Bonjour, Contrairement à l'emprisonnement de Jean le Bon pendant la guerre de Cent ans, le royaume n'a pas dû créer un impôt de toute pièce pour la libération du roi. Au XVIème siècle la fiscalité de la monarchie est bien ancrée et universelle; avec les guerre d'Italie la fiscalité est même au coeur de la politique menée par la France. On estime que les dépenses augmentent de 50% sous François Ier, inflation comprise. Les « crues », augmentation exceptionnelles des impôts, sont régulières. S’ajoute à cela les décimes, les villes accueillant les armées, les taxes, les emprunts forçés (800 000 livres en 1544) et les aides (fiscalité indirecte). On passe à un « Etat de finances » (Fernand Braudel) caractérisé par une « fiscalité en avant » (Pierre Chaunu.) La pression fiscale n'est donc pas affaire de conjoncture immédiate. De plus, les conséquences de la défaite de Pavie, instaurées par le traité de Madrid en 1526, sont essentiellement politiques, restitution de la Bourgogne, renonciation à la péninsule italienne, réhabilitation du connétable de Bourbon... Le versement d'une rançon, de deux millions d'écus d'or, aura lieu plus tard, en 1529, pour la libération des deux enfants de François Ier laissés en otage lors de sa libération.
_________________ "La nature de notre entendement le porte beaucoup moins à vouloir savoir qu'à vouloir comprendre" Marc Bloch
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