Notons que l'affût du 47 étant soudé à la plateforme du Lafly, c'est le chauffeur qui devait pointer la pièce en agissant sur le volant, en suivant les instructions à la voix du pointeur...

Ces engins donnèrent entière satisfaction. Ils furent répartis en batteries anti-chars autonomes. Une d'entre-elle s'adjugea une cinquantaine de chars du 5 au 9 juin 1940, je crois...

Quelques elements supplementaires sur ces batteries , qui peuvent vous interesser :
Batterie Antichar Automoteurs
- Etat major ( vehicules de servitude ) 1 Laffly S25T , 2 camions , 2 fourgonettes, 1 cuisine roulante
- 1 section de chasseurs de chars
1 voiture de commandement Laffly V15R , 5 chasseurs de chars Laffly W15TCC , 2 tracteurs+remorques de munitions Unic TU1 , un tracteur de depannage Laffly S25T, 2 motos
- 1 section anti-aerienne
3 canons AA de 25mm ( mle 1939) tractés par Laffly S25T , 1 Laffly W15T ( rechange et munitions ) , 1 camion de 5 tonnes( munitions ) , 1 vehicule de liaison , 2 camions , 2 motos , 1 bicyclette

Recapitulatif de la batterie Antichar :
3 officiers, 21 sous officiers, 59 h , 5 Laffly W15TCC , 3 canons AA

Batteries connues :
24 mai Bie 51/11 ( 4e DCR )
25 mai Bie 52/11 ( 4e DCR )
28 mai Bie 53/11 ( 2e DCR )
29 mai Bie 54/11 ( grpt de Langles )
30 mai Bie 55/1
01 juin Bie 56/11 ( 240e DLI )
03 juin Bie 57/11 ( 3e DCR )
05 juin Bie 58/11 ( 17e DLI )
07 juin Bie 59/11 ( 241e DLI )
09 juin Bie 60/11 ( 25e CA )
11 juin Bie 61/11
12 juin COA Nemours ( 6 Laffly W15TCC)
17 juin Vannes ( 9 Laffly W15TCC)

Ce choix bizarre (faire pointer le véhicule au volant...) ne nuisait pas à la précision, à la cadence de tir ?

Seulement ...
ça fait tout de meme une cadence de 1200 vehicules par an ....
Pour l'epoque et en improvisant je trouve ça vraiment tres honnete .

Les Laffly étaient disponibles (quel nombre, je ne sais pas). Les canons de 47 aussi (mais en moindre quantité; tout était parti aux armées, du moins on l'espère). Il s'agissait simplement d'ôter les flèches du 47 et les roues et de souder le reste au châssis du Laffly.

Enfin, il fallait former des artilleurs à ce maniement. Le pointage par roues n'était pas plus difficile que le pointage d'un canon automoteur (par l'action des chenilles). [/b]

Il est vrai que surtout au début de la guerre, les chasseurs de chars qui peuvent pointer leur tube indépendamment du châssis sont rares... voire inexistants : qu'en est-il du Panzerjäger I ?

Au passage, j'ai trouvé cette image de la version recouverte de tôle.

Cette version est celle du prototype .
En realité , les toles de blindages, de toit , etc , n'ont pas resisté , pour la plupart aux vibrations , il fut donc decidé de les oter et de ne garder que le bouclier du canon , grosso modo .
Voici une photo du proto .


Concernant le soudage , je reste sur ma faim , car meme les pre-versions laissent entrevoir un leger debattement du canon .
Ceci dit , je ne suis pas expert sur ce sujet, comme vous le savez , ma specialité c'est l'organisation .

Cordialement

Remerciez plutot l'auteur des images, moi j'ai honteusement copié .
(Ils ne sont pas legions dans le role , il est facile de determiner qui a fait ce dessin )

Il pouvait peut-être, sans changer de nom, avoir un faible débattement, à l'instar du chasseur de chars allemand Ferdinand/Elefant