ALMAYRAC a écrit :
Les viking attiré par les lieux de richesse ? franchement si on regarde les lieu de réelle colonisation c'est l'Islande, le Groenland, les orcades, les iles Féroé, c'est pas folichon. Non cela fait penser plutôt à des bagnes. Les gars comme Eric le rouge étaient à la recherche de coins pénard pour se faire oublier car ils étaient sous le coup de vandetta dans leur pays d'origine.
En même temps, les Orcades et les Féroé, bien que n'étant pas riches en elle-mêmes sont importantes pour garder la maîtrise des eaux de la Mer du Nord, où raids et commerce au long cours permettaient l'accès à la richesse.
Les concernant, ainsi que l'Islande, effectivement les premières colonisations sont faire par des exilés. Mais l'exil n'était que rarement permanent, et les colons...par obligations dirons nous, voulaient probablement rester à proximité de leurs pays respectifs (Il y a certes l'exception d'Erik le Rouge, certes, mais il s'est fait exiler au sein d'une communauté d'exilés, le poussant hors des lieux d'accueil traditionnels). On reste dans du "saut de puce" si vous voulez, pas dans de l'exploration arctique même si elle est techniquement possible.
Enfin ce sont pour beaucoup des terres peu peuplées voire virtuellement inhabitées et qui propres à être exploitée comme une terre scandinave.
Si les courants marins (entre autres) permettent le maintien d'une température pas trop rude en Islande et sur la côte ouest du Groenland (ainsi que sur la côte arctique jusqu'à la Nouvelle-Zemble), la côte sibérienne est similaire au Svalbard où il est douteux que les Scandinaves se soient installés à cause des ses rigueurs.
Enfin, il y a la nécessité du bois pour la navigation (construction, entretien, etc). C'est l'une des raisons de l'installation des Scandinaves à l'Anse-aux-Meadows : le Groenland en manquait totalement et il fallait bien en trouver quelque part et avoir des installations histoire de s'abriter pendant la coupe (oui, c'est très grossièrement résumé)
Maintenant, oui c'est techniquement possible (si l'on admet que les glaces aient reculé suffisamment, quelqu'un a des rudiments en climatologie historique?)
Par contre, pour les 10 nœuds, c'est quand même pour les plus rapides, et plus tardifs. Je n'imagine pas une telle expédition faite avec des navires royaux et de guerre.
Richard Hodges estime que le Bouddha d'Helgö a été l'objet d'échanges depuis le Cachemire entre le VI au plus tôt, et le VIII au plus tard. A cette époque dominent les vaisseaux à faible tonnage, avec de nombreux rangs.
Il en dit qu'ils pouvaient théoriquement atteindre plus de 5 noeuds dans une navigation en pleine mer avec un pilotage sûr et précis, dans la pratique impossible (le mot est de lui).
John Haywood semble un peu plus optimiste, et parle de 7/8 noeuds pour un navire comparable (mais plus tardif).