Narduccio a écrit :
Pour ce qui est de Peugeot, à l'interne on a fait un gros pari avec la 205. A entendre certains, soit cette voiture était une réussite ... et sauvait le groupe, soit ...
Il y a des choses intéressantes sur ce qui a mené à cette situation, dans l'historique de la marque sur Wiki : il s'agit du rachat de Chrysler Europe (Simca + 2 marques sans intérêt), d'une part, et d'autre part...
Citer :
Sur le plan du capital, Chrysler se voit offrir 14,4 % de Peugeot SA, et devient le deuxième actionnaire de référence tandis que la famille Peugeot rétrograde de 49 % à 37 %. Dans le contexte politique de l'époque avec une possible victoire de la Gauche aux élections législatives, l'allié américain complique une éventuelle nationalisation, alors que Chrysler se décharge de ses filiales européennes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_PSA#Rachat_de_Chrysler_EuropeTout cela est bel et bon - le groupe se blinde contre les Bolcheviks
- mais PSA se trouve alors à la tête de 3 marques n'offrant que des modèles vieillissants, et avec une capacité d'investissement qui s'est réduite et ne permet plus d'erreurs.
C'est donc effectivement la 205, succès qu'on n'attendait pas aussi élevé, qui permet au groupe de se sortir d'affaire, sachant que la fusion Peugeot-Citroën, lancée en 77, demandera plus de 10 ans pour atteindre un maximum d'efficacité.
Sur cette fusion : La mise en commun des moteurs, la "banque d'organes", la centralisation des achats sur les composants et matières premières, etc... permettent progressivement, année après année, d'atteindre 80% de pièces communes entre deux modèles de même niveau de gamme, ou plus exactement 80% de "coûts communs". (Coûts communs : par exemple il est évident que les éléments de carrosserie sont différents, mais en revanche la tôle, la peinture, ainsi que les presses et les robots proviennent des mêmes fournisseurs, avec des services d'industrialisation travaillant en commun.)
Jamais Peugeot n'avait imaginé que ça prendrait autant de temps, en revanche ils n'espéraient pas atteindre ce niveau de rendement sur deux marques, jumelles industrielles mais commercialement différentes. PSA a été le premier constructeur à réussir cela et sa démarche a servi de modèle aux autres groupes devenus multi-marques. (VAG, en particulier, qui rachète Seat en 86 et Skoda en 91, après la chute du Mur. C'est d'ailleurs l'engagement de faire de Skoda une véritable marque qui leur permet de griller Renault dans l'offre de rachat proposée aux Tchèques.)