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Les années Mitterrand
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Auteur :  Pierma [ 15 Avr 2021 15:14 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Jerôme a écrit :
Le PC a sous-estimé le discrédit qui le frappait chez les baby boomers.

C'est un bon résumé.

Auteur :  Jerôme [ 18 Avr 2021 18:40 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Je recommande la lecture des mémoires de JP Chevènement.

Il explique que Mitterrand a pris le PS par la gauche en 1971 en s appuyant sur les jeunes contre le vieux molletistes, en s' orientant vers l'union de la gauche et la rupture avec le capitalisme.

Mais il a toujours eu deux fers au feu : Attali, Rocard, Mauroy, Delors étaient des socio démocrates atlantistes (ce qui correspondait au fond aux idées de Mitterrand).

En 1973, Mitterrand avait organisé un congrès spécial du PS sur (et pour l'Europe).

Regardez le gouvernement de 1981, les vrais hommes de gauche y sont marginalisés : 4 ministres communistes et Chevènement.

Alors que Mauroy est à Matignon, Delors aux finances , Fabius au budget, Rocard au plan, et si on voit plus loin que la sphère économique : Defferre place Beauvau , Hernu à la défense ou Badinter place Vendôme.

Pas vraiment des révolutionnaires !

Détail comique : après Epinay, Mitterrand aurait dit à Chevènement : " vous ne serez pas déçu. Je ne vous trahirai pas " lol

Auteur :  Jerôme [ 18 Avr 2021 20:13 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Un exemple de la rhétorique mitterrandienne


"Mais le problème est de savoir si vous, camarades, qui êtes ici présents, vous qui êtes l’avant-garde d’un parti puissant qui se développe tous les jours, vous qui avez un pacte d’unité d’action, de pensée et de gouvernement ; avec l’ensemble des représentants du monde du travail, des travailleurs en lutte, vous qui avez exprimé le commencement d’une vraie révolution dont les chemins sont à déterminer ; vous qui ne refusez rien des contacts qui mèneront à la paix, vous qui dites il faut en cesser avec l’époque militaire, vous qui dites il faut négocier la sécurité collective, vous qui dites il faut retrouver le pont jeté par-dessus l’abîme qui séparait hier, l’Europe de l’Est de l’Europe de l’Ouest ; vous qui avez raison de dire tout cela, vous qui voulez couper le cordon ombilical avec l’impérialisme américain et vous avez raison de le dire ; vous qui désirez que le socialisme représente la chance du siècle qui vient.


En quoi le refus des structures et des institutions qui vous sont proposées peuvent-ils, dans votre esprit, freiner ou retarder l’heure de notre victoire ?

Que l’Europe ne nous serve pas non plus d’alibi. Nous approchons du moment où le pouvoir, déraciné par toutes les bourrasques, est devenu si fragile, emploiera toutes les méthodes que l’on a vu se développer sur le sol de l’Europe au cours de notre génération.

Un animal blessé est toujours dangereux, l’animal est blessé, il sera dangereux."

Congrès extraordinaire de Bagnolet (sur l'Europe)en décembre 1973.


A voir ici :

https://fresques.ina.fr/mitterrand/fich ... nolet.html

Auteur :  Liber censualis [ 19 Avr 2021 12:31 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Jerôme a écrit :
Regardez le gouvernement de 1981, les vrais hommes de gauche y sont marginalisés : 4 ministres communistes et Chevènement.

Alors que Mauroy est à Matignon, Delors aux finances , Fabius au budget, Rocard au plan, et si on voit plus loin que la sphère économique : Defferre place Beauvau , Hernu à la défense ou Badinter place Vendôme.

Pas vraiment des révolutionnaires !


C'est certain ! Néanmoins ils commencent par mettre en œuvre une politique keynésienne qui se heurte très vite aux contraintes extérieures que l'on connaît et débouche sur le tournant de la rigueur, auquel, apparemment, Mitterrand aurait beaucoup résisté.

Je partage un peu votre scepticisme sur les "vrais hommes de gauche"... quelle était la sincérité des Delors, Fabius (qui a aussi résisté au tournant de la rigueur en 83, avec Bérégovoy, "les visiteurs du soir") ou Rocard en 81, quand ils mettent en œuvre la politique de relance ? Mitterrand on a compris que l'économie n'était pas son "dada"...

Auteur :  Jerôme [ 19 Avr 2021 12:50 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

D'accord avec Liber

Si je suis l'analyse de Chevènement, le raisonnement aurait été le suivant : le système institutionnel de la Ve République repose sur une logique bipolaire dans laquelle chaque camp doit être uni (ou au moins plus uni que le camp adverse).

