En faisant des recherches sur les légumineuses fourragères dans l'histoire de l'agriculture française je suis tombé sur un article évoquant Olivier de Serres et son traité
Le Théâtre d'Agriculture.
Voici l'article en question dans Persée, il date de l'année 2000.
https://www.persee.fr/doc/rhren_0181-6799_2000_num_50_1_2321L'auteur, Jean Boulaine, n'est pas un historien. Il est Docteur ès sciences naturelles, pédologue, Professeur émérite à l'Institut national agronomique de Paris. - Membre de l'Académie d'agriculture de France
J'aimerais avoir l'avis des membres de passion histoire sur ce passage de son article, page 14, et tout particulièrement celui que j'ai mis en gras :
L'ancien régime a organisé, depuis le haut Moyen Age, une grande partie du territoire national en paroisses soumises à ce que l'on appelle curieusement l'assolement soit triennal soit biennal (parfois quadriennal).
Il faudrait dire assolement paroissial tripartite. Ce qui est triennal c'est la rotation qui consiste à faire se suivre chaque année des cultures différentes et cyclique, par exemple : blé - céréale secondaire - jachère (triennale). Pour la commodité du prélèvement de la dîme et du champart on les rassemblait dans une même sole (section de terrain). Ces obligations rendaient impossibles la variabilité des cultures et entre autres la pratique des légumineuses fourragères. Olivier de Serres était libéré de ces contraintes et son oeuvre deviendra utilisable dans tout le territoire seulement après 1791.J'avoue que je ne comprends pas très bien ce passage et je me pose quatre questions :
- est-ce que ces lignes, écrites par un non historien, sont correctes sur le plan historique ?
- en quoi le prélèvement de la dîme et du champart rendaient impossible (ou très difficile) la variabilité/rotation des cultures ?
(L'auteur écrit variabilité comme un synonyme de rotation semble t-il)
- a t-on des traces écrites ou archéologiques au Moyen Age d'un recours des paysans français aux légumineuses fourragères (féveroles, lupins) ?
- quelles régions du territoire national n'étaient pas soumises à ce que l'auteur appelle "l'assolement paroissial tripartite" ?