Belle démonstration Oliviert, mais je me permet de ne pas être entièrement d'accord avec vous
En effet, vous parlez des puissants. Quid du petit peuple ? Quantité négligeable ? Je ne pense pas que se soit si simple. Si on prend l'exemple de l'Écosse, ce royaume conservera très longtemps une monarchie et un gouvernement catholique, alors que le peuple, lui, s'est massivement converti au protestantisme.
Quand à la France, des régions entières deviendront protestante ou resteront catholique malgré la répression et la religion du seigneur local. 80 à 90 % de la population française est restée catholique, alors que 40 % de la noblesse est devenue protestante.
Tout ceci qui démontre, selon moi, que la volonté des dirigeants n'étaient pas toujours suivie de leurs sujets.
Quand à dire que le commerce n'était pas très important, je trouve que c'est allé vite en affaire. Il ne faut pas oublier que de nombreuses villes côtières de la mer Baltique étaient membre de la Ligue Hanséatique. Tous ces territoires ont massivement adhéré aux idées de Luther.
En revanche, il n'y avait effectivement pas une grande opposition au Pape à l'époque de Luther. Même les conflits entre ce dernier et l'empereur étaient éteints (quelques tensions subsistaient).
Le choix du grand maître de l'Ordre Teutonique est essentiellement venu de ce qu'il était déçu de l'attitude de Charles Quint qui n'a pas voulu (parce qu'il ne pouvait pas) l'aider à s'affranchir de la tutelle Polonaise. Du coup, il décidera de travailler pour lui. Mais sur les terres de Prusse (qui deviendra bien plus tard la Prusse Orientale), le protestantisme faisait déjà de nombreux émules.