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Message Publié : 15 Nov 2014 23:17 
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Ma foi, des spécialiste ayant lu sur Jomini pourront nous éclairer. Il doit bien y en avoir ici. :rool:

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Message Publié : 16 Nov 2014 11:39 
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Fustel de Coulanges
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Je n'ai aucun souvenir d'une telle affirmation chez Jomini.

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Message Publié : 16 Nov 2014 13:38 
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La seule anecdote que j'ai entendue à ce sujet - pas lue ! - est que l'Empereur voulait interdire la diffusion d'un ouvrage de Jomini (je suppose qu'il s'agit de son Histoire critique et militaire des guerres de la Révolution, mais peut-être était-ce son Traité de grande tactique ou son Traité des grandes opérations militaires) parce que cela aurait amené ses ennemis à pénétrer dans son esprit et donc à potentiellement déjouer ses manoeuvres.
Quelqu'un - Fouché ? - l'en aurait dissuadé en arguant que les Anglais le sauraient et qu'ils n'en seraient que plus attentifs à sa lecture.

Je doute fortement de la véracité d'un tel épisode, au moins dans la forme dans laquelle il m'a été raconté, mais ne suis pas assez érudit pour transformer ce doute en certitude.

CNE EMB

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Message Publié : 16 Nov 2014 15:02 
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Sans doute faites-vous référence à l’ouvrage de Lecomte : « Le général Jomini, sa vie et ses écrits ». On y trouve ceci :
« L'Empereur revint d'Austerlitz à Vienne, ou la paix se négociait ; il habitait le beau château de Schönbrunn. Le service d'estafette apportant le travail des ministres n'était pas encore imaginé; l'hiver était venu; l'Empereur, contre ses habitudes, avait un peu de loisir. Un jour qu'il venait de travailler avec Maret, il lui dit :
« Vous avez peu à faire ; lisez-moi un peu ce chapitre de l'ouvrage apporté à Austerlitz [Traité des grandes opérations militaires], par un officier du maréchal Ney. »
Maret se mit en devoir d'obéir à son grand regret, a-t-il raconté lui-même à Jomini, car c'était pour lui un véritable grimoire. Dès les premières pages, l'Empereur l'arrêta et lui dit :
« Que l'on dise que le siècle ne marche pas; voilà un jeune chef de bataillon, et un Suisse encore, qui nous apprend ce que jamais mes professeurs ne m'ont enseigné et ce que bien peu de généraux comprennent.»
En avançant d'avantage son étonnement redoubla et se changea bientôt en mécontentement.
« Comment Fouché a-t-il laissé imprimer un tel livre ? Mais c’est apprendre tout mon système de guerre à mes ennemis; il faut faire saisir ce livre et empêcher qu'il ne se propage, »
M. Maret, qui n'était pas encore duc de Bassano, représenta à l'empereur qu'il était trop tard pour opérer une saisie, attendu que les éditeurs en distribuaient deux ou trois cents exemplaires à leurs confrères, aussitôt la mise en vente ; qu'il y en avait sans doute déjà une centaine en Allemagne, et que la saisie excitant la curiosité et l'intérêt, ferait plus de mal que de bien. De son côté, l'Empereur après avoir réfléchi quelques minutes, s'écria tout à coup :
« Au fait, j’attache peut-être trop d’importance à cette publication ; les vieux généraux qui commandent contre moi, ne lisent plus et ne profiteront pas de ces leçons et les jeunes gens qui les liront ne commandent pas; mais c'est égal, il ne faut pas qu'on puisse à l'avenir imprimer de pareilles choses sans autorisation.»

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Message Publié : 16 Nov 2014 15:07 
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Inscription : 20 Déc 2008 14:01
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Excellent, Cyril, c'est très vraisemblablement à cet épisode-là que mon interlocuteur faisait référence. Bravo !

CNE EMB

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Message Publié : 08 Juin 2020 15:54 
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Berthier avait presenté Jomini a Napoleon avant la bataille d'Austerlitz, celui ci lui devoila sa pensée en lui presentant le plan de la bataille tel que l'avis conçu l'empereur.

Jomini commit la faute d'envoyer ses traités de tactique aux géneraux aux pays d'europe, dont bénéficia aussi l'archiduc Charles avant son entrée en campagne en 1809, une grosse bourde dont Napoleon lui pardonna.

