Harkon Hjörturson a écrit :
Le bonapartiste a écrit :
As t-on des informartions sur les pertes subies lorsqu'ils essuient un échec ?
Je connais peu la période et les vikings mais lorsque je lis vos commentaires j'ai l'impression que les Vikings s'en sortent toujours ou reviennent peu de temps après.
N'y a t-il pas, parfois, un arrêt définitif d'une expédition ?
Quels étaient les rapports de force lors des combats ? Lors des combats "réguliers" et lors des batailles ?
Ils reviennent peu de temps après mais ce ne sont pas nécessairement les mêmes ^^ Il y a plusieurs grands chefs ( et surement quelques anonymes) qui opèrent en France, ce ne sont donc pas toujours les mêmes Vikings qui attaquent de partout; notons aussi que nombreux s'installent en France ( Rurik en Neustrie, d'autres sur la Seine dans l'ile d'Oscellus --> cf les Annales de Saint-Bertin) et de la peuvent mener a loisir des attaques et surtout se replier en cas de défaites
Quand a la fin d'une expédition je pense que c'était quand ils retournaient chez eux ( sauf pour le cas de ceux qui s'installent en France), parfois beaucoup moins nombreux; je reprends l'exemple de la flotte qui est allé dans le Rhône, ils ont perdu bon nombre de bateaux contre les Arabes; en général si les Vikings essuient une défaite ils font demi-tour en pillant encore sur le chemin du retour; pour reprendre (encore) l'exemple de la flotte du rhône, dès qu'ils sont stoppés par le comte de Vienne ils font demi-tour et retournent hiberner en Camargue
Harkon Hjörturson, quelles sont vos sources sur Vienne. Pour ma part j'ai oui dire et vu la bataille de
la Vienne :
Citer :
Dans la Bataille de la Vienne en 879, deux armées là encore se font face. Celle des Francs est reconnaissable aux deux étendards au centre de l’image : l’un fleurdelisé sur fond azur, l’autre avec aigle impériale sur fond or. À gauche, les ennemis normands arborent une tête de Maure,
les viking sont donc des corses
Citer :
une tête de Maure noire, tortillée d’or sur fond rose, qui évoque irrésistiblement les sarrasins, car à cette époque les Vikings étaient assimilés aux infidèles : l’idéal de la croisade est ici sous-jacent. Au milieu de la composition, Louis III, reconnaissable à sa couronne impériale, brandit son épée et lance sa monture contre l’archer normand qui le vise de son arc, alors que son cheval, cabré, tourne le dos au combat, prêt à fuir. Au second plan, un guerrier normand pointe son cimeterre (encore une allusion aux guerriers sarrasins) en direction de Carloman, vêtu d’un hoqueton azur semé de fleurs de lis d’or, qui monte un cheval caparaçonné aux armes de France.
Sur la chronologie de ce qu'on pourrait appeler la saga camarguaise je n'ai que ceci :
858 : départ de Nantes, long raid contre les côtes de la péninsule ibérique : La Corogne, Porto, Lisbonne (13 jours de pillage), Séville, Cordoue, Cadix, Algésiras, Malaga, Alméria, Aguilas, Nakur au Maroc et les îles Baléares (Palma de Majorque). Hivernage en Camargue
859 : pillage de Narbonne, Agde, Tarragone, Barcelone, Arles, Marseille et de quelques villes italiennes (dont Luna en Étrurie). Deuxième hivernage en Camargue
860 : lors du passage du détroit de Gibraltar, une flotte arabe attend les Vikings : lors de la bataille, plusieurs drakkars sont coulés. Arrivée à Nantes en automne
et coté chronique arabe cela :
Citer :
Le chroniqueur arabe Ibn-Adâri narre le raid viking dirigé contre la péninsule Ibérique en 859 :
« En l’année 245 (8 Avril 859-27 Mars 860) les Madjous se montrèrent de nouveau, et cette fois dans 62 navires, sur les côtes de l’Ouest ; mais ils les trouvèrent bien gardées, car des vaisseaux musulmans étaient en croisière depuis les frontières du côté de la France jusqu’à celles de la Galice dans l’extrême Ouest. Deux de leurs navires devancèrent alors les autres, mais poursuivis par les vaisseaux qui gardaient la côte, ils furent capturés dans un port de la province de Béja. On y trouva de l’or, de l’argent, des prisonniers, des munitions. Les autres navires des Madjous s’avancèrent en suivant la côte, et parvinrent à l’embouchure du fleuve de Séville. Alors l’émir (Mohammed) donna à l’armée l’ordre de se mettre en marche et fit proclamer partout qu’on eût à se ranger sous les drapeaux du hâdjib Isa-ibn-Hassan. Quittant l’embouchure du fleuve de Séville, les madjous allèrent à Algéziras, dont ils s’emparèrent, et où ils brûlèrent la grande mosquée. Puis ils passèrent en Afrique, et dépouillèrent les possesseurs de ce pays. Cela fait, ils retournèrent vers l’Espagne, et ayant débarqué sur la côte de Todmir, ils s’avancèrent jusqu’à la forteresse d’Orihuéla. Puis ils allèrent en France où ils passèrent l’hiver. Ils y firent un grand nombre de prisonniers, s’emparèrent de beaucoup d’argent, et se rendirent maîtres d’une ville où ils s’établirent et qui aujourd’hui encore porte leur nom. Ensuite ils retournèrent vers la côte d’Espagne, mais ils avaient déjà perdu plus de 40 de leurs vaisseaux, et quand ils eurent engagé un combat avec la flotte de l’émir Mohammed, sur la côte de Sidona, ils en perdirent encore deux qui étaient chargés de grandes richesses. Les autres navires continuèrent leur route ».
L'expédition viking en Méditerranée et notamment dans le sud de la France est également relatée par les chroniqueurs francs :
Citer :
« Les pirates de mer danois cinglèrent longuement entre Espagne et Afrique et pénétrèrent de force dans le Rhône. Après avoir ravagé plusieurs villes et monastères, ils s’installèrent dans l’île Camargue! ». (Annales de Saint-Bertin, pour l'année 859)