Pour en revenir au sujet " La pureté de sang en Espagne : Début de l'antisémitisme ? ", voici une manière assez claire de résumer l'évolution
des concepts :
" Rappelons quelques points de chronologie autour de l’émergence du mot « antisémitisme » :
1. Préexistence de formes de judéophobies non raciales, dont, mais pas seulement, un antijudaïsme religieux « traditionnel »."
Essentiellement le cas de l'Espagne du moyen-âge et des Temps modernes, donc.
2. " Constitution progressive d’une doctrine judéophobe héritant des formes précédentes, mais caractérisée par le fait que le mal absolu attribué aux Juifs n’est plus une caractéristique religieuse ou culturelle, mais une caractéristique raciale. Cette nouvelle judéophobie est de nature « scientifique », et s’inspire largement, entre autres d’un Darwinisme mal compris, tout en puisant chez les philologues racistes comme Max Müller en Allemagne, ou Ernest Renan en France. "
Théories bien plus tardives et se développant ailleurs qu'en Espagne. Même si des attitudes de type racistes peuvent se manifester ailleurs et plus tôt.
" Wilhelm Marr prend conscience de cette évolution et de la nature inédite de cette judéophobie « scientifique ». Wilhelm Marr et son entourage utilisent et popularisent le terme « antisémitisme », au début des années 1880, pour décrire ce racisme dirigé — uniquement — contre les Juifs."
Pour qu'il y ait antisémitisme, il faut que des JUIFS soient concernés .
3. " Entrée du mot « antisémitisme » dans l’usage courant pour désigner toute forme d’hostilité aux Juifs, la connotation racialiste s’estompant progressivement. "
C'est semble-t-il la situation actuelle ...
Citations extraites du site suivant :
http://www.phdn.org/antisem/antisemitismelemot.html
A part cela je suis d'accord que :
"Dans les faits, il semble qu'il faille réunir les deux approches : les caractères que l'on dirait "raciaux" (au moins le phénotype, c'est-à-dire l'apparence physique) entrent en compte, mais ce n'est pas irrévocable."
Cette combinaison de facteurs doit pouvoir se retrouver dans toutes les analyses de discriminations au sein des systèmes sociaux. Il y a une mobilité sociale possible, mais dans les limites des balises que constituent, dans l'exemple que vous analysez, un degré de métissage d'une part, et d'autres caractéristiques socio-économiques.
Merci de vos intéressantes précisions.