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Que pensez vous de Lafayette ?
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Auteur :  Roy-Henry [ 10 Mars 2006 9:53 ]
Sujet du message : 

Votre opinion est toujours aussi lapidaire ? 8O

Apprenant la suspension du roi par une minorité de députés de la Législative sous la contrainte des communards, Lafayette décide de marcher sur Paris pour rétablir l'ordre et remettre le roi à son poste.

Il s'en explique par un ordre du jour, malgré les réticences d'une partie de son état-major. Il passe sur le front des troupes et harangue celles-ci et demande que l'on crie avec lui "Vive la Nation, vive le Roi". Mais il doit constater que ses soldats sont plus que tièdes. Un seul bataillon manifeste franchement son enthousiasme.

Plusieurs officiers supérieurs lui font passer des observations lui signalant que leurs régiments ne le suivront pas contre Paris.

Devinant qu'il va être décrété d'arrestation à l'instigation de Danton, il se démet de son commandement, le 19 août, et gagne Liège avec ses aides de camp et quelques fidèles. C'est là qu'il est arrêté par les Prussiens qui le livreront ensuite aux Autrichiens.

La Fayette n'a donc nullement trahi quand il a décidé de marcher sur Paris pour rétablir l'ordre et les autorités légales et légitimes de la Nation.

Pas plus lorsqu'il s'est démis de son commandement pour gagner l'étranger, non pour porter les armes contre la France, mais pour y trouver refuge.

Auteur :  Protagoras [ 11 Mars 2006 22:26 ]
Sujet du message : 

Lapidaire ? Vous vous moquez, monsieur. Aurais-je choquer quelque bonne âme louis-philipparde ?

Certes Lafayette reste fidèle au "Roy de France". Reste qu'il a trahi la République. La Nation ce n'était plus le roi. Ce n'était plus le roi depuis qu'il avait fait appelle à ses amis Autrichiens pour châtier la Révolution et livrer Paris et la France aux armées étrangères. Il lui en coûta la tête.

Auteur :  Roy-Henry [ 11 Mars 2006 22:36 ]
Sujet du message : 

Protagoras a écrit :
Lapidaire ? Vous vous moquez, monsieur. Aurais-je choquer quelque bonne âme louis-philipparde ?


Déjà, ce qui est choquant, c'est votre orthographe...

Citer :
Certes Lafayette reste fidèle au "Roy de France".


Il est resté fidèle à la Constitution. La foi jurée. Cela signifiait quelque chose, autrefois...

Citer :

Reste qu'il a trahi la République.


La République n'existait pas encore. Elle ne fut proclamée que le 22 septembre 1792...

Citer :
La Nation ce n'était plus le roi.


ça ne l'était plus depuis le 17 juin 1789...

Citer :
Ce n'était plus le roi depuis qu'il avait fait appelle à ses amis Autrichiens pour châtier la Révolution et livrer Paris et la France aux armées étrangères.


Ah bon... 1ère nouvelle ! :lol:

Citer :

Il lui en coûta la tête.
La conclusion est meilleure que ce qui précède. Au moins est-elle incontestable ! :P

Auteur :  P.gaia lunna. [ 12 Mars 2006 11:28 ]
Sujet du message : 

Bonjour à tous
Je m'intéresse ici au "jeune" marquis
Pour alimenter les reflexions de jarajaye sur l'intervention aux côtés des Insurgents,
Citer :
Savez vous ce que je viens de découvrir? [...] c'est que le marquis envoya une lettre au roi " s'excusant d'être allé combattre pour l'Amérique du Nord"!

et celles de notre ami "de Ronac" :
Citer :
Ceci n'est pas étonnant, car Lafayette a rejoint les Insurgent dès juillet 1777 contre la volonté du roi, qui ne voulait pas encore intervenir officiellement (Vergennes et Beaumarchais l'assiégeaient de mémoires) et avec la désapprobation de sa famille.

voici quelques éléments.
La situation était d'autant plus embarassante que l'ambassadeur alors en place à Londres - le marquis de Noailles - était l'oncle par alliance du fougueux La Fayette (voir par exemple, Maurepas à Noailles, 15 avril 1777, Archives des A.E. Correspondance politique, 522 / f. 408r).
Et ce même marquis avait bien du mal à concilier la diplomatie secrète et la diplomatie officielle (sur ce sujet voir DONIOL, Histoire de la participation...).
Juste une question : La Fayette, selon mes sources, gagna l'Amérique dès avril 1777. Qu'en est-il ?

Auteur :  René [ 13 Mars 2006 0:38 ]
Sujet du message : 

J'adore le portrait dresse par Chateaubriand a la fin de ses Memoires, le concernant.

Cinglant ... :lol:

Je suis plutot d'ok cela dit.

Auteur :  Châtillon [ 16 Mars 2006 21:10 ]
Sujet du message : 

René a écrit :
J'adore le portrait dresse par Chateaubriand a la fin de ses Memoires, le concernant.

Cinglant ... :lol:

Je suis plutot d'ok cela dit.


... et que dit-il ?

Auteur :  René [ 17 Mars 2006 0:03 ]
Sujet du message : 

Malheureusement je n'ai pas le tome sous la main.

Mais c'était un commentaire du genre, entre autres, un homme de pas grand chose qui s'est donné bien du mal pour paraître grand.

