Citer :
Milton, personnellement, je ne comprends rien à votre intervention.
Tout le monde sait que le programme des monarchies coalisées d'Europe prévoyait le retour sur le trône de la famille de Louis XVI.
Je ne vois pas trop ce qu'il y a à ajouter ici.
Cher Raguse, je cite ce message qui est antérieur au post de Liber Censualis. Si Liber Censualis avait posté son message plus tôt, vous auriez peut-être été plus nuancé dans vos propos.
Duc de Raguse a écrit :
Un Louis XVIII, qui rentre de Gand à Paris à la fin du mois de juin, après les Cent-Jours et surtout Waterloo, en suivant, pratiquement pas à pas, l'avancée des troupes prussiennes et anglaises en direction de la capitale, dont les portes lui sont ouvertes par ses derniers le 8 juillet.
Si ce n'est pas revenir dans les fourgons de l'étranger, je ne sais pas trop ce qu'il faut !
S'il n'avait pas eu besoin des troupes étrangères pour se maintenir en France, il ne se serait d'ailleurs pas sauvé de la sorte après le "vol de l'Aigle" au mois de mars.
Il ne doit sa présence à Paris, tout comme la naissance du régime de la Restauration, que suite aux deux abdications de Napoléon envers les monarchies coalisées d'Europe et au fait qu'il représente la forme de régime politique souhaité par celles-ci.
Prétendre l'inverse dans cette discussion - comme Milton (non mais, sérieusement, vous pensez vraiment que les frères de Louis XVI étaient attendus par des Français qui leur ouvraient leurs bras ?) - revient à tomber dans un contre-sens incroyable.
Je parlais de la situation en 1814. Je n'ai pas fait allusion à 1815 (les Cent-Jours).
Duc de Raguse a écrit :
Ce n'est pas parce que les institutions de feu le régime impérial le rappellent techniquement au pouvoir que cela veut dire que les Français l'ont choisi et que sa présence n'est pas le résultat de la victoire des coalisés sur la France.
Je n'ai jamais contesté que la victoire des coalisés était une condition nécessaire pour permettre au frère de Louis XVI de monter sur le trône. J'ai mis en doute que cette victoire soit une condition suffisante.
Pour moi la victoire fut une condition nécessaire, mais pas suffisante.
Le « programme » n'a pas existé puisque le tzar Alexandre était opposé au retour des Bourbons. La question est de savoir à quel moment il a changé d'avis. On peut également se demander si Talleyrand a joué un rôle plus ou moins important pour convaincre le tzar.
Duc de Raguse a écrit :
Mais en avril 1814 la messe était dite pour Napoléon, les "alliés" sont dont en position de force et se mêlent de la nature du régime en France.
La chronologie a son importance. Vous parlez d'avril 1814. En ce qui me concerne j'ai posé (hier) la question suivante : faut-il
"affirmer que le retour des Bourbons était prévu plusieurs semaines avant l'abdication de Napoléon ?"Barbetorte a écrit :
J’ai simplement répondu à :
Milton a écrit :
Existe-t-il un « programme politique et idéologique des monarchies européennes » ?
Quel est la place du comte de Provence dans ce « programme » ?
Il est certain que la chute de l’Empire a été provoquée par l’invasion du territoire par les armées étrangères.
Pour les puissances étrangères, la Révolution était une abomination et l’Empire qui en était le successeur n’avait plus de légitimité. Napoléon vaincu, la suite toute naturelle était le retour des Bourbons.
Vous n'êtes pas convaincu par les informations communiquées par LiberCensualis. Il s'agit pourtant d'une information qui est sourcée (un ouvrage d'Evelyne Lever).
Il y a également le post de Bourbilly qui considère que le Tzar n'était pas opposé à une régence de ML.
En février-mars 1814, une éventuelle victoire contre l'armée de Napoléon était un scénario envisageable. Mais la volonté des Alliés de conduire le frère de Louis XVI sur le trône s'est manifestée tardivement (sauf erreur de Lever).
A quel moment les Alliés ont-ils convenu que le frère de Louis XVI serait la meilleur solution en cas de défaite des armées napoléoniennes ?
Contrairement à LiberCensualis, vous ne semblez pas douter qu'il y avait un « programme ».
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Dans wikipedia :Citer :
Le 31 mars 1814, à 7 h, les armées alliées prennent le contrôle des barrières de Paris, qu'ils assurent conjointement avec la Garde nationale.
Enfin la tête du cortège arrive aux Champs-Élysées vers 15 heures (...)
(...)
Puis le roi de Prusse prend ses quartiers dans l'hôtel particulier du prince Eugène de Beauharnais, au 82, rue de Lille, tandis que le tsar Alexandre se rend chez Talleyrand au no 2 de la rue Saint-Florentin.
Vers 19 h, une réunion regroupant le tsar, le roi de Prusse, le prince Schwarzenberg, le prince de Liechtenstein (fils de l'empereur d'Autriche), le comte de Nesselrode (ministre des affaires étrangères russe), Charles André Pozzo di Borgo (ambassadeur de Russie à Paris), ainsi que le prince Talleyrand, le baron Louis, le général Dessolle et l'abbé de Pradt, se tient dans le salon principal de l'Hôtel Talleyrand, afin de discuter de l'avenir de la France. Le tsar, libéral, est d'avis d'examiner toutes les possibilités : république, régence de Marie-Louise ou encore retour à la monarchie. C'est donc à la suite de cette entrevue qu'est affichée dans Paris la déclaration du tsar Alexandre dans laquelle « les souverains proclament qu'ils ne traiteront plus avec Napoléon Bonaparte ni aucun membre de sa famille », et que, selon le souhait émis par Talleyrand, et partagé par les autres plénipotentiaires, la monarchie serait rétablie en France. Le lendemain, le 1er avril 1814, Talleyrand demande donc au Sénat de mettre en place un gouvernement provisoire, dont il assumera lui-même la présidence en attendant le retour de Louis XVIII, alors en Angleterre, et de faire ratifier ce gouvernement par le conseil général et le conseil municipal de Paris, afin de montrer l'approbation du peuple français.