Il est dit qu'il suffisait qu'on lui présenta une manoeuvre en campagne pour que celui ci reconstitua en entier la campagne, ce qui le faisait traité de "voyant", mais Jomini s'en défendit en ripostant que cela ne tenait qu'a la logique, mais rien n'y fit.

Juste avant la campagne de 1800 en Italie, ce trouvant dans un salon ou des géneraux recherchait ou pouvait bien agir Napoleon 1er consul, qui n'avait pas encore décidé du plan définitif pour l'armée de Dijon, tous pensaient que son action ce déroulerait en Allemagne, le jeune Jomini intervenant devant eux, "Leur dit qu'il n'y connaissais rien, ce n'est n'y sur le rhin ni en meditérranné que ce dérouleront les combats, mais en Italie et précisa que Napoleon entrerait par le Valais, et paria...

Personne ne paria, les vieilles barbes répondirent d'un air sentencieux qu'un avis aussi péremptoire était deplacé dans la bouche d'un garçon ignorant tout de l'odeur de la poudre. Et qu'il valait mieux étudier l'art militaire, avant de dire des betises."


Les faits pourtant lui donnèrent raisons cinq mois apres, c'etait la fameuse campagne que mena Napoleon jusqu'a Marengo.

Voila un exemple de ses capacités...

Une annecdote étonnante a son sujet, le jour et a l'heure exacte de la Mort de Napoleon a Ste Helene, Jomina tomba énvanoui de son cheval, confirmé par un ou des temoins.


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Message Publié : 18 Juin 2020 16:03 
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Nathan8 a écrit :
Berthier avait presenté Jomini a Napoleon avant la bataille d'Austerlitz, celui ci lui devoila sa pensée en lui presentant le plan de la bataille tel que l'avis conçu l'empereur.


Jomini n'était pas présent à Austerlitz.

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Message Publié : 24 Juin 2020 23:20 
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J'ai souvent lu que Napoléon excellait quand il s'agissait de commander quelques divisions mais montrait vite ses limites quand il fallait organiser plusieurs armées, ce dont aurait témoigné la campagne de Russie.

De manière générale, j'ai déjà pu lire que tous les fameux coups de génie de Napoléon tenait plus à la chance qu'autre chose, le cas de la manœuvre d'Ulm serait davantage une erreur de Mack qu'une stratégie de Napoléon qui ne réalise que tardivement les erreurs de son adversaire et en profite. Il n'apparaît pas non plus avoir les qualités de micro management qu'on prête souvent à Wellington.

Je ne suis pas suffisamment calé en histoire militaire pour trancher, mais c'est sans doute naturel qu'avec une telle aura, l'envie de déboulonner les idoles soit aussi forte.


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Message Publié : 25 Juin 2020 0:24 
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Squalll a écrit :
J'ai souvent lu que Napoléon excellait quand il s'agissait de commander quelques divisions mais montrait vite ses limites quand il fallait organiser plusieurs armées, ce dont aurait témoigné la campagne de Russie.

De manière générale, j'ai déjà pu lire que tous les fameux coups de génie de Napoléon tenait plus à la chance qu'autre chose, le cas de la manœuvre d'Ulm serait davantage une erreur de Mack qu'une stratégie de Napoléon qui ne réalise que tardivement les erreurs de son adversaire et en profite. Il n'apparaît pas non plus avoir les qualités de micro management qu'on prête souvent à Wellington.

Je ne suis pas suffisamment calé en histoire militaire pour trancher, mais c'est sans doute naturel qu'avec une telle aura, l'envie de déboulonner les idoles soit aussi forte.

Ces reproches sont fantaisistes, je me demande où vous avez trouvé ça ?

Cette idée qu'il ne savait pas conduire une armée importante... c'était précisément son point fort par rapport à ses adversaires : éparpiller ses corps d'armée pour trouver l'ennemi, mais assez proches pour les regrouper le moment venu.

A Ulm, le coup de génie de Napoléon est de faire descendre ses armées nord-sud (alors que Mack les attend au débouché de la Forêt Noire) et surtout d'aborder l'armée autrichienne par l'est, ce qui est très inattendu.

Après, que Mack n'ait que 50 000 soldats parce que les Autrichiens ont commis l'erreur de fractionner leur armée, c'est un coup de chance, mais même dans le cas contraire il était dans la bonne configuration pour les vaincre.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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Message Publié : 25 Juin 2020 9:15 
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Pierma a écrit :
Ces reproches sont fantaisistes, je me demande où vous avez trouvé ça ?


