Jerôme a écrit :
L'hypothèse de Narduccio me semble très intéressante. Il faudrait avoir quelques éléments factuels pour l'étayer : déclarations, témoignages, etc ...Narduccio peut il les citer ?
Des articles lus à l'époque. Mais, justement, il est compliqué et je ne pas accès aux mêmes sources qu'un journaliste ou un historien. Mais, regardons les forces en présence :
- coté Irak, 650 000 hommes. Effectivement, à l'époque c'est la 4ème armée du monde en nombre de militaires. Coté valeur militaire, si on les pense plutôt aguerris par la guerre Iran-Irak, on sait aussi qu'ils n'y ont pas fait spécialement des étincelles.
- coté coalition internationale : trente-quatre pays regroupant près de 940 000 hommes, sous commandement américain : États-Unis (535 000 hommes) ; Arabie saoudite (118 000) ; Turquie (95 000) ; Émirats arabes unis (40 000) ; Royaume-Uni (36 000) ; Égypte (35 000) ; Oman (25 000) ; Syrie (21 000) ; France (19 000)...
Les 535 000 américains, avec la force matérielle de l'armée américaine devaient être en capacité d'écraser l'armée irakienne. CEN_EMB pourrait sûrement nous éclairer là-dessus. De ce que je me souviens, il y a eu un vrai ballet diplomatique de la part de divers émissaires américains pour récolter des fonds, mais aussi inciter pas mal de pays à participer militairement.
L'article de wikipedia revient sur l'environnement géopolitique de cette guerre :
Citer :
Une des particularités de la guerre est le nombre important de pays (34) y ayant participé, qui plus est, tous à l'encontre du camp irakien. Les besoins en pétrole satisfaisant un nombre croissant de pays, le paroxysme de l'anti-impérialisme, des mouvements pour la paix et la démocratie expliquent une telle intervention. Cela faisait plus de 23 ans et la guerre des Six Jours qu'aucune annexion ne s'était produite. La guerre civile libanaise touche à sa fin et l'URSS s'est retirée d'Afghanistan. De plus l'Union soviétique, et par ricochet, les États-Unis, membres du Conseil permanent de l'ONU, cessent d'user de leur veto. L'Union soviétique est en effet dans la période de perestroïka et de glasnost, ce qui éloigne chez les Américains la peur qu'un régime communiste profite de la guerre pour se mettre en place. De même, ils redoutent peu l'arrivée d'un régime islamiste hostile aux Occidentaux, de par la faible influence de l'Iran et les bonnes relations en façade entre la république islamique du Pakistan et les États-Unis. La volonté pour les anciens États satellites de l'URSS de démontrer leur aptitude à intervenir sans Moscou est également un facteur d'intervention.