Le système onomastique germanique, que vous qualifiez de mérovingien, fonctionne jusqu'à la fin de la période carolingienne et cesse avec l'époque féodale qui voit se généraliser le système du nom fixe, souvent d'origine princier ou biblique (Guillaume, Robert, Raimond, Foulques).
Ce système fonctionne sur deux radicaux, généralement germaniques, dont le sens compte beaucoup moins, voire pas du tout, que le sens symbolique.
Trois systèmes cohabitent : - la variation : AB, AC, AD, Sigismer, Sigebert, Sigibald, pour les Francs rhénans, - la composition : AB + CD = AD ou CA ou BA ou BD, reprenons l'exemple de la fille de Clovis et de Clotilde (en fait Crothilde) : Clodo-vechus + Chrot-hildis = Clodo-hildis ; Ingonde, sœur d'Arnegonde ou encore Bodmar père de Marbod et de Bodogisel (exemple imaginaire). - la répétition : AB => AB, généralement employé en ligne indirecte, de grand-père à petit-fils, d'oncle à neveu, plus rarement de père à fils.
Pour en revenir aux (rois) burgondes : Gundioc, engendre notamment un Gundebaud, qui engendre un Gundemar. Clotaire nomme son fils qui hérite de la Burgondie Gontran (Gundtramn), cas de variation autour de la racine Gund. Pour les premiers Mérovingiens, c'est plus obscur, mais il s'agit d'une famille aux origines obscures : Merovechus, père de Childeric, père de Lanthildis, Audofledis Albofledis et Chlodovechus. Hormis la transmission de -vechus entre l'aïeul et le petit-fils, on n'observe rien de notable !
Mais dès le IVe siècle, on voit la répétition de mettre en place, se multiplier, puis se généraliser dans les familles royales, puis la haute aristocratie, puis le reste de la société. C'est le cas au début pour des noms prestigieux, souvent des généraux : Mérobaud, Arbogast, Hariobaud, etc.. Les noms des rois ou princes malchanceux sont abandonnés provisoirement ou définitivement (Gontran, Chilpéric, etc..), d'autres apparaissent comme Dagobert...
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