Caratini, soucieux de se remplir les poches en pondant son pamphlet antinapoléonien, a vainement tenté de le faire croire.
Par contre, je suis fort surpris que Squall ait "souvent lu" de telles faussetés.

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Message Publié : 25 Juin 2020 11:30 
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Citer :
Cette idée qu'il ne savait pas conduire une armée importante... c'était précisément son point fort par rapport à ses adversaires : éparpiller ses corps d'armée pour trouver l'ennemi


Quelques divisions c'est effectivement sans doute exagéré, mais l'idée que la machine de guerre napoléonienne s'enraye dès que les armées deviennent trop imposantes ne me semble pas particulièrement absurde, beaucoup relevant de problème de communication inhérent à l'époque et de la centralisation du commandement voulue par Napoléon.

En ce qui concerne Ulm, je suis bien d'accord avec vos remarques, je me contentais de remarquer que là, comme à Austerlitz, Napoléon a surtout su improviser et s'adapter quand il a remarqué qu'une situation favorable avait été créée. J'ai également l'impression que la campagne de Prusse, dont les résultats sont impressionnants, s'est également jouée sur une bataille que Napoléon n'avait pas planifié et qui aurait pu tourner différemment (Bernadotte échoue à soutenir Davout en partie à cause des ordres assez imprécis de Napoléon).


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Message Publié : 25 Juin 2020 11:42 
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Squalll a écrit :
Citer :
Cette idée qu'il ne savait pas conduire une armée importante... c'était précisément son point fort par rapport à ses adversaires : éparpiller ses corps d'armée pour trouver l'ennemi


Quelques divisions c'est effectivement sans doute exagéré, mais l'idée que la machine de guerre napoléonienne s'enraye dès que les armées deviennent trop imposantes ne me semble pas particulièrement absurde,


8-|
Je vous conseille donc les deux tomes de "la révolution militaire napoléonienne" de Béraud.

Pierma a écrit :
Ces reproches sont fantaisistes, je me demande où vous avez trouvé ça ?


Je m'ajoute à la question posée par Pierma. Quels sont les livres où vous avez lu de pareils propos s'il vous plait ?

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Message Publié : 25 Juin 2020 11:51 
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Squalll a écrit :
De manière générale, j'ai déjà pu lire que tous les fameux coups de génie de Napoléon tenait plus à la chance qu'autre chose, le cas de la manœuvre d'Ulm serait davantage une erreur de Mack qu'une stratégie de Napoléon qui ne réalise que tardivement les erreurs de son adversaire et en profite. Il n'apparaît pas non plus avoir les qualités de micro management qu'on prête souvent à Wellington.


De ce que j'ai vu, Napoléon anticipe beaucoup ses campagnes. Il envoie des éclaireurs reconnaitre les principales voies d'accès ... et repérer les possibilités de ravitaillement. Son but est souvent d'amener son ennemi exactement là où il vaut qu'il soit et où il a préparé la convergence de plusieurs colonnes. Bref, il va concentrer ses troupes à l'endroit où il va forcer par diverses manœuvres l'ennemi à s'y trouver.

Alors, effectivement, ça marche très bien au début, puisque ces adversaires n'ont pas trop l'habitude de combattre ainsi. Plus tard, ça se gâte, car ils sont loin d'être idiots et ils commencent à saisir la manœuvre. Et à l'imiter ... Le problème qu'il va finir par rencontrer en Russie, c'est que son adversaire refuse la rencontre, il se sert de son espace pour aspirer l'armée napoléonienne loin de ses bases.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
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Message Publié : 25 Juin 2020 12:00 
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Polybe
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Citer :
Je vous conseille donc les deux tomes de "la révolution militaire napoléonienne" de Béraud.


Oui, il m'a déjà été recommandé sur ce même forum. J'espère pouvoir le lire quand j'aurai un peu de temps.

Citer :
Je m'ajoute à la question posée par Pierma. Quels sont les livres où vous avez lu de pareils propos s'il vous plait ?


