bonjour en relisant
Histoire de l'Empire des Habsbourgs 1273-1918 de Jean Berenger je pensais à ce fil, on réalise que l'engagement Français contre les Ottomans est totalement négligé :
la France de Louis XIV s'inscrit dans une sourde méfiance et hostilité aux Ottomans plutôt que l'Histoire politiquement correcte et magnifiée de la lune de miel Franco-Ottomane depuis 1536 à 1798 maintes fois ressortie par la propagande Habsbourg et autres ou leurs héritiers jusqu'à nos jours
ainsi autour du siége de Vienne de 1683 ou d'aucuns comme à Lépante en 1571 s'ingénuent à voir des créatures des Français ou les Français eux-mêmes parmi les Turcs
ce n'est pas en tout cas un plan ourdi à Paris et mis à exécution à Constantinople
Et il n'y a jamais eu de «conseillers militaires Français» aux côtés du Grand Vizir pendant tout la durée des opérations contrairement aux accusations lancées régulièrement par les Historiens Autrichiens.
Il n'empêche que toute la Chrétienté, y compris la France, va vivre deux moins d'angoisse à l'idée que Vienne pourrait succombermieux encore même...rejoignant le questionnement entre
Diablophil et
l'Aubépine les Français étaient plus présents aux côtés des Autrichiens,
...ou à défaut "l'Alliance de revers" en soutien des Hongrois rebelles
malcontents kuruc (les 87 officiers Français du Corps auxiliaire de Boham envoyé par Louis XIV encadrant 3 régiments de Dragons
Boham, Ferriol, Crauster et le Régiment de Clanleu Infanterie ayant recruté 3500 cosaques d'Ukraine et 2200 Polonais ou Tatars Lipkas de 1675 à 1683) encore que la présence Française sera numériquement plus importante dans la Guerre d'Indépendance de 1703-1711 avec ~2000 Français
quant à l'aide militaire directe aux Turcs, rien ne prouve qu'elle a été fournie en 1683.
Dans l'état actuel des recherches un seul Ingénieur militaire Français à participé au siège de Vienne, un certain Dupont mais c'était dans l'Armée Polonaise de Jean Sobieski, donc du côté chrétien.
Et si il y'eut des volontaires ce fut également du côté des assiègés : plusieurs centaines d'officiers Français ont servi contre les Turcs parmi lesquels des Huguenots mais aussi une cinquantaine de régnicoles Français parmi lesquels
les chevaliers de Lorraine, de Grancey, de Bouillon, de Saint Aignan, de Sillery, le duc de Sully
les comtes de la Feuillade, de La Palisse, de Seri, de Sault, de Canaples, de Rochefort, de Tréville
les marquis de Villeroy, d'Espagny, Châteauneuf, de Guitry, et bien entendu l'abbé de Savoie venu ave son ami le prince de Conti rejoindre son frère colonel d'un régiment impérial
(...)
Louis XIV s'inquiète sur les possibilités réelles des Ottomans (...) veut la diversion (...) mais n'envisage pas un seul instant de voir prendre Vienne de sorte que les propositions d'accomodement ont pour but de permettre à l'Empereur de réunir le maximum de moyens militaires (...)
Louis XIV a même proposé à Léopold Ier l'envoi d'un corps de 15 000 hommes renouvellant le geste de 1664 mais sa proposition n'a pas été acceptée
Guerre et paix en Europe Centrale aux époques moderne et contemporaine
Jean Berenger