Oui , je reconnais que c'est un peu fantaisiste comme scénario. Mais, en 1979 quelqu'un m'avais affirmé qu'en 1968 , la France avait échappé de peu, à la guerre subversive .
Je ne sais pas trop quelle idée, il avait derrière la tête , mais peut-être le genre de scénarios comme ceux que j'ai décrit. Je n'ai pas dit "De Gaulle et ses ministres ont pensé que......" , j'ai demandé est-ce que dans l'entourage du gouvernement ( les 3è ou 6è cercles ) , il n'y en a pas qui ont pensé au complot venu de l'étranger.
Ecoutez le discours de De Gaulle , il fait des allusions appuyées.

De Gaulle sait parfaitement qu'il n'y a pas de péril extérieur en mai 68, personne n'en fait état sérieusement à l'époque, mais que par contre le pouvoir peut s'effondrer dans l' anarchie, sans dessein précis, si le régime n'est pas défendu. Mais le Général a été informé que l'opinion après avoir suivi les évènements en spectateur, est en train de se retourner. L'amplification médiatique , au jour le jour, des troubles, a créé une inquiétude considérable.
Je crois me souvenir que les rapports des préfets sont alors tous concordants et catégoriques, ce qui est très rare: les gens veulent qu'on arrête le cours des choses et demandent le rétablissement rapide de l'ordre. Il y a un renversement complet de l'opinion. Pompidou, politique très avisé, conseille très probablement alors la dissolution. C' est du Juillet-Garaud tout craché, une idée géniale. Et c'est alors la surprise totale, le peuple vote à droite massivement. La gauche s'en souviendra: en cas de troubles, c'est la droite qui est malmenée mais, ensuite, elle gagne car les français aiment qu'on abaisse le pouvoir en place mais redoutent l'aventure institutionnelle. La droite se rappellera de son côté qu'en cas de troubles, il faut laisser filer et attendre le retournement d'opinion. Fin Mai 68 reste une référence politique importante.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Bien que je n'y adhère pas du tout , je voulais quand même citer la thèse qu'expose un journaliste ,Henri-Christian Giraud , à propos du voyage à Baden de De Gaulle ce fameux 29 mai 68 : pour l'auteur , De Gaulle aurait scellé un accord avec les soviétiques : ceux-ci s'engageant à "rappeler à l'ordre" les communistes français et la CGT , pour qu'ils cessent de participer aux mouvements de révolte ...en échange d'une " indifférence" de la France vis à vis de la future intervention russe en Tchécosclovaquie
La "monnaie d'échange" ( à propos de l'intervention future à Pragues ) me semble totalement foireuse , mais le désengagement communiste français n'est peut être pas à rejeter ; Sartre aurait déclaré , le 1er juin 68 "Le parti communiste a trahi la révolution de mai, il s'est trouvé en état de complicité objective avec De Gaulle. Ils se sont rendu service mutuellement "