Gevaudan a écrit :
Dans les accords d'Evian en 1962, y a t'il eu quelque chose de prévu pour les pieds noirs dans les accords d'Evian ? Apparemment non ?
Je ne suis pas pieds noirs et né en 1960 mais afin d'éviter ce qui s'est passé en matière de réfugiés, n'aurait-il pas été intelligent pour De Gaulle, de donner l'indépendance à l'Algérie tout en gardant une enclave pour la France et les pieds noirs ? Cela a t'il été envisagé ?
Pour en revenir au cœur du sujet, des enclaves françaises ont été conservés : places militaires et zones pétrolières.
Ce qui peut faire dire que la population n’avait pas le caractère stratégique aux yeux des décideurs français de l’époque et ne devait pas être envisagé aux yeux des négociateurs algériens. Combien même cela aurait été vrai, la cohabitation aurait été impossible après tous les évènements.
Au delà des drames humains, il faut voir l’occupation française en Algérie comme une « expérience », une « cohabitation » civilisationnelle qui a échoué. Lamentablement.
Ah le rêve d’Egypte… L’orientalisme français été confronté à la réalité arabes tout en bafouant par là-meme les fondamentaux républicains Liberté – Egalité – Fraternité).
En Algérie, la conquête territoriale est un fait, les déplacements de tribus aussi. Tout comme la non assistance médicale (épidémie de la fin du 19eme), l’ « importation » de population européennes, le développement économique certains …
Mais au delà de ces actes coloniaux, la France a sous-estimé (ou n’avait pas connaissance) l’encrage religieux de populations et l’idéologie même de l’Islam. Pourtant ceux qui ceux sont penchés sur cette religion au cour de cette occupation ont permis des échanges extrêmement riches et féconds pour les deux partis (Voir la vie de l’Emir Abdel Kader) et dont les ’oecuménistes n’ont pas mesurés encore toute la profondeur.
Mais il fallait prendre le temps de se pencher sur cette population musulmane qui etait en fait la composante d’une civilsation a part entière. La Civilisation Musulmane, avec ses codes, rites, coutumes…
Ainsi de la présence Turque en Algérie (et ailleurs). Pourquoi dans tout le bassin méditerranéen, n’est-elle pas considérée comme une puissance coloniale aux yeux de populations. En raison de la religion des « conquérants » ? Sans aucun doute. Mais aussi en raison de l’organisation politique et administrative que les Turques a mis en place en laissant tel quelle l’organisation sociale.
Or la « mission civilisatrice » française portait aussi sur l’organisation sociale. Ainsi du lien entre reconnaissance des lois et organisation de la République et l’obtention de la nationalité et des droits juridiques français auquel était soumis les algériens musulmans, et qui pouvait être considéré par les intéressés comme un reniement de ses pratiques ancestrales.
Bref, pour toutes ces raison et d’autres encore, la cohabitation ne pouvait plus se faire.
D’ailleurs le mouvement révolutionnaire algérien a basé sa propagande populaire sur le rejet de l’autre. Qui était l’autre ? Il n’était pas grand, blond, riche ou pauvre. Il était avant tout non musulman.
La recherche de fondamentaux révolutionnaires dans la religion musulmane a été l’erreur monumentale des courants révolutionnaires arabes dont fait parti le FLN.
L’actualité du monde arabe nous montre aujourd’hui à la fois toute la puissance et toute la limite de cette logique