros du travail fut fait par l'artillerie Française.

Dans les deux cas, les archives militaires Italiennes et Allemandes soulignent l'efficacité impressionnante de l'artillerie Française, sa technique notamment, elle servira encore très bien le Corps expéditionnaire Français du général Juin en mai 1944 en Italie...

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Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’Art est long et le Temps est court.

Charles Baudelaire


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Message Publié : 25 Juin 2005 21:19 
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Hérodote
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Inscription : 21 Juin 2005 18:09
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Localisation : Vendée
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Malgré leur incontestable supériorité numérique, les Italiens ne prirent aucun forts et aucun fortins Français, tous les assaut Italiens furent repoussés avec, en outre, des pertes cinq fois supérieures à celles des Français.


En effet, j'ai retrouvé de la doc, et le bilan est éloquant : 6000 blessés et tués pour les italiens, seulement 250 pour les français.

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Message Publié : 26 Juin 2005 17:46 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Toujours rien de précis sur Briançon et les vallées des environs, de Névache (ou de la Clarée) et Etroite ? Cette dernière, n'est-elle pas un des petits bouts de terrain annexés en 1945 ?


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