gaete59 a écrit :
Les négociations après Watteloo seront acharnées et selon le comte de Molé : "
En 1815, la Russie défendait, contre tous, je ne dirais pas les intérêts mais l'existence même de notre infortunée patrie. Si la France est encore la France, elle le doit à trois hommes dont il ne faut jamais qu'elle oublie les noms : Alexandre et ses deux ministres, Capo d'Istria et Pozzo di Borgo. L'Angleterre, la Prusse et l'Autriche ne songeaient qu'à nous affaiblir. La Russie, au contraire, avait tout intérêt à ce que nous restions une puissance de premier ordre".
La France conserve l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté et la Bourgogne (visées par la Prusse).
"
Malgré le soutien russe, le second traité de Paris est désastreux pour la France... ramenée à ses frontières de 1790." Autorisée à conserver Avignon, le Comtat Venaissin, Montbéliard, Mulhouse, elle perd le duché de Bouillon, les forteresses de Philippeville et de Marienbourg, Sarrelouis, Sarrebruck, le Landau, la région de Gex et une partie de la Savoie.
S'additionnent les pertes de Sainte-Lucie, Tobago, l'ïle de France et Malte.
Une indemnité de 700 millions de francs est exigée et une occupation de 5 années pour les zones Est et Nord soit l'entretien de 150 000 hommes.
C'est un vol de première certes mais cher à l'atterrissage un peu raté et coûteux comme tout vol qui s'abîme.
Pardon, mais le pire était l'œuvre du plus génial diplomate de tous les temps (selon certains,) Talleyrand; Certes, il redonne un voix à la France au congrès de vienne ("si cela va sans dire, cela ira tout aussi bien en le disant", sur le respect des frontières, ou le droit des nations je ne sais plus) mais il installe la Prusse sur la frontière du Rhin... Bel exemple de sa clairvoyance (rappelons qu'il a conseillé l'exécution du Duc d'Enghien, et pris soin de "nettoyer" les archives en 1814, et pareil pour l'expédition d'Espagne de 1808.
Pour revenir au vol de l'Aigle, sans le retour de Napoléon, il y aurait eu assez vite je pense insurrection des républicains, les fautes des Bourbons étaient trop grandes lors de la première restauration. Et Napoléon n'avait guère le choix, on essayai de l'assassiner, on parlait déjà de le déporter à Ste Hélène... Et on ne lui payait pas la rente qui lui permettait d'avoir encore de quoi se défendre!