Message passionnant mon cher Châtillon!
Châtillon a écrit :
L'assassin de Coligny a tiré son coup d'une maison qui appartenait à Pierre de Villemur. Or celui-ci est un agent du cardinal de Pellevé ...
A quel point était -il agent? Je veux dire par là qu'à cette époque, tout le monde est agent de tout le monde. Un agent de Pellevé peut tout aussi bien être un agent des Guise et vice-versa.
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A ce moment de l'histoire, Pellevé se trouve à Rome avec le cardinal de Lorraine. C'est notamment lui qui célèbre la messe de victoire à Saint Louis des Français quand les Romains apprennent la nouvelle du massacre.
Mais justement, le problème est bien là: il se trouve à Rome. Comment aurait-il pu commanditer l'attentat alors qu'il était à plus de 1000 km, sans voir le détail de ce qui se passait à la cour?
Citer :
Le cardinal de Pellevé était l'un des personnages les plus ultramontains du conseil du roi. Ses prises de position pro-romaines l'ont amené à quitter la France au moment de la paix de Saint-Germain. Sa frustration à l'égard des Valois l'a poussé à se mettre au service du pape. C'est lui qui dessert Henri III auprès de Sixte Quint. C'est lui qui pousse le pape à excommunier Henri de Navarre et Condé, ... puis quelques années plus tard Henri III.
Toute l'attitude de Pellevé à l'égard de la France durant les années 1580 montre à quel point il était non seulement impliqué dans la politique, mais également influent.
Le personnage a incontestablement la motivation. Par contre, son influence ne se fait sentir qu'à Rome auprès du Pape (et nous conviendrons que ce n'est pas le Pape qui a commandité l'attentat). Il est trop loin, dans toutes les acceptions du terme, trop coupé de la cour des Valois et de Paris pour avoir une responsabilité dans les événements à ce qu'il me semble.
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La question est :
Pourquoi n'est t-il pas rentré en France comme l'a fait le cardinal de Lorraine à l'automne 1572 ?
Peut-être justement parce qu'il n'était pas impliqué et n'avait que faire du nouvel état des choses. Si l'on s'en tient au vieux diction "
à qui profite le crime", force est de constater qu'il n'en au pas le moins du monde profité...