Donc la gauche ne pouvait gagner qu'en s'appuyant sur une alliance PC PS.

Donc pour s'Allier au PC, le PS devait accepter le programme économique communiste (nationalisations massives, 35 heures, 5e semaine de congés payés, etc...).

Une fois au pouvoir, ils ont fait ce qu'ils ont pu.

Auteur :  Liber censualis [ 19 Avr 2021 13:05 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Jerôme a écrit :
D'accord avec Liber

Si je suis l'analyse de Chevènement, le raisonnement aurait été le suivant : le système institutionnel de la Ve République repose sur une logique bipolaire dans laquelle chaque camp doit être uni (ou au moins plus uni que le camp adverse).

Donc la gauche ne pouvait gagner qu'en s'appuyant sur une alliance PC PS.

Donc pour s'Allier au PC, le PS devait accepter le programme économique communiste (nationalisations massives, 35 heures, 5e semaine de congés payés, etc...).

Une fois au pouvoir, ils ont fait ce qu'ils ont pu.


C'est bien le problème à mes yeux... les avancées sociales se font entre 81 et 83, ensuite "Raymond Barre" revient au pouvoir...
L'important c'est le pouvoir manifestement pas ce qu'on en fait (quel naïf je fais)... Finalement Onfray n'aurait-il pas un peu raison quand il dit que le PS a trahi en 83 (voire même avant ). N'aurait-il pas du changer de nom ?

Auteur :  JMTARDIF [ 19 Avr 2021 16:52 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Liber censualis a écrit :
Jerôme a écrit :
D'accord avec Liber

Si je suis l'analyse de Chevènement, le raisonnement aurait été le suivant : le système institutionnel de la Ve République repose sur une logique bipolaire dans laquelle chaque camp doit être uni (ou au moins plus uni que le camp adverse).

Donc la gauche ne pouvait gagner qu'en s'appuyant sur une alliance PC PS.

Donc pour s'Allier au PC, le PS devait accepter le programme économique communiste (nationalisations massives, 35 heures, 5e semaine de congés payés, etc...).

Une fois au pouvoir, ils ont fait ce qu'ils ont pu.


C'est bien le problème à mes yeux... les avancées sociales se font entre 81 et 83, ensuite "Raymond Barre" revient au pouvoir...
L'important c'est le pouvoir manifestement pas ce qu'on en fait (quel naïf je fais)... Finalement Onfray n'aurait-il pas un peu raison quand il dit que le PS a trahi en 83 (voire même avant ). N'aurait-il pas du changer de nom ?


En 1983, la situation économique était plus que délicate... Je me souviens d'une expression qui m'avait marquée à l'époque : "Le mur de l'argent". Du rêve à la réalité, les choses diffèrent. Fallait-il mieux ne pas "trahir" ses idéaux et mener la France à 180 à l'heure dans le mur, ou freiner avant la catastrophe ?

Auteur :  Vézère [ 19 Avr 2021 17:06 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

JMTARDIF a écrit :
Je me souviens d'une expression qui m'avait marquée à l'époque : "Le mur de l'argent". Du rêve à la réalité, les choses diffèrent. Fallait-il mieux ne pas "trahir" ses idéaux et mener la France à 180 à l'heure dans le mur, ou freiner avant la catastrophe ?
Expression on ne peut plus malheureuse.
Elle avait déjà été utilisée pour les mêmes raisons par Edouard Herriot pour expliquer les renoncements du cartel des gauches en 1924, et en 1937 quand le gouvernement Blum est tombé.
Selon Jean-Noël Jeanneney, cette expression matérialise l'idée largement répandue "d'une inaptitude foncière de la gauche à exercer durablement le pouvoir en assurant à l'État un équilibre financier".
Jeanneney pense que cette idée est très largement intégrée à droite -évidemment- mais aussi, inconsciemment et honteusement, à gauche.

Sans aller jusque là, il est certain que c'est une expression épouvantail, annonciatrice de pleurs et de grincements de dents pour ceux qui y ont cru.
Et Mitterrand l'a utilisée en conférence de presse dès le mois de septembre 1981 !!! Donc, bien avant 1983 et le pseudo prétexte des engagements européens*.


* Chirac fait plus rapide encore. Elu en mai sur le thème de la "fracture sociale", je crois bien que c'est au début du mois de juillet qu'il explique son changement de cap pour affirmer que la priorité nationale c'est de résorber les déficits.

Auteur :  Jerôme [ 19 Avr 2021 17:49 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Je reviens sur le livre de Chevènement.

L'ancien ministre est prudent mais on voit que dès 1974/75 il a des doutes sur la sincérité des engagements de Mitterrand. D'ailleurs, le CERES passe dans la minorité du PS et le PCF commence à s'énerver.

