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Message Publié : 21 Oct 2022 10:00 
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Philippe de Commines
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bourbilly21 a écrit :
Bonjour
n'oublions pas que pour les milieux d'affaire, Mendes est considéré comme le "bradeur de l'Indochine"...
La droite de l'époque ne lui a jamais pardonné !

"Bradeur de l'Indochine", "bradeur de la Tunisie", "bradeur de la CED", il est détesté par beaucoup de monde, y compris dans son propre parti, par des hommes comme René Mayer, député radical de Constantine, réputé membre du "lobby algérien", mais surtout européen convaincu...

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Message Publié : 21 Oct 2022 12:06 
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Pierre de L'Estoile
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Il doit bien exister une bonne biographie sur lui, non ?

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il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 21 Oct 2022 12:48 
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Philippe de Commines
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bourbilly21 a écrit :
Il doit bien exister une bonne biographie sur lui, non ?

Il y a une littérature conséquente sur lui, nombre de colloques notamment. Sinon une bio de Lacouture et une d Eric Roussel.

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Message Publié : 21 Oct 2022 18:47 
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Grégoire de Tours
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Je partage l'impression de Liber Censualis : dans le monde politique, historique, intellectuel, etc, peu de critiques et beaucoup de louanges.

ce qui m'a fait d'autant plus remarquer les 2 critiques que j'ai entendues sur lui, dans ma vie de tous les jours :
- à l'entrée de mon Lycée, il était inscrit : "gouverner, c'est choisir", citation qui lui est attribuée. Mon prof d'histoire de terminale nous avait un jour lancé quelque chose comme : "Mendès-France a sans doute choisi, mais pas beaucoup gouverné". Façon de dire (je suppose) que sa réputation était sans doute supérieure à la réalité de ce qu'il avait accompli. Ou peut-être qu'il est plus facile d'avoir bonne réputation quand on est rarement au pouvoir.

- et puis également sur la manière dont il a fait la paix en Indochine. On m'a fait remarquer que, lorsque vous annoncez publiquement que vous vous donnez un certain délai pour aboutir dans une négociation, vous vous mettez en position de faiblesse. Et que dans ces conditions, il est surprenant de considérer comme une prouesse le fait qu'il ait tenu ce délai. Certes, la France voulait se sortir du guêpier et a été soulagée, mais les intérêts du pays ont-il été défendus au mieux dans ces conditions ?


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Message Publié : 21 Oct 2022 19:46 
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Dupleix a écrit :
- et puis également sur la manière dont il a fait la paix en Indochine. On m'a fait remarquer que, lorsque vous annoncez publiquement que vous vous donnez un certain délai pour aboutir dans une négociation, vous vous mettez en position de faiblesse. Et que dans ces conditions, il est surprenant de considérer comme une prouesse le fait qu'il ait tenu ce délai. Certes, la France voulait se sortir du guêpier et a été soulagée, mais les intérêts du pays ont-il été défendus au mieux dans ces conditions ?

On peut moduler ce reproche par le fait qu'après Dien Bien Phu, où était restée l'élite combattante de l'armée française professionnelle, le Viet Minh s'était répandu partout pour occuper le terrain. Mendes se trouve dans une situation de rapport de force où même sauver les meubles était difficile.

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Message Publié : 21 Oct 2022 21:30 
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Jean Froissart
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Dupleix a écrit :
dans le monde politique, historique, intellectuel, etc, peu de critiques et beaucoup de louanges.


Néanmoins plus aucun politique aujourd'hui et depuis 40 ans ne se revendique vraiment (à ce que je sais) de l'héritage de PMF... contrairement à celui de De Gaulle.

D'ailleurs, lesquels de nos jeunes connaissent PMF, déjà que De Gaulle il doit falloir insister en cours pour que ça rentre dans leur tête...

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L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
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Message Publié : 22 Oct 2022 8:59 
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Pierma a écrit :
On peut moduler ce reproche par le fait qu'après Dien Bien Phu, où était restée l'élite combattante de l'armée française professionnelle, le Viet Minh s'était répandu partout pour occuper le terrain. Mendes se trouve dans une situation de rapport de force où même sauver les meubles était difficile.

