Bonjour,

Je suis en 3e année d'histoire, et j'ai un exposé a faire sur un texte que ma prof a transcrit l'année dernière (donc sur un texte "inconnu"). D'une manière générale, il s'agit de l'interigatoire d'une femme, que l'on soupsonne de proxénétisme.
Mais le texte est assez large et permet d'aborder de nombreux thèmes.
Ainsi je traite des rapport conjugaux difficile et du statut de la femme séparée. Des méthode, du personnel et des institutions judiciaires au XVIe siècle. Du cas de la femme criminelle en générale, et celui de la femme proxénète et adultère. Des métiers feminins urbains (prostitution, garde malade, nourrice) et des maladies urbaine sous l'ancien régime.

Pour certain de ces thèmes, je manque cruellement d'informations.
J'aimerais donc savoir si vous pouvez me conseiller des ouvrages pour :
La femme accusé de proxénétisme (je trouve bcp sur la prostitution, mais peu sur la femme comme maquerelle, je tiens a préciser qu'elle est issue d'un milieu populaire)
Les métier de la femme, a savoir garde malade et nourrice (je ne trouve absolument rien sur ces deux métiers)
Les maladies (pareille, je n'ai trouvé aucun ouvrage pouvant m'éclairer sur ce sujet )

Enfin j'aurais une petite question : Dans mon texte la femme est séparée (ne vit plus avec) de son maris depuis 7 ans et touche une "provision de vivre de douze livre". Une pension, c'est plutot rare au 16e siècle, non ? de plus, je suppose qu'elle est "séparée de corps" avec son époux mais comment savoir si elle est "séparée de bien" ?

Merci pour vos futures réponses !
Elyloo

Nourrice ! Il y a plein de trucs là dessus enfinnnn !! Regarde La démographie de l'époque moderne chez Belin sup, manuel facile à manier, tu as des choses (notamment bibliographie)... Les nourrices ont été très étudiées !
Proxénétisme ... Euuuh à mon avis, il doit y avoir des choses sur les maisons closes, ça a dû intéresser des gens, il y a pas mal d'endroits où on montre des vieilles maquerelles ou des joueuses en train d'amadouer des hommes. En tous les cas, ça a été observé par les contemporains, il y avait pas tellement de tabou.
Sinon tu peux trouver aussi des références dans le Dictionnaire et histoire de la police qui vient de sortir avec la préface de Sarkozy hum hum !!
Sinon, tu as aussi pas mal de personnes qui ont écrit sur la marginalité, cherchent avec des mots clefs tels que "les pauvres" "les marginaux", tu vas trouver plein de choses. Je sais qu'à la bibliothèque où je vais, ça regorge de ce genre de sujets qui ont été très à la mode récemment.
Littérature aussi, si t'as le temps un de ces 4 lis Molle Flanders de Defoe c'est génial, t'as aussi Manon Lescaut, d'ailleurs ce qu'il me fait penser cherches à hopitaux généraux ... A saint sulpice notamment, où on enfermait les délinquants pour les redresser, notamment beaucoup de prostituées (on est majeur à 21 ans à l'ancien régime).
Tu as aussi le Tableau de Paris de Mercier, ça parait incohérent, mais en fait il écrit un peu sous forme d'articles de journal, et il décrit la ville, la vie en ville avec des ptis détails parfois, si tu peux mettre la main dessus vas-y.

Cher(e) Elyloo
Pouvez-vous nous donner plus d'information sur votre texte ? S'agit-il d'un commentaire de texte ou d'un exposé dont le texte n'est qu'un support ?
Cette femme tenait-elle des bains ? La prostitution a souvent les institutions thermales comme cadre à l'époque moderne...

Vous pouvez peut-être consulter l'ouvrage de Bronislaw GEREMEK, Les marginaux parisiens aux XIVe et XVe siècles (Paris, Flammarion, « Histoire vivante », 1976, 350 p) un peu ancien mais qui fait souvent office de référence sur le sujet.
L'Histoire des femmes en Occident doit aussi d'être en bon secours pour les généralités sur les métiers féminins et la place des "maquerelles".

Un article en ligne sur Persée évoque aussi ce problème du proxénetisme mais pour le XVe siècle (Françoise GASPARRI, "Crimes et châtiments en Provence au temps du roi René...",) HSC, 1990, n° 45.

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"... à cent lieues de la Bastille, à l'enseigne de la liberté."

