Je partage ces images d'une France, pas si éloignée dans le temps : les années 1960.

A voir ici :

https://youtu.be/InQGOIfkBDk

C'est intéressant à regarder. Merci Jérôme.

Je pense que certaines photos datent du tout début des années 60 et d'autres de la fin de la décennie.

Ce qui me fait dire ça c'est la densité variable d'une voiture déjà ancienne à l'époque, la 4 CV (sortie par Renault peu après la Libération) et surtout la présence ou l'absence de la R16, sortie en 65. (C'était la première voiture au monde avec une 5ème porte, un hayon, solution courante aujourd'hui.)

Noirmoutier raccordé au continent uniquement par le passage du Goix, j'ai été surpris mais c'est logique...

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Ca me rappelle bien des souvenirs.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

A moi aussi ! Merci Jérôme.
Une des phrases incrustées en commentaire m'a quand même fait sursauter : " on n'avait pas de GPS... mais on arrivait toutes à destination ".
Toutes ? Pas si sûr !
Dans les années 1970, on en était quand même à un peu plus de 14.000 morts par an sur les routes.

La photo montrant le volant d'une dauphine m'a remis en mémoire cette voiture, particulièrement dangereuse avec son moteur à l'arrière qui enlevait beaucoup d'adhérence aux roues avant si on ne prenait pas la précaution de charger, même artificiellement, le coffre à l'avant.
C'était une autre époque. Différente assurément. Meilleure, oui bien sûr : on était plus jeune ; mais uniquement pour cette raison.

C'est une époque où l'on était moins riche qu'aujourd'hui, mais "uniquement pour cette raison" c'est oublier un sujet : l'emploi. Et donc l'explosion du phénomène SDF et de la précarité. (Je me souviens que dans le quartier ancien de Battant, proche de la Boucle à Besançon, il y avait 2 ou 3 clochards qu'on appelait par leur surnom. Tout le monde, par exemple, connaissait "le Négus". Aujourd'hui des groupes de SDF y trainent un peu partout.)

C'est une remarque en passant, je ne veux pas m'appesantir sur ce HS.

Pour ce qui est des voitures dangereuses, vous avez raison. Beaucoup de propulsions, avec encore des ressorts à lame et pas de roues indépendantes. (La R8, encore, a repris le moteur arrière, comme sur la Dauphine.) On aurait regardé les berlines moyennes actuelles comme des engins de luxe... Je dirais volontiers qu'il y a eu un saut qualitatif dans les années 80 : une 405, ça commençait à ressembler à une "vraie voiture".

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Il n'y avait pas de ceinture de sécurité, pas de limitation de vitesse, je ne mettais pas de casque sur ma mobylette, je n'étais pas attaché sur un siège bébé, je pouvais voyager à la place du mort, il n'y avait pas de GPS, mais on apprenait à lire une carte, les voitures étaient inconfortables au possible ( à part les DS, voiture favorite de mon père). C'était une autre époque avec d'autres modes de pensée.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Et il y avait peu d'autoroutes... les voyages n'en finissaient pas...On traversait les villes et villages à n'en plus finir...
L'obligation de la ceinture en 72 ou 73 a fait chuter le nombre des morts sur la route de façon continue. Jusqu'à cette loi, le chiffre ne faisait qu'augmenter...

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Le passé change parce que nous changeons

Il me semble que peu après - ou en même temps, pour les fabricants ? - a été généralisée l'obligation de munir les sièges d'appui-tête, pour éviter le "coup du lapin", très fréquent dans les accidents.

La sécurité passive était inexistante, les voitures étaient dangereuses aussi sur cet aspect. On était loin de la colonne de direction téléscopique...

On disait des grosses Volvo carrées :"c'est solide, c'est moins dangereux, parce que ça ne plie pas" alors que depuis les constructeurs ont dû utiliser l'approche inverse : plier pour absorber l'énergie du choc.


Je crois qu'on ne mesure plus à quel point, même pour ceux qui ont vécu la période.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Vous avez raison, Pierma, et j'aurais été mieux inspiré en écrivant "surtout pour cette raison".
Le plein emploi qui régnait alors et que vous évoquez à juste titre, confortait ce sentiment indispensable à la santé mentale : une relation directe entre ce qu'on fait et ce qui nous arrive.
On nous disait, et les faits le confirmaient alors, que si on travaillait bien à l'école, on aurait une bonne situation. Si on persistait à ne rien vouloir faire, on irait balayer les rues.
Depuis, les choses se sont quand même bien dégradées de ce point de vue.

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Merci Jérôme.
Je trouve assez comique la pharmacie avec, inscrit sur un panneau routier au sortir du magasin, "Vichy X kms"...