Effectivement, PMF à ce moment hérite d'une situation politique et militaire catastrophique en Indochine, dont il n'est pas responsable, puisqu'il arrive aux affaire après Dien Bien Phu : à une guerre perdue d'avance, vient de se greffer une défaite cuisante à un combat également perdu d'avance (les forces de Giap et la capacité du Vietminh de faire passer de l'artillerie dans les montagnes avaient été totalement sous-estimées par les Français).
L'élite étant tombée, héroïquement, il n'y a rien d'autre à opposer aux forces de Giap, l'indépendance, politiquement, était inévitable.
Qu'y avait-il d'autre à négocier, franchement, je ne vois pas ?
Peut-être aurait-il fallu suivre les recommandations de Leclerc en 1945...

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Message Publié : 22 Oct 2022 16:23 
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Philippe de Commines
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Oulligator a écrit :
Dupleix a écrit :
dans le monde politique, historique, intellectuel, etc, peu de critiques et beaucoup de louanges.


Néanmoins plus aucun politique aujourd'hui et depuis 40 ans ne se revendique vraiment (à ce que je sais) de l'héritage de PMF... contrairement à celui de De Gaulle.

D'ailleurs, lesquels de nos jeunes connaissent PMF, déjà que De Gaulle il doit falloir insister en cours pour que ça rentre dans leur tête...

Je pense que le modèle retenu est l'honnêteté, la droiture, la clarté dans la pensée... Tous les politiques admirent mais qui pratique réellement ?

Après je m'interroge sur la clairvoyance du Mendès de 1945, ministre des finances qui prônait la rigueur alors que la France était déjà sur les rotules et avait plutôt besoin d'investissement et de relance...

Comme dit Duc de Raguse, qu'y avait-il d'autre à faire en 1954 après Dien Bien Phu que de se désengager d'Indochine et de laisser la main aux américains qui de toute façon finançaient déjà la guerre menée par la France depuis des lustres...

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Message Publié : 22 Oct 2022 18:11 
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Grégoire de Tours
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Liber censualis a écrit :
Comme dit Duc de Raguse, qu'y avait-il d'autre à faire en 1954 après Dien Bien Phu que de se désengager d'Indochine et de laisser la main aux américains qui de toute façon finançaient déjà la guerre menée par la France depuis des lustres...

C'est sans doute vrai, mais de là à porter cela à son crédit ?


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Message Publié : 22 Oct 2022 18:17 
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Philippe de Commines
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Dupleix a écrit :
Liber censualis a écrit :
Comme dit Duc de Raguse, qu'y avait-il d'autre à faire en 1954 après Dien Bien Phu que de se désengager d'Indochine et de laisser la main aux américains qui de toute façon finançaient déjà la guerre menée par la France depuis des lustres...

C'est sans doute vrai, mais de là à porter cela à son crédit ?

D'accord avec vous... c'est un genre de Gambetta en définitive... Un magistère moral mais au final peu d'action à porter à son crédit. Certainement un homme de qualité, mais dénué "d'habileté " politique, il le reconnaît lui même, ce qui lui a fermé toutes les portes du pouvoir ou presque.

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Message Publié : 22 Oct 2022 21:58 
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Dupleix a écrit :
C'est sans doute vrai, mais de là à porter cela à son crédit

Il a eu dans cette affaire le rôle le plus ingrat pour un homme d'Etat : solder des comptes - sans avoir pratiquement aucune marge de manoeuvre pour le faire -, dont il n'était pas responsable, par les accords de Genève (qui ne furent d'ailleurs respectés par personne) et permettre, enfin, une porte de sortie à la France.
Généralement, dans ces cas, les contemporains adoptent une posture équivoque : tout en poussant un soupir de soulagement sanctionnant la fin d'une crise, ils vouent en même temps aux gémonies la personne qui endosse pareil acte.

