Pierma a écrit :
Lord Foxhole a écrit :
D'ailleurs, il me semble que les hippies se recrutaient d'abord dans une certaine jeunesse aisée, chez les intellectuels, sur les campus universitaires. Ce n'était pas vraiment un mouvement si « populaire » que ça...
Je pense que c'est une idée toute faite. L'Amérique de ces années-là était riche et d'une grande diversité.
Par ailleurs le mouvement hippie n'a rien d'intellectuel.
Demandez-vous (dans un registre voisin) de quelle origine étaient les jeunes qui cherchaient à monter un groupe de musique : je pense que vous allez trouver de tout.
Le mouvement Hippie ne se limitait pas à être un gentil courant musical : il s'agissait d'un mouvement s'opposant justement aux valeurs traditionnelles des États-Unis (en particulier) et du monde occidental (en général).... Les Hippies rejetaient donc le mode de vie des " parents " (comprendre par là, les générations précédentes), le pouvoir de l'argent, et la société de consommation.
Avant que les idées pacifistes ne commencent à se généraliser au sein de la société américaine en 1968, les Hippies étaient déjà opposés au militarisme et à la Guerre du Vietnam....
Jerôme a écrit :
Un film ou un roman porte toujours un message que son auteur le veuille ou pas.
Si l'œuvre a du succès, cela signifie qu elle correspond plus ou moins aux aspirations du public. Si elle n'en a pas, on peut supposer l'inverse.
La fievre du samedi soir en 1977 ou la Boum en 1984 sont des indices forts de la dépolitisation des jeunes de cette époque - même si le réalisateur voulait seulement gagner de l'argent en enregistrant des entrees.
A mon avis, le souci est justement quand on commence à trouver, dans une œuvre, un message que l'auteur n'a jamais voulu y mettre... On est alors là dans le registre de l'interprétation.
Evidemment, on sait qu'avec toute œuvre artistique, c'est pratiquement inévitable....
Néanmoins, je comprend fort bien l'incompréhension du réalisateur John Carpenter... Lui qui, à la fin des années 70, avait commencé à se faire connaitre avec des séries B comme
Assaut (une sorte de western urbain) et
Halloween, la nuit des masques (devenu ensuite l'archétype du film avec tueur en série masqué). Deux histoires où je ne vois pas très bien quels " messages " certains ont voulu y voir.