Vézère a écrit :
Aigle a écrit :
À ces traumatismes s'est ajouté une formation intellectuelle inadaptée même si elle était fondée sur de bonnes idées. Outre la religion et la morale je crois qu'il avait appris l'anglais (il était capable de lire The Times) et les mathématiques . C'était bien ... mais bien Trop abstrait et théorique pour celui qui devait manipuler le panier de crabes de Versailles....
Il parlait parfaitement l'allemand, l'anglais. Il maîtrisait l'espagnol et l'italien. Sans parler du latin et du grec où il était très affûté, en bon matheux.
Une excellente culture, à laquelle il manque tout l'essentiel : la géographie et la géopolitique (de l'Europe, au moins) et ce qu'on appellerait aujourd'hui Science Po, d'autant plus nécessaire que l'organisation du royaume était un écheveau administratif... disons compliqué.
Louis XV aurait pu l'associer au Conseil très jeune. Il me semble que lui-même y avait eu droit pour se former ?
Citer :
Aigle a écrit :
Pour l'absence de voyage, on m'avait expliqué jadis que leur abandon en temps de paix déjà sous Louis XIV était du à leur lourdeur protocolaire. Le Roi n'apprenait rien car il allait de fêtes en cérémonies et de cérémonies en fêtes
J'entends bien les raisons invoquées à l'époque, mais avec le recul, on se rend bien compte que c'était folie.
Les Bourbons à partir de Louis XIV, en éduquant leur progéniture à la façon des tyrans orientaux isolés dans leurs palais et amidonnés dans l'étiquette, ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis.
C'était "folie foliante", comme dit Pierre de Siorac. Cet homme ne connaissait pas, et ne pouvait connaître, le peuple qu'il gouvernait. Et on peut ajouter à cela qu'il ne connaissait pas, (ou très peu ?) la ville de Paris, si importante en cas de troubles.
Un exemple tout simple : c'est à l'occasion de la prise de la Bastille qu'on s'aperçoit à Versailles que le régiment des Gardes Françaises... est de recrutement parisien, ou en tous cas est stationné et a fait souche à Paris. Où il est évidemment impossible de les employer au maintien de l'ordre.
@Aigle : il me semble qu'on disait à l'époque simplement "lieutenant général" (sans le mot "de police") pour notre actuel... préfet de police !
Sir Peter a écrit :
Le roi d'Angleterre payait des reporters-espions chargés de parcourir le pays et de relater la vie de tous les jours,les affaires,ce qui se disait.....l'un d'entre eux fut Daniel Defoe.
Oh l'espionnage anglais était parfaitement organisé et ne se contentait pas de suivre ce qui se passait et se disait. Dans "Le secret du roi", Gilles Perrault raconte que les Anglais avaient une taupe aux Affaires Etrangères, sous Louis XV, en tous cas. Par ailleurs, ils ont essayé de suivre de très près Benjamin Franklin et ses amis, lors de leur passage à Versailles pour convaincre le maximum de gens, et évidemment le roi, de la justesse de leur cause. Il me semble même qu'ils avaient infiltré son entourage.