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Châtillon a écrit :
Par contre, je trouve exagéré d'expliquer l'abandon de l'Italie en 1559 par la volonté du roi de combattre la Réforme protestante. Il n'y a pas encore d'armée protestante à combattre. En revanche, le roi montre une obsession croissante pour l’Écosse dont il prépare l'annexion progressive, ou du point de vue écossais, la transformation déguisée en colonie française. Le mot semble avoir été évoqué...
Je ne vois pas non plus l'arrêt des expéditions en Italie pour se tourner vers la répression de la Réforme.
Tout ceci se fit sans doute par à-coups et suivant le déplacement des conflits qui n'étaient plus du domaine d'une revendication au nom de droits ou au non d'héritage mais un conflit frontal Valois / Habsbourg qui, au fil du temps et avec parfois des lignes communes (combattre la Réforme et pour un temps voir ce qui peut nous unir en cela.... plus tardivement je l'admets) continuera.
Bien sûr en 1559, il n'y a pas d'armée "protestante" mais enfin la Navarre est bien "travaillée" par le problème.
On ne peut que songer q'une année après le décès royal, c'est la conjuration d'Amboise et trois années plus tard le massacre de Wassy.
En 1559, il devait tout de même y avoir des esprits échauffés et des ambitions aux taquets.
1959 voit aussi la fin d'une espérance concernant l'Ecosse avec le Traite du C-Cambrésis ; d'autant que l'Ecosse ne semblait pas prête à se laisser "prendre" : faut-il voir dans cette royale ambition politique une influence guisarde ?
Citer :
La politique répressive d'Henri II va en effet en s'accentuant, à mesure que la mode de la "réforme" se développe à la fin de son règne. Mais le mouvement est naissant et ses contours très nébuleux. A la cour, une grande partie de l'entourage royal est discrètement favorable à la réforme, quelle soit protestante ou irénique ; dont la propre sœur du roi, sa propre épouse, sa propre tante (la duchesse de Ferrare), ses propres cousines (la duchesse de Guise et la reine de Navarre), etc.
Je ne voyais -sous Henri II- déjà plus les idées de la "Réforme" comme naissantes ou nébuleuses. Je pensais qu'avec la tante d'Henri II, ceci avait eu le temps de s'épanouir et que dans certains endroits de commencer à prendre racine, notamment en Navarre.
Je ne comprends pas bien
"discrètement favorable à la Réforme" :
à une réforme ?N'est-ce pas parce-que tout à coup, l'inertie de l'Eglise se reposant sur le pouvoir des souverains en leurs états, une réforme semble incontournable ? Du moins peut-être est-ce ainsi que les choses sont appréciées, on va au "moins pire" d'autant qu'en France ces idées ne feront jamais long feu dans les hautes sphères, elles semblent plutôt tremplin à une opposition au pouvoir royal (on le verra plus encore sous la Fronde).
Les "adeptes" de ces idées sont de deux sortes : les "franchement conquis" et qui ne lâcheront rien (une minorité) et ceux qui verront (je songe à Antoine de Bourbon par exemple ou Coligny ou encore Guise...) de quel(s ?) côté (s ?) sont leurs intérêts.
ou à la "Réforme" ?Dans ce cas j'ignorais qu'elle avait fait tant d'adeptes (exception évidemment pour Jeanne III de Navarre et son entourage).
Les femmes entourant Henri II avaient-elles tant d'influence hormis Diane de Poitiers alignée sur les Guise semble-t-il ?
J'ai un doute : son épouse qui prendra la France en main à un moment fort difficile (François II s'est un peu aligné sur la famille forte du moment, son épouse est la nièce des Guise et -le concernant- semble avoir une forte influence sur le roi le peu de temps qu'il sera à la tête de l'état) ne semble pas avoir eu une quelconque influence avant la Régence au décès de François II.
CNE Edg a écrit :
Au temps pour moi pour l'utilisation anachronique du terme de contre-Réforme. Mais il y a clairement une hostilité d'Henri II à la cause de la Réforme à la fin de son règne, dominé par quelques "ultras". Il ne combat certes les calvinistes que judiciairement et ne sera en effet pas responsable de l'ouverture des hostilités (en 1562, ce sera sous le règne de son second fils Charles IX). Mais de là à dire qu'il n'est pas concerné par les progrès d'une "hérésie" qui menace la stabilité du royaume, je crois qu'il y a beaucoup de chemin, non ?
Vous avez employé le terme sans "majuscules" lors du post précédent, ceci ne me semble pas anachronique.
A partir du moment où l'on discute fermement en agissant contre toute réforme spirituelle, tout changement, toute idée que la Réforme peut distiller on entre dans l'opposition donc on est contre.
Maintenant la
"Contre Réforme" sera quelque chose de véritablement structuré, des alliances seront prises, l'Eglise optera pour plusieurs solutions selon les états, les souverains auront toute latitude d'employer les méthodes qu'ils jugeront les meilleures : négociations outre-Rhin en rendant élastique la formule même du "
cujus regio ejus religio" et forte répression dans d'autres pays. L'Autriche elle-même abordera le problème de façons très différentes suivant la casquette archiduc et celle ESERG, suivant aussi la personne qui sera couverte et son rapport à la religion voire au pape ; suivant aussi le pape en fonction.
barbetorte a écrit :
Ce serait plutôt en pilotractant...La syntaxe est généralement correcte. Les synthèses peuvent être plus ou moins heureuses.
grand merci pour les rectifications, vous pouvez y ajouter plus grave : ce n'est pas la "guerre de succession d'Espagne" -ceux qui tâtent du sujet l'auront compris- mais celle de succession d'Autriche...
Dommage que votre avis ait été absent des débats sur le passé-simple de l'indicatif et du sujet concernant "les cents et les mille..." et bon courage pour les autres posts... Comme l'écrivait un intervenant -pas corrigé-
et pour ce qui me concerne sans suffisance mais avec humour, je fais amende honorable avec son lapsus :
Citer :
...je bois ma coupe...