Bayrou a fait une fausse manoeuvre en ne ralliant pas Sarkozy avant les législatives 2007. (Peut-être ébloui par son score élevé ? Ou parce qu'il tenait à son positionnement "ni de droite, ni de gauche" ? En tous cas
ses députés ne l'ont pas suivi.)
Il y avait pourtant sans doute une place "centriste" ou "centre droit" (comme l'était jusque là l'UDF) à côté d'un président aussi clivant que Sarkozy, qui avait fait campagne très à droite, au point de ratisser une partie des électeurs frontistes.
(Cette place a été occupée par les 18 députés ayant quitté l'UDF de Bayrou, qui ont fondé le Parti Social Libéral Européen, renommé plus tard "Nouveau Centre".)
Cela dit, si le MoDem, aussi confidentiel qu'il fût, est bien un parti politique, on a vu que Lecanuet, que j'ai cité aussi, s'appuyait lui aussi sur un parti confidentiel, le CDC, créé un mois avant sa candidature. (Mais le CDC a intégré ce qui restait du MRP)
CDC dont on n'a plus entendu parler par la suite. (Le parti des Républicains Indépendants devait le remplacer dans le paysage politique.)
J'ai cherché un peu, et j'ai trouvé le score de Tixier-Vignancour en 1965 : 5,2%.Candidature extrême-droite et sympathisants OAS, elle est soutenue par les
comités Tixier-Vignancour, qu'il a créés en se portant candidat, et qui n'auront pas de postérité politique.
Si on considère cette structure circonstancielle comme un parti, alors la réponse à la question posée par ce sujet : "Sous la 5e République, combien de candidats ont fait plus de 5% sans disposer d'un parti politique" est : AUCUN !
Sinon Tixier-Vignancour semble être l'exception qui confirme la règle.