:lol:

Auteur :  Prince de Condé [ 24 Mars 2006 21:47 ]
Sujet du message : 

Le 12 novembre 1790, le duc de Castries et le comte de Lameth engagent un duel. Lameth est bléssé et le peuple furieux se rue à l'hôtel de Castries et le saccage. La Fayette contemple (entouré de cavaliers) la scène et ne fait rien sous prétexte que le comte de Lameth est un de ses amis : pour moi cela résume tout le personnage. :x

Auteur :  Duc de Raguse [ 24 Mars 2006 23:18 ]
Sujet du message : 

Cette anecdote, sortie de son contexte, est un peu légère pour dresser le portrait d'un personnage aussi complexe que La Fayette.
A-t-il démérité devant les "tuniques rouges", supérieures en nombre et en équipement, désobéissant au passage à son roi ?
N'a-t-il pas tenté de lier la Nation au monarque et de faire appliquer la constitution de 1791, suivant ainsi la politique de Mirabeau ? Cela paraît assez courageux politiquement face aux deux extrêmes absolutistes et républicaines de cette période.
On l'accuse de trahison après (et quelques jours avant) le 10 août 1792. Mais si l'on s'en tient strictement aux faits, sans aucun jugement idéologique, qui a trahi les volontés des représentants de la Nation française qui avaient élaboré cette constitution, liant la tradition et le changement ? Les cordeliers, certains jacobins sentant le vent de la colère populaire monter, des sections parisiennes comprenant une poignée de sans-culottes violents qui fît pression sur la Législative et les élections qui suivirent sa dispersion. En quoi est-ce plus démocratique que le vote de plus de 742 deputés ?
Aucune autre élection "démocratique" ne fut plus entachée d'un esprit tournant le dos aux fondements de la démocratie que celle de la Convention en septembre 1792, où à peine 10% des Français ont voté dans un climat de pression morale, de violence à tout azimuts et de guerre extérieure. La perpétuelle surrenchère... :cry:
Alors si lâcheté il y avait eu de sa part, cela aurait été de servir le gouvernement de Danton, choisissant ainsi de garder privilèges, fonctions militaires et rôle d'arbitre dans ce mois de septembre si étrange et confus.


duc de Raguse.

Auteur :  La fourmi [ 27 Oct 2006 10:52 ]
Sujet du message : 

Lafayette, c'était tout simplement un pur, un idéaliste de la liberté, qualité (ou défaut) inadapté, quelque-soit l'époque, pour jouer un rôle politique majeur... N'empêche que moi, je l'aime bien ce bonhomme. Et de son temps, il fut un monument. Vive Lafayette !

Auteur :  Rapentat [ 27 Oct 2006 14:15 ]
Sujet du message : 

Bonjour,

je crois que ce fil a déjà quelques temps.
Pour moi Lafayette au moment de la guerre d'indépendance avait pour lui la fougue de la jeunesse et un grand enthousiasme qui était sûrement communicatif. Si Washington l'appréciait c'était aussi comme franc-maçon, mais dès qu'il s'agissait de choses sérieuses, il demandait conseil à Rochambeau, exemple Yortown.

Cordialement.

Auteur :  Dupleix [ 27 Oct 2006 23:27 ]
Sujet du message : 

Intéressant, ce post qui vient de ressurgir...
Je vous trouve en majorité trop sévères à l'égard de La Fayette.

En ce qui concerne sa "niaiserie politique", il faut remarquer que La Fayette est un des quelques personnages qui ont joué un rôle de premier plan au début de la révolution (et même avant), et qui a malgré tout réussi à garder sa tête (je parle au sens propre !) et même à revenir "aux affaires" après la tourmente.
Comptez-les, il n'y en a pas eu tellement ! Talleyrand, Carnot, Sieyès, à la rigueur Fouché (qui était malgré tout bien discret aux débuts).
Et pour y parvenir, il fallait bien un minimum de sens politique.

Pour polémiquer un peu (on est là pour ça, pas vrai :D ) , en matière de niaiserie politique, que vaut le jugement d'un homme qui a failli finir en prison le 18 Brumaire, et qui termine sa vie en exil au milieu de l'Atlantique ?

Auteur :  Morgan [ 28 Oct 2006 7:53 ]
Sujet du message : 

Beaucoup l'ignore, mais Lafayette fut le chef de la charbonnerie française sous la Restauration.

Auteur :  La fourmi [ 28 Oct 2006 13:56 ]
Sujet du message : 

Sous la Restauration, le vieux Lafayette fut en effet de tous les complots qui ont essayé de renverser les Bourbons. Je vous conseille d'ailleurs le livre passionnant de Frédéric Preney-Declercq, LE COMPLOT DU BAZAR FRANçAIS, premier projet insurrectionnel des années 1820-1823 où l'on voit Lafayette entraîner son parti politique, les libéraux, dans la voie révolutionnaire.
(voir : http://www.fnac.com/Shelf/article.asp?P ... 682eb&Fr=8)

Auteur :  lize80 [ 14 Août 2008 10:12 ]
Sujet du message :  Lafayette

Bonjour,

Je voudrais savoir qui était Lafayette. Avec qui il s'est marié, s'il a eu des enfants?
Ce qu'il a fait pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis et lors de la révolution française.

Si le sujet a déjâ été ouvert, je m'en excuse.
Mais je ne l'ai pas vu dans l'index.

Lize

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