Pour être honnête, je ne pense pas que je serai capable de vous en citez. Je n'ai lu que quelques livres sur Napoléon. Les commentaires les plus lapidaires viennent possiblement de certains magasines d'histoire. D'où l'emploi du subjonctif dans mes messages, j'ai bien conscience que ces opinions sont assez infondées.
J'aime également discuter sur les forums anglophones où les intervenants ont souvent un biais anti-napoleon, mais utilisent également des références différentes.


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Message Publié : 25 Juin 2020 13:08 
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Jean Froissart
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Inscription : 13 Juin 2017 15:04
Message(s) : 1132
.
Drouet Cyril a écrit :
Je m'ajoute à la question posée par Pierma. Quels sont les livres où vous avez lu de pareils propos s'il vous plait ?

J'ai lu aussi que l'armée s'agrandissant, il devenait difficile d'avoir une cohésion potable.
Pas les magazines, pas Caulaincourt ni Fouché ni Talleyrand, peut-être Thiry ou Tulard ou encore "L'épisode Napoléonien - extérieur".
Brégeon mentionne déjà la tendance à se contenter de topos lorsque l'empereur estime "savoir".

Toute campagne fait l'objet d'études de terrain. La Campagne de Russie -bien qu'étudiée comme les autres- montre les limites. Ceci m'a toujours interpellée.
On ignore la largeur des chemins, on ignore visiblement les saisons etc.
Alors qu'il existe des ambassadeurs qui passent plusieurs saisons, des espions... Dès la Pologne, on se montre un peu sûr (on se moque des Polonais ferrant à glace), on est parti aussi peu léger (des chariots de vaisselles et autres suivent, obérant un matériel certainement un peu plus adéquat pour une campagne).
Le rapport -pour le soldat- bénéfice et ce qu'il apporte. En Italie, c'était top pour les razzias, en Prusse on ne s'est pas trop gêné : en Russie, c'est autre chose... Ceci ne crée pas des conditions d'engagement genre "furiosa francese".

J'ai aussi lu qu'avec une armée dilatée par des apports étrangers, des ordres étaient parfois totalement incompris parce-que mal exprimés.

L'âge est aussi au rendez-vous : le Napoléon Ier n'est plus le Bonaparte et il semble difficile de "renouveler" l'art militaire. Peut-être l'homme est devenu trop sûr de lui. Peut-être que les échanges avec ses généraux, maréchaux ne sont plus aussi francs et ouverts.
Napoléon a voulu des courtisans dans une cour singeant les Bourbon : il est servi. Le problème est que les courtisans sont payés pour courtiser et qu'au bout d'un moment et bien, ils ne font plus que ceci.
Leurs avantages ne comprend pas l'éventualité d'échanger avec un empereur qui ne veut rien entendre.
Le problème est que ceci limite les initiatives et aussi les coups de colliers : l'âge est là pour tout le monde et le ras le bol aussi.
Bonaparte était un collègue doué qui a su surfer sur des opportunités et faire des choix clairs dans un contexte nébuleux. Devenu empereur (en ayant eu bien besoin d'hommes acquis à sa cause), il semble avoir tendance à oublier ceci.
C'est assez commun. Ceux qui réussissent en sortant du rang ont souvent cette tendance. Pour ceux qui sont du sérail, ce n'est plus une tendance mais une seconde nature.
Les recrues aussi ne sont plus trop animées de l'esprit de 93 surtout bataillant à l'étranger.

En face, il est évident que les militaires vont finir par tirer des enseignements des erreurs commises. La question est : n'est-ce pas parce-qu'en face, il n'y avait pas grand monde de valeur (niveau militaire) et le "militaire" était ankylosé par une sorte de ballet bien rodé que Bonaparte puis Napoléon a toujours eu un petit temps d'avance, relayé par ses officiers (en ceci l'expérience de la RF fut certainement bénéfique).
Il n'y a pas de "doutes" à avoir sur la capacité de tacticien mais les paramètres ont changé : âge, caractère, fatigue mal supportée, problèmes intérieurs en France, rapport(s) au pouvoir, mauvais conseils -écoutés ceux-ci-, mauvaises personnes à certains endroits (népotisme familial) etc.
Ceci a été cent fois discuté/évoqué.
.

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"... we shall fight on the seas and oceans, we shall fight ... whatever the cost may be ... we shall never surrender...." (W. L. Churchill)
"... The ship is anchor’d safe and sound, its voyage closed and done, ... From fearful trip the victor ship comes in with object won ..." (W. Whitman Jr)


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