Barbetorte a écrit :
Le terme "exocet", passé dans le langage courant anglo-saxon est à rapprocher de l’expression lancée par les média français à la suite de guerre du Golf : « lancer un SCUD ».
Bien vue cette remarque !
Autrement je crois que ce qui a fait le succès de l'Exocet est son avance technologique : c'est un des premiers "fire and forget" ("tire et oublie", il suffit au préalable de le verrouiller sur la cible) doté d'un auto-directeur radar - un mini radar - pour garder sa cible en joue, mais c'est même plus vicieux que ça :
Wiki a écrit :
Il est guidé par une centrale inertielle pour la première partie de son vol, afin de demeurer plus discret, et par un autodirecteur radar actif avec une portée de 24 km pour la seconde partie, lors de la passe d'attaque terminale.
Durant sa phase d'approche à basse altitude, il est très difficilement détectable par les bâtiments de surface, car il reste en dessous de l'enveloppe de détection des radars de défense du navire visé. Par ailleurs, son radar n'est activé qu'en phase terminale, ce qui rend donc plus difficile la mise en place et l'activation de contre-mesures à son encontre. Dans la toute dernière phase du vol, il effectue des manœuvres évasives pour éviter les défenses terminales adverses, et dispose de contre-contre-mesures électroniques pour déjouer les leurres. Il pénètre le navire au-dessus de la ligne de flottaison pour exploser à l'intérieur du bâtiment, avec un léger décalage entre l'impact et la détonation. Sa charge explosive et incendiaire met en principe hors de combat un bâtiment de la taille d'une frégate.
Il a bénéficié également de sa polyvalence : il pouvait être lancé d'un avion, d'un navire ou même d'un hélico.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Exocet_(missile)Le seul inconvénient relevé par les pilotes argentins est le suivant : volant au raz de l'eau, ils devaient prendre de l'altitude dès la flotte ennemie repérée, parce qu'elle faisait une grosse tache sur leur écran radar, et qu'il leur fallait désigner une cible dans ce paquet, avec une préférence pour les deux porte-avions. En faisant cela ils étaient immédiatement repérés par les radars longue portée de la flotte, avec attaque des Harriers en retour. Le lanceur était plus vulnérable que le missile, en somme.
Les Argentins ont également menés des attaques à la bombe, Super-Etendard et Skyhawk, dont l'une a détruit le HMS Coventry (destroyer du type Sheffield) mais tout cela leur a couté cher : trente avions et hélicoptères, au bilan final. L'Argentine à la fin du conflit n'avait pour ainsi dire plus d'aviation.
(Je n'ai pas su trouver le total des pertes navales britanniques.)