Il n'empêche qu'on lui avait déjà procuré un équipement et un entrainement militaires.

Vous tenez manifestement absolument à ce que la crédibilité de Jeanne d'Arc soit liée à sa participation à des combats et vous ne voulez pas comprendre que l'essentiel n'est pas là. Que pour combattre et pour vaincre il faut une motivation et que cette motivation est l'oeuvre, que cela plaise ou non, de Jeanne d'Arc. Voilà.
Ce fait dépasse largement uniquement l'Histoire de France et concerne le monde entier. Moi je le met à égalité avec, en Suisse, les guerres de libération des Waldstaetten. On peut me contester mais pas m'empêcher de le penser.

Si vous pensez le contraire alors démontrez d'où est venue la motivation de se battre.

Dans l'ensemble des témoignages que nous avons, Jeanne a toujours montré son impatience d'engager le combat, alors même que le roi et tous les responsables civils et militaires, pour des raisons, diplomatiques, politiques ou stratégiques jouaient la montre et ne voulaient pas affronter directement l'adversaire (qui avait à peu près le même comportement. Par foi,enthousiasme ou inexpérience, Jeanne voulait absolument la "bagarre", jusqu'à ce qu'elle soit "contrante" de l'engager seule, ce qui la perdit.
Par ailleurs, l'"enthousiasme" des soldats, tous mercenaires étrangers vendus aux plus offrant ou repris de justice fugitifs, est une construction intellectuelle a posteriori.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Jeanne est un catalyseur, et sans catalyseur, une réaction chimique ne peut se produire. Elle galvanisa à la fois la population orléanaise et les troupes, ce n'est pas mince. Ajoutons que c'est elle qui persuada le "gentil Dauphin" d'aller à Reims se faire sacrer. Le terme lui même n'est pas neutre, sans le sacre, le roi n'est pas pleinement roi.

Après, son rôle est terminé.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Je me demande si Jenna d'Arc a été toujours, depuis son époque, cette héroïne nationale qu'elle est aujourd'hui, ou si elle a eu des périodes de relatif oubli, en particulier dans le petit peuple ?

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)

Tout à fait d'accord : j'ai dit plus haut qu'elle avait joué le rôle de détonateur, d'où la prise de conscience populaire qu'il fallait en finir avec cette guerre et, peut-être plus important , l'appui des "intellectuels" religiieux comme Christine de Pisan.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Bof, à cette époque, Christine de Pisan est un peu en marge. Et puis, le rôle des intellectuels à cette époque est minime auprès du peuple.

Dédé, Jeanne n'a jamais été totalement oubliée, surtout dans l'Orléanais. Il est bien évident qu'en Provence, ce n'est pas la même chose. Comme tout ce qui concerne le MA, elle fut un peu mise de côté durant le grand siècle, mais la Révolution salua la fille du peuple, le romantisme la remit à la mode, elle lutta contre le Prussien en 1870, on la voit aux côté des Anglois en 1914, elle fut un symbole de gauche durant la première partie de la IIIème République, de droite après, jusqu'à sa récupération par le FN.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Sans oublier le grand élan catholique du 19ème siècle qui engendra la réécriture de son histoire. Une autre héroïne, mineure mais comparable, eut moins de chance avec la postérité : Jeanne Hachette.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Son rôle est moindre. Comme le Grand Ferré.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Comprendre une Jeanne avec nos outils contemporains est pur anachronisme ou alors refuser l'altérité du moyen age.
L'outillage mental est autre,et essayer d'atteindre "sa vision" ne mène nulle part.
Ce n'est pas de l'histoire.
Mais du roman historique.

A la fin du 19ème siècle, Jeanne est une héroïne républicaine, voire socialiste. Elle représente la fille du peuple qui se lève pour sa patrie.
C'est à cette époque qu'elle commence à être revendiquée par l'église, qui entre en concurrence avec les républicains sur ce sujet.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Duby a pris l'événement Bouvines pour le voir évoluer dans les siècles dans la mémoire savante (écrite) ou populaire.
Quand en est il de Jeanne?

Colette Beaune en a fait autant, me semble t'il.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Merci.
C'est effectivement la grande spécialiste de Jeanne d'Arc,mais je voulais un avis éclairé,n'étant pas un client de ces siècles dèjà proto-modernes.

Voici un nouvel ouvrage sur la Pucelle d'Orléans.

https://www.ouest-france.fr/culture/livres/sarthe-la-fabrique-de-jeanne-d-arc-un-livre-qui-decortique-le-mythe-de-la-pucelle-86537e16-fdec-11eb-9a60-f3e138f6eda8

On sait qu'une partie importante de la vie de Jeanne a été reconstruit à postériori. Je ne prendrais pour exemple que l'entrevue de Chinon, rapportée que plus tard par quelqu'un qui n'y était pas présent.

La thèse des enseignants va beaucoup plus loin puisque mettant en cause son exécution en reprenant les suppositions de sang royal déjà proposées par ailleurs.

Je le lirai pour me faire une idée sur la valeur de ce travail.

En tant que manceau, ce que je peux affirmer, c'est que la maison qui aurait accueillie la demoiselle, pour y passer souvent, est vraiment très jolie.