Alors voici des pécisions sur mon texte (il s'agit d'un commentaire de document)

Perette Regnier, prisonnière a st germain des près est interrogée par un avocat au chastelet de paris et un lieutenant du baillis de st germain.
On lui demande si elle vit avec son maris, elle répond qu'elle en est séparée depuis 7 ans et qu'il lui verse une pension, et qu'il se sont séparé car son maris la battait.
On lui demande si depuis elle couché avec d'autre homme, elle répond que non, que d'ailleur son maris lui a fait un procès pour adultère mais qu'il l'a perdu car on a prouvé qu'au contraire, c'est lui qui avait commis l'adultère.
Elle précise que depuis elle a vécu chez son oncle, puis ds sa maison ou elle est garde malade. On l'accuse visiblement d'hebergé des filles publiques, mais elle s'en défend. On lui demande si elle "retire" ( quel sens a ce mot ?) des ecoliers, pretres et chanoines ? elle répond que non mais qu'elle a soigné un homme marié de st cloud.
Elle a ensuite logé quelque temps une femme "qui avoit mal aux mamelles" et qui lui a demandé de lui trouver un enfant. (une nourrice ?) Elle a refusé de lui en trouver un, mais elle a revue plus tard cette meme femme avec un enfant, et dc elle l'a prié de quitter son logis, car elle ne voulait pas d'enfant pour ne pas déranger ses malades. Celle ci est donc partie avec une femme femme voir une de ses "commères" (marraine ?)

Voila ! J'avoue que le passage où il est question de cette jeune nourrice est un peu obscur pour moi, et quand j'aurais un peu plus de temps dans la soirée, je vous le retranscrirais !

A mon avis pour "retirer", c'est à prendre au sens "attirer dans sa maison", non ? Donc rôle d'entremetteuse. Dans le dernier paragraphe, qu'est ce qu'une femme qui a mal au mamelle fait là ??? A mon avis, elle a accouché et l'accusé a dû l'héberger le temps de l'accouchement (pour qu'il soit secret), c'est une matronne !
Enfin, ce sont des supositions à première lecture. "commère", dans le sens littéral, c'est souvent une deuxième mère, celle a qui t'as tété le sein sans qu'elle soit ta mère charnelle, enfin j'ai déjà lu ça dans ce sens là.

Le compte-rendu de l'article de Françoise Gasparri (Claude Gauvard) peut vous aider sur quelques points de vocabulaire et pour décrire votre texte, qui apparement est un procès verbal.
http://www.persee.fr/showPage.do?luceneQuery=%28Fran%C3%A7oise+AND+GASPARRI%29+AND+%28indexable_type%3Aarticlepage%3F%29&words=Fran%C3%A7oise&words=GASPARRI&words=articlepage&urn=ahess_0395-2649_1990_num_45_5_278900_t1_1241_0000_002
Voyez aussi le compte-rendu précédent sur l'histoire de la prostituion
http://www.persee.fr/showPage.do?luceneQuery=%28Gauvard%29+AND+%28indexable_type%3Aarticlepage%3F%29&words=Gauvard&words=articlepage&urn=ahess_0395-2649_1990_num_45_5_278900_t1_1239_0000_000
Il ya quelques mots sur l'adultère à la fin du compte-rendu.
Le sens du mot "retirer" n'est-il pas celui de "loger" ? Munissez-vous d'un dictionnaire d'ancien français...

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Une des significations du mot retirer dans le dictionnaire de 1694:



Retirer, signifie aussi, Donner refuge. Il m'a retiré chez luy dans ma disgrace, dans mon besoin.



Ce serait bien si vous faisiez un petit effort d'orthographe et de présentation (majuscule, ponctuation).

Je sais, je suis un vieux con, mais j'y tiens.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Je me suis lachée un peu ... Ce sont mes doigts qui vont plus vite que mon cerveau, comment faire ??

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Merci JC ... Non j'avoue c'est un peu la honte, mais des fois je ne me contrôle pas ... Enfin c'est pas grave si un homme comme JC me corrige, j'aimerais faire tous les jours des fautes pour qu'il me corrige encore et encore ...
MES SINCERES EXCUSES A TOUT LE FORUM

Quelques autres points : l'abbaye de Saint-Germain (du moins au XVIIIe siècle) est une prison (mais je ne vous apprends sûrement rien).
La première édition du Dictionnaire de l'Académie française (1694) donne aussi comme sens :
"Retirer. v. a. Oster, tirer hors. Retirer un seau du puits. retirer un homme de prison, des galeres. retirer une garnison d'une place. retirer un escolier du college. retirer une fille de religion. retirer quelqu'un du peril. le retirer d'un mauvais pas. " Mais je pense que l'acception mise en avant par M. Labat prime dans ce contexte.

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Un article intéressant sur les métiers féminins au moyen-âge et à l'époque moderne :
http://clio.revues.org/document460.html
"Les femmes dans les métiers parisiens : XIIIe-XVe siècles", CLIO, N°3-1996.

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Derrière la "femme qui a mal aux mamelles" (qui décidemment m'intrigue) ne faut-il pas voir une affaire d'avortement ? La question est entière mais l'hypothèse soutenable.

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Je ne vois pas trop le rapport entre le mal au mamelles et l'avortement. Il est infiniment plus probable qu'une femme ayant perdu son enfant ou ayant beaucoup de lait ressente ses douleurs. C'était d'ailleurs le cas de ma femme lorsqu'elle allaitait les gamins.

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