Noacyl a écrit :
Non c'est Hitler
Nous voici dans une querelle d'historiens qui opposent les sources aux sources. Laissons cela pour l'instant.
Quant à la guerre éclair, c'est Guderian le théoricien allemand.
Vous me donnez envie de lire le livre. Ceci dit, la présentation me paraît mériter des remarques.
Citer :
Devant les ruines de Moscou, pressentant un « immense désastre », Hitler épargne à son peuple une catastrophe comparable à celle de 1812.
Heu..., Moscou n'a jamais été en ruine, et Hitler n'a évité une catastrophe comparable à celle de 1812 que pour plonger l'Allemagne dans la pire catastrophe de son histoire.
D'après Paul-Marie de la Gorce, in
39-45, une guerre inconnue (ed. France-Loisirs), Hitler, dans son plan d'attaque de la Russie, avait prévu trois axes d'attaque, mais ne sut pas auquel donner la priorité. Il hésita jusqu'au bout.
Citer :
Jusqu’en 1943, le Führer accumule les victoires dans son escarcelle, façonnant les directives générales et parfois même les infimes mouvements tactiques de la Wehrmacht.
Je pensais que ce n'était qu'à partir de 1942 qu'Hitler avait pris la direction des opérations. C'est justement l'erreur principale : la force de la Wehrmacht venait justement du caractère relativement décentralisé de son commandement : après avoir eu connaissance de leur mission, les officiers jouissaient d'une grande liberté pour atteindre leurs objectifs.
Hitler, en intervenant dans la chaîne de commandement, réduit ses soldats à l'état de simples pions qu'on peut sacrifier, exactement comme dans la Première Guerre Mondiale.
Une autre erreur colossale d'Hitler fut de faire confiance à Mussolini. Les services de renseignement allemands devaient bien être au courant que l'Italie n'avait aucunement les moyens de ces ambitions et que stratégiquement. En guerre, elle constituerait plus un boulet qu'un allié.
L'invasion des Balkans fut improvisée, et ne réussit que grâce aux capacités opérationnelles et aux moyens de la Wehrmacht. Une fois celle-ci achevée, Hitler s'aperçut qu'il avait perdu de vue son objectif stratégique principal et gaspillé de précieux mois qu'il aurait pu mettre à profit pour envahir la Russie avant l'automne.