Mitterrand écoute les modérés : Rocard, Attali, ...

Il en ressort à mon sens l'idée fondamentale : Mitterrand a été contraint de jouer au Révolutionnaire pour s'emparer du PS et s'Allier au PC pour prendre le pouvoir.

Mais on peut fortement douter DES CETTE ÉPOQUE de son adhésion profonde au programme commun !

Auteur :  Pierma [ 19 Avr 2021 20:07 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Jerôme a écrit :
et le PCF commence à s'énerver.


là je rigole !

Tu parles ! Le PCF n'a pas tardé, après la signature du Programme Commun, à constater que les voix de gauche avaient tendance à s'agréger au PS et que lui, PCF, commençait à baisser. (Il espérait l'inverse)

C'est d'ailleurs assez logique : si c'est pour appliquer le même programme, pourquoi aller voter Marchais, derrière qui se profile l'ombre de l'URSS ? Le mouvement de Mai 68 s'est fait contre le PCF, et celui-ci entame à cette époque sa lente descente aux enfers. (Vous même Gérôme, avez parlé de la position des baby-boomers, qui détestaient volontiers le PCF.)

D'où la réaction des communistes : dénoncer l'absence de ferveur socialiste de Mitterrand, le désigner comme un homme de droite, etc...

Ils sont les seuls révolutionnaires, qu'on se le dise ! :mrgreen:


Citer :
Mitterrand écoute les modérés : Rocard, Attali, ...

Il en ressort à mon sens l'idée fondamentale : Mitterrand a été contraint de jouer au Révolutionnaire pour s'emparer du PS et s'Allier au PC pour prendre le pouvoir.

Mais on peut fortement douter DES CETTE ÉPOQUE de son adhésion profonde au programme commun !

Jérôme, il ne faut pas croire tout ce que disent les communistes ! :mrgreen:

Mitterrand a commencé, en mai 81, à appliquer le programme commun. C'était tout de même assez spectaculaire, entre les embauches de fonctionnaires (200 000, de mémoire) l'augmentation du SMIC, et surtout les nationalisations massives dans la banque et l'industrie.

Après, il me semble difficile de juger de son degré de sincérité, pour une raison toute simple : le Programme Commun, ça coûtait une fortune, et dans la situation économique où se trouvait la France, cette débauche de dépenses ne pouvait guère durer. A un moment, il a bien fallu ajouter 2+2 et mettre fin à la fête.

En somme, je soupçonnerais sa calculette avant même sa sincérité. (Savoir ce que Mitterrand pensait au fond de lui-même, vu le caractère secret du personnage, et sachant que ça a pu évoluer au cours de ces péripéties, c'est très difficile à dire. Je n'ai en tête qu'une phrase manifestement sincère, et toute de découragement :"Contre le chômage on a tout essayé.")

Auteur :  Liber censualis [ 10 Mai 2021 13:39 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

La victoire du 10 mai 1981 a 40 ans aujourd'hui, et j'ai l'impression que personne ne se bouscule pour souffler les bougies... Les revues d'histoire toujours promptes à trouver leurs sujets dans les listes d’événements à commémorer n'en n'ont pas soufflé mot.

Auteur :  Jerôme [ 10 Mai 2021 15:50 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Liber censualis a écrit :
La victoire du 10 mai 1981 a 40 ans aujourd'hui, et j'ai l'impression que personne ne se bouscule pour souffler les bougies... Les revues d'histoire toujours promptes à trouver leurs sujets dans les listes d’événements à commémorer n'en n'ont pas soufflé mot.


40 ans n'est pas un chiffre jubilaire à la différence de 50 ou 25 !

Pourtant aujourd'hui il est plus légitime de dresser un tableau d'ensemble. Comme le dit Chevènement, Mitterrand a fait du PS le parti central de la vie politique française puisqu'il a dirigé le pays de 1981 à 1986, de 1988 à 1993 et de 1997 à 2002 (limite chronologique du forum) soit 15 ans sur 21 réduisant la droite à quia (1986-88 et 1993-97).

Le prix à payer par Mitterrand fut en fait l'acceptation du programme gouvernemental VGE/Barre. Il y aura un coup de barre à gauche avec Jospin et les 35 heures en 1997. Mais pour le reste : dérégulation et privatisation furent les bases de la politique économique du PS.

Auteur :  Pierma [ 10 Mai 2021 17:50 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Jerôme a écrit :
Comme le dit Chevènement, Mitterrand a fait du PS le parti central de la vie politique française puisqu'il a dirigé le pays de 1981 à 1986, de 1988 à 1993 et de 1997 à 2002 (limite chronologique du forum) soit 15 ans sur 21 réduisant la droite à quia (1986-88 et 1993-97).