Il existait des sièges pour enfants ne dépassant pas 15 mois. C'était une sorte de plastique dépliant avec à son haut deux arceaux pour accrocher le siège... à l'avant. Le nec plus ultra qui vous classait déjà car trouvable seulement chez Prénatal.
Pour la 404, ceci fonctionnait à l'arrière. Ainsi assis l'enfant se voyait nanti d'un vague ruban de coton autour du ventre avec passage dans une anse de tissu qui se situait entre les jambes... L'assise du siège était à angle droit. L'enfant, mal attaché pouvait basculer d'un côté ; l'autre côté étant la portière.
La voiture freinait avec la régularité de la tête de mon frère qui cognait la vitre ce qui, ajouté aux chutes de Youpala en faisait une sorte de chose qui incitait à l'observation.
Même pas peur car existaient les deux incontournables : l'aspirine pour tout et n'importe quoi et la crème Miska dont l'odeur à elle seule faisait tout le travail. La pièce d'1 franc ou moins était très prisée sur les bosses. Un enfant pouvait vite comprendre pourquoi le nouvel arrivé était taxé de "mon trésor".

Je me souviens des sièges-arrière de la Panhard : bien calée au fond, je voyais mes pieds qui ne pouvaient atteindre le bord du siège d'assise. Quelle époque ! Un permis pouvait être acquis après 5 leçons de conduite. Les deux trucs à travailler : le créneau et le démarrage en côte...

Savez-vous d'où est tirée la bande son ? Merci encore.

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"... we shall fight on the seas and oceans, we shall fight ... whatever the cost may be ... we shall never surrender...." (W. L. Churchill)
"... The ship is anchor’d safe and sound, its voyage closed and done, ... From fearful trip the victor ship comes in with object won ..." (W. Whitman Jr)

Je vous en prie.

Pour se replonger dans l'ambiance de la France gaullienne, je recommande cette série : les chevaliers du ciel, image d'une nation prospère, dynamique et séduisante (avec des militaires qui préfèrent la haute technologie du combat en centre Europe et ont oublié les Djebbels)

https://youtu.be/TxW75ALBeAU

Une autre différence, c'était la confiance dans l'avenir !
Quand on cherchait à imaginer l'avenir, on disait : "en l'an 2000, on fera ...", "en l'an 2000, on sera ..." ; on rêvait à l'échelle des décennies.
A l'approche de l'an 2000, l'avenir, c'était devenu : "lorsque ce sera l'euro ..." ; on en était venu à rêver à l'échelle de quelques années.
Aujourd'hui, n'en parlons pas, on évite de rêver, faute de savoir combien de mois encore il faudra pour sortir de la crise actuelle.

La question n'est pas de savoir si les rêves des années 60 étaient réalistes ou fantasmatiques. Elle est de constater à quel point cette époque était infiniment plus optimiste que celles qui ont suivi. Un optimisme qui n'excluait pas la lutte. Mieux, un optimisme qui justifiait la lutte (surtout sur la fin de la décennie). Et cette formidable certitude des générations qui "voyaient" que leurs enfants seraient plus "heureux" qu'eux.

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Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes, ils n'ont pas fini de rigoler !

De fait jamais on n'aurait imaginé que ça puisse être plus dur pour les générations suivantes.

Pour les projections, on voyait des progrès matériels en suivant la courbe : la voiture aérienne, typiquement, surtout après Apollo 11. C'était une évidence.

Mais comme l'ampoule électrique n'a pas été inventée en perfectionnant la bougie, on a juste eu des voitures qui s'amélioraient sans cesse, et la révolution technologique de rupture s'est produite dans l'électronique. (Qui nous a donné Passion Histoire ! Heu... notamment.)

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Et puis, la douche froide est arrivée très vite....
La fin prématurée du programme Appolo en 1972, accompagnée de l'abandon du programme d'envoi de missions habitées vers Mars ; le Premier Choc Pétrolier en 1973 ; l'augmentation importante de l'inflation en Europe...

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

Bonjour,

L'année dernière lors d'une visite dans une expo de voitures anciennes à Berlin, avec nostalgie j'ai pu voir la voiture sur laquelle j'avais passé mon permis de conduire en 1966, enfin le même modèle, une simca 1000 !!
Après autorisation, j'ai pu m'y installer et là stupeur, je ne comprenais pas comment j'avais pu conduire une telle voiture. J'exagère un peu mais à part le volant, le changement de direction et le levier de vitesse et l'allumage des phares, rien d'autres, l'inconfort total, spartiate. Et pourtant ce fut une voiture qui eut un certain succès.
Comme quoi on se contente de ce que l'on a !!

Cordialement

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ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)