Alfred Teckel a écrit :
Oliviert a écrit :
J
Ensuite, je crois que la plupart des gens n'avaient pas le choix, car la formule latine bien connue Cujus regio, ejus religio, en français : tel prince, telle religion, décrivait une réalité. La concurrence n'existait pratiquement jamais entre le catholicisme et le protestantisme à l'intérieur d'une même ville, ou d'une même région. C'est aussi le cas de nos jours où dans de nombreux pays, une seule religion est permise.
Je me permets d'émettre un doute sur ce point précis. Si cela est vrai de pays qui se sont faits les champions du catholicisme (Espagne, Lorraine, Autriche hormis un épisode de la Guerre des Paysans), où le choix était en gros le catholicisme ou (au mieux) l'exil, en France et dans les villes, je pense que la situation était plus nuancée. A Metz par exemple, les protestants étaient nombreux mais pas majoritaires et cohabitaient avec les catholiques. Idem dans de nombreuses grandes villes alsaciennes, Strasbourg en tête.
Même si je vous l'accorde, cela est surtout un mouvement d'élites, je ne pense pas que tous les sujets d'Henri de Navarre fussent protestants et passèrent subitement au catholicisme suite à la conversion de ce futur roi...
Et même de nos jours, il est assez rare qu'une seule religion soit permise dans des pays où plusieurs cohabitent depuis longtemps (c'est hors-sujet, mais il existe même des juifs iraniens...)
Là je m'étouffee !
citer comme exemple de ville... française?! "Strasbourg" et les villes alsaciennes, au XVIe s... ?!
Autre chose, le cujus régio ejus religio est qqchose qui s'est d'abord et avt tout produit dans le Saint-Empire, officiellement. De fait, pendant les guerres de religion, il y a pu y avoir des villes tenues par des Réformés, où les habitants catholiques devaient se convertir ou partir, idem à l'inverse, quand la ville était tenue par des catholiques (quoique, en étant discret...)
La réflexion d'Alcibiade au sujet des conséquences pour les convertis était très intéressante: je me souviens de l'exemple très simple donné par un vieux prof en cours. Imaginez une procession de la fête-Dieu dans les rues: les gens tendaient pour 'loccasion des draps, et on jetait des herbes et des fleurs sur le sol pour le passage du cortège, les gens, s'ils n'étaient pas dans le cortège, le suivait depuis leurs maisons, leurs fenêtres. Une maison de réformé, elle, était repérable, car aucune tenture, aucune fleur, pas d'habitant à la fenêtre. Autre exemple: la nourriture les jours de jeûnes. Pas de consommation de poisson le vendredi... C'était repérable. Et de toute façon, imaginez dans les petits villages qui sont chacun une paroisse, les grandes villes, divisées en (petites) paroisses, correspondant chacun à un quartier, tout le monde se connaît, si Untel ne va plus à la messe, c'est tout de suite remarqué. Est-ce que je e trompe?