Chevènement devrait examiner le rôle joué par les échecs successifs et les ratés de Jacques Chirac.

Pour moi la réélection de Mitterrand en 88 c'est surtout la non-élection de Chirac. (Agitations de dernière minute, événements opaques à Ouvéa avec des morts à la clé, en face d'un Mitterrand dûment immobile et rassurant, alors qu'il n'avait RIEN promis d'important.)

Avant les élections de 95, Chirac réussit pour la première fois de sa vie politique à se donner une image nationale positive, en mettant en avant le thème de la "fracture sociale". (Mais Mitterrand, qui ne supportait pas Balladur, ne manquera pas d'aider Chirac...)

Quant à la dissolution de 97... :rool: :mrgreen:

Cela dit pour moi vous avez raison, dérégulation, libre-circulation des capitaux et des marchandises, ce sont les constantes européennes que TOUS les gouvernants français ont adopté depuis le second mandat de Mitterrand, avec les résultats que chacun peut constater.

Auteur :  Jerôme [ 10 Mai 2021 17:58 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Pierma a écrit :
Jerôme a écrit :
Comme le dit Chevènement, Mitterrand a fait du PS le parti central de la vie politique française puisqu'il a dirigé le pays de 1981 à 1986, de 1988 à 1993 et de 1997 à 2002 (limite chronologique du forum) soit 15 ans sur 21 réduisant la droite à quia (1986-88 et 1993-97).

Chevènement devrait examiner le rôle joué par les échecs successifs et les ratés de Jacques Chirac.

Pour moi la réélection de Mitterrand en 88 c'est surtout la non-élection de Chirac. (Agitations de dernière minute, événements opaques à Ouvéa avec des morts à la clé, en face d'un Mitterrand dûment immobile et rassurant, alors qu'il n'avait RIEN promis d'important.)

Avant les élections de 95, Chirac réussit pour la première fois de sa vie politique à se donner une image nationale positive, en mettant en avant le thème de la "fracture sociale". (Mais Mitterrand, qui ne supportait pas Balladur, ne manquera pas d'aider Chirac...)

Quant à la dissolution de 97... :rool: :mrgreen:

Cela dit pour moi vous avez raison, dérégulation, libre-circulation des capitaux et des marchandises, ce sont les constantes européennes que TOUS les gouvernants français ont adopté depuis le second mandat de Mitterrand, avec les résultats que chacun peut constater.


Sincèrement je n'aime ni Chirac ni Mitterrand mais franchement en 1986 qui imaginait la réélection du sortant ? tout le monde misait sur Barre (mon chouchou) , homme pondéré dont les analyses de 1976 avaient été validées par les socialistes en 1983. Il a fallu un vrai talent que seul Mitterrand avait pour arriver au résultat de 88 (en commençant par prendre Chirac à Matignon , choix très audacieux car en apparence on lui donnait les clefs de la citadelle !)

Auteur :  Pierma [ 10 Mai 2021 19:17 ]
Sujet du message :  Re: Les années Mitterrand

Jerôme a écrit :

Sincèrement je n'aime ni Chirac ni Mitterrand mais franchement en 1986 qui imaginait la réélection du sortant ? tout le monde misait sur Barre (mon chouchou) , homme pondéré dont les analyses de 1976 avaient été validées par les socialistes en 1983. Il a fallu un vrai talent que seul Mitterrand avait pour arriver au résultat de 88 (en commençant par prendre Chirac à Matignon , choix très audacieux car en apparence on lui donnait les clefs de la citadelle !)

En 86, vous avez raison, on pensait Mitterrand fini.

Je ne crois pas que Raymond Barre, quels que soient ses talents d'économiste, ait jamais été populaire.

Autrement, Mitterrand qui prend Chirac premier ministre de cohabitation, est assez roué et expérimenté pour savoir que ce n'est pas un cadeau : à compter de ce moment on va imputer à Chirac toutes les mauvaises nouvelles, spécialement économiques, tandis que lui Mitterrand restera dans le rôle de la statue du commandeur.

la droite avant les législatives de 86 annonçait déjà, (selon la formule célèbre inaugurée en 78 par Marchais pour Giscard) que Mitterrand devrait "se soumettre ou se démettre", c'était mal connaître le personnage...

(Chirac en gardera un souvenir tellement désagréable qu'il préférera, en 93, éviter de renouveler l'expérience : il laissera Balladur se jeter sur le poste de premier ministre... avec le même échec à la clé.)

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