ALMAYRAC a écrit :
Je ne comprend pas, pour moi la féodalité apparait clairement à la fin du IXème en france quand le royaume de France se réduit à peau de chagrin et que fleurissent les mottes castrales
Louis d'Outremer et Hugues Capet sont ils des monarques absolus selon vous ?
Sauf que la renaissance Carolingienne, sa plus grande part en tout cas, s'achève sous Louis le Pieux. On peut la pousser jusqu'à Charles le Chauve. En tout cas, bien avant la mode des mottes castrales. Qui doivent, selon certains historiens et archéologues, plus être datées du XIe voir du XIIe siècle.
Et le "royaume de France" n'existe pas alors, c'est un anachronisme d'en parler.
Enfin, je ne comprend pas le passage sur les souverains absolus : il n'y a pas que deux modèles, l'un de féodalité, et un autre de souverains absolus. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder ce qui se fait à partir du XVe siècle jusqu'au règne de Louis XIV : le roi n'est pas absolu, et ce n'est pas la féodalité.
Pour en revenir au sujet, il est admis que les débuts de l'époque carolingienne marquent un certain retour à la culture antique. Cette culture est en grande partie utilisée pour justifier le pouvoir carolingien, qui a déposé les Mérovingiens. Malgré tout, ce retour se fait à travers des filtres chrétiens, et par des témoignages parfois de seconde main : à part Loup de Ferrière, véritable érudit, peu de gens ont véritablement lu les auteurs antiques, et ce que l'on sait de Cicéron par exemple, on le tient d'Augustin, qui a christianisé sa pensée. De même, si Alcuin se fait appeler Flaccus (surnom d'Horace), c'est bien qu'il y a une volonté de retrouver la culture antique.
Tout cela s'accompagne d'une entreprise de réforme religieuse, menée par le souverain, dont l'une des émanation juridique les plus fameuse est l'
Admonitio Generalis.
Ce qui peut nuancer tous ces faits est qu'il faut savoir si cela suffit à parler de renaissance. Après tout qu'est-ce qu'une renaissance ? Le terme reste vague.
Et enfin, je me demande si la "perte" de la culture antique sous les mérovingiens est si forte que cela. L'impression que l'on a d'un "retour" à cette culture greco-latine sous les carolingiens est peut être due au manque de sources mérovingiennes. Qui s'expliquent en partie par le fait qu'ils utilisent du papyrus, bien plus fragile que le parchemin (or la conquête musulmane en Afrique du nord interdit aux carolingiens l'emploi du papyrus).