Mais il est vrai qu'il a été moins clairvoyant en 1945 que dans les années 1950 en demandant une politique d'austérité, alors que le contexte était à la nécessaire reconstruction du pays.
Quant au reste de sa carrière, peut-être refusait-il aussi certaines compromissions auxquelles l'exercice du pouvoir pouvait conduire.

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Message Publié : 23 Oct 2022 6:40 
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Dupleix a écrit :
Liber censualis a écrit :
Comme dit Duc de Raguse, qu'y avait-il d'autre à faire en 1954 après Dien Bien Phu que de se désengager d'Indochine et de laisser la main aux américains qui de toute façon finançaient déjà la guerre menée par la France depuis des lustres...

C'est sans doute vrai, mais de là à porter cela à son crédit ?


Disons que dans la plupart des cas, dans ces moments-là, il ne se trouve plus grand monde pour accepter d'accéder à un poste de responsabilité. Quand les choses vont bien, il y a pléthore de volontaires. Quand les choses vont mal ... on se retrouve soit avec des opportunistes qui veulent tenter leur chance, soit des politiques responsables prêts à prendre les décisions nécessaires. J’ajouterais, même si c'est en deçà de la limite chronologique qu'un exemple récent au Royaume-Uni nous montre ce qu'il advient des opportunistes.

Mendes-France a accepté d'exercer les responsabilités à un moment politique particulier. Peut-être qu'il espérait pouvoir profiter de l'éventuelle reconnaissance d'avoir fait le "sale travail" pour pouvoir mener un peu plus de temps une saine politique. Il a été remercié dès que la sale travail a été terminé. Je pense que c'est aussi de cela que les français sont reconnaissants.

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Message Publié : 23 Oct 2022 11:50 
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Philippe de Commines
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Duc de Raguse a écrit :
Dupleix a écrit :
C'est sans doute vrai, mais de là à porter cela à son crédit

Il a eu dans cette affaire le rôle le plus ingrat pour un homme d'Etat : solder des comptes - sans avoir pratiquement aucune marge de manoeuvre pour le faire -, dont il n'était pas responsable, par les accords de Genève (qui ne furent d'ailleurs respectés par personne) et permettre, enfin, une porte de sortie à la France.
Généralement, dans ces cas, les contemporains adoptent une posture équivoque : tout en poussant un soupir de soulagement sanctionnant la fin d'une crise, ils vouent en même temps aux gémonies la personne qui endosse pareil acte.

Mais il est vrai qu'il a été moins clairvoyant en 1945 que dans les années 1950 en demandant une politique d'austérité, alors que le contexte était à la nécessaire reconstruction du pays.
Quant au reste de sa carrière, peut-être refusait-il aussi certaines compromissions auxquelles l'exercice du pouvoir pouvait conduire.

