PhP a écrit :
Je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas ...mais je suis toujours étonné de voir que les québecois se complaisent dans l'image du pauvre martyr des méchants anglais ...
Il me semble que l'histoire du canada (au moins depuis 1840 et l'échec des patriotes) est marquée par un compromis "massif" entre les anglais (de Londres) puis les anglophones et les dirigeants francophones.
En gros les "canadiens français" reçoivent une large autonomie politique et administrative et une certaine association aux prises de décision fédérales. C'est clairement l'enjeu des négociations de 1867 sur la création de la "confédération".
Votre commentaire est le bienvenu.
Étant moi-même québécois, je peux vous assurer que votre affirmation est malheureusement vraie.
Dans mon cas comme dans celui de plusieurs autres milliers de Québécois, l'idée d'être considérés en martyrs de l'Empire britannique, est loin d'être notre objectif. Je suis totalement d'accord avec vous pour dire que ces
méchants Anglais ont été relativement généreux en ce qui nous concerne, nous les
Canadiens-Français.
D'un autre côté, il ne faut pas ridiculiser notre passé, où nous avons dû nous battre avec ardeur pour obtenir ce que non seulement ce que nous voulions, mais ce que nous devions avoir. Je pense ici aux rébellions de 1837-38 et aux 92 résolutions de 1834. Dans cette requête, nous demandions, entre autre un gouvernement responsable, mais également la possibilité de nous occuper nous même de notre économie. En réponse, non seulement nous avons eu droit à un refus total et complet, mais nous avons eu de nombreuses conséquences, que nous n'avions même pas avant la rédaction de nos résolutions. Par exemple, les dettes du Haut et du Bas-Canada furent soudées et durent être payées à part égale (si je ne m'abuse...). Cependant, la dette du Haut-Canada était énorme, et c'est au Bas-Canada (soit la région du Québec actuel) que revint le devoir s'acquitter de son remboursement.
Mais peut-être suis-je en train de m'éloigner du sujet initial.
PhP a écrit :
Il y a un choc à partir des années 60 : on peut l'expliquer par la prise de conscience nationaliste mondiale (algérie, vietnam ...) qui s'étend aux québécois.
L'Exposition de 1967 fut également un grand pas dans l'Histoire québécoise, dans le sens où cela constitua une ouverture sur le monde. Auparavant, avec le gouvernement très conservateur de Duplessis, les Québécois n'étaient pas très informés sur le reste du globe et n'avait que peu d'idée sur ce qui s'y déroulait.
PhP a écrit :
Pour ma part j'ose une théorie politiquement incorrect : plus que le monde des idées c'est celui de l'économie qui passe au premier plan ... dès lors la supériorité des anglophones est non seulement évidente mais aussi insupportable car elle rend vaine l'autonomie politico-administrative ("formelle" diraient les marxistes) acquise en 1867.
Pourriez-vous expliquer cette théorie ? Pour être bien honnête, je ne la comprends pas vraiment...