La dénomination de "Cassandre" lui sied parfaitement. En 1950, il prononce un véritable réquisitoire contre la guerre d'Indochine, alors qu'une écrasante majorité de l'opinion française pense que celle-ci doit rester française. "C'est la conception globale de notre action en Indochine qui est fausse car elle repose à la fois sur un effort militaire qui est insuffisant pour assurer une solution de force, et sur une politique qui est impuissante à nous assurer l'adhésion des populations. Cela ne peut continuer ainsi. Et de prophétiser sur une guerre qu'il appelle à "terminer d'urgence, soit par « la force militaire », ce qui nécessiterait « trois fois plus d'effectifs et trois fois plus de crédits », soit par « un accord politique », qui impliquerait « de larges concessions, sans aucun doute plus importantes que celles qui auraient été suffisantes naguère ».
Mendès cristallise alors divers courants d'opposition à la guerre qui gagnent du terrain : le PCF bien sûr, mais également la SFIO qui commence à grincer des dents, au sein du MRP également on critique la restauration de Bao Dai, "empereur des casinos"...
Mendès gagne en popularité dans l'opinion, se posant en honnête homme réaliste, qui enjoint les gouvernements d'avoir « le courage de regarder la vérité en face. et le courage de le dire au pays ». Ça n'est pas selon moi une posture difficile à tenir que d’être un liquidateur. En d'autres temps, quand tout semblait perdu, que d'aucuns baissaient les bras, il s'engageait en résistance... En fait il apporte du soulagement au sein d'une opinion qui finit par se lasser du bourbier indochinois qui ruine l'économie française.. Ses discours sont salués par toute la presse. La journaliste Françoise Giroud lui consacre un article élogieux dans France Dimanche en 1951qui sera le point de départ de la création, en mai 1953, de l'hebdomadaire L'Express, dirigé par Jean-Jacques Servan-Schreiber, et voué à soutenir la croisade de Mendès France contre la guerre.
Il y'a une forme d'orgueil à se poser en liquidateur, celui qui a raison contre les autres et dénoncent l'aveuglement de ceux qui croient encore à l'avenir de l'empire colonial. Cette posture est intemporelle- on la voit aujourd'hui chez ceux qui dénoncent l'inertie des politiques face au réchauffement climatique et promettent du sang et des larmes dans les années à venir- mais comme disait Edgar Faure dans un sursaut d’humilité lui aussi "avoir toujours raison est un grand tort".

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Message Publié : 23 Oct 2022 12:05 
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Narduccio a écrit :

Disons que dans la plupart des cas, dans ces moments-là, il ne se trouve plus grand monde pour accepter d'accéder à un poste de responsabilité. Quand les choses vont bien, il y a pléthore de volontaires. Quand les choses vont mal ... on se retrouve soit avec des opportunistes qui veulent tenter leur chance, soit des politiques responsables prêts à prendre les décisions nécessaires.


Je pense que PMF, sous ses dehors d'humilité et d'absence d'ambition personnelle n'était pas dénué de volonté d'exercer le pouvoir, d'être suivi comme l'oracle qui sait ce qui est bon pour le pays contre tous, qui a fixé un cap indépassable. C'est encore une posture éternelle : j'ai raison mais si vous êtes trop c*** pour le comprendre tant pis pour vous... Il fut détestée pour ses velléités à en appeler à l'opinion contre les partis. Une posture quelque peu gaullienne qui ne lui fut pas pardonnée.
Après le désastre de Dien Bien Phu, il a beau jeu de se poser en recours en sauveur quand, désigné président du Conseil par le président René Coty, le 18 juin 1954, date ô combien symbolique, il reçoit l'investiture de l'Assemblée. On peut reprocher à Bidault et au gouvernement Laniel d'essayer de sauver une situation qui peut-être ne pouvait l'être (facile de juger après coup) en demandant une aide accrue aux américains, mais dans une logique de guerre froide, il était aussi difficile d'accepter de laisser les communistes gagner du terrain partout (aucun jugement personnel de ma part, je me situe dans le contexte de l'époque)...

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Message Publié : 23 Oct 2022 18:08 
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Liber censualis a écrit :
La dénomination de "Cassandre" lui sied parfaitement. En 1950, il prononce un véritable réquisitoire contre la guerre d'Indochine, alors qu'une écrasante majorité de l'opinion française pense que celle-ci doit rester française. "C'est la conception globale de notre action en Indochine qui est fausse car elle repose à la fois sur un effort militaire qui est insuffisant pour assurer une solution de force, et sur une politique qui est impuissante à nous assurer l'adhésion des populations. Cela ne peut continuer ainsi. Et de prophétiser sur une guerre qu'il appelle à "terminer d'urgence, soit par « la force militaire », ce qui nécessiterait « trois fois plus d'effectifs et trois fois plus de crédits », soit par « un accord politique », qui impliquerait « de larges concessions, sans aucun doute plus importantes que celles qui auraient été suffisantes naguère ».

C'est le moins que l'on puisse dire à la lecture des extraits que vous reproduisez là, merci.
Auriez-vous une précision supplémentaire à apporter quant à la date précise de ce discours ?

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