Bonjour,
Julien sapori a écrit :
Fouché était donc résolument opposé à l'enlèvement et à l'exécution du duc d'Enghien.
Lors du conseil réunit par Bonaparte en ce 10 mars 1804, Cambacéres prêchait aussi la modération.
Enzolior-Lassalle a écrit :
il faut souligner que Napoléon lui même a régrétté cette exécution bien qu'il l'assume par courage
D'après mes sources, le 15 avril 1821, alors que Napoléon consigne ses dernières volontés pour son testament, il serait revenu sur l'éxecution du duc d'Enghien, sachant combien cette question agite l'opinion française depuis 1815 : "J'ai fait arrêter et juger le duc d'Enghien, parce que cela était nécessaire à la sûreté, à l'intérêt et à l'honneur du peuple français, lorsque le comte d'Artois entretenait, de son aveu, soixante assassins à Paris. Dans une semblable circonstance, j'agirais encore de même".
Talleyrand a écrit :
Dsl mais il est avéré que Fouché à très certainement glissé le non du duc à Napoléon.
Je ne sais pas cette affirmation..
Mais si mes sources sont exacts, ce sont les informateurs de Réal, alors directeur de la police, qui aurait signalé la présence à quelques kilomètres de la frontière française, d'un jeune prince, le duc d'Enghien, réfugié en Allemagne, mais faisant de fréquents séjours à Strasbourg et qui aurait pu, matériellement, se rendre à Paris.
Ce dernier vit à Ettenheim, dans le pays de Bade, Etat d'Allemagne encore indépendant, et accueillant aux exilés français.
Il était le petit fils de l'un des chefs de l'armée émigrés, le prince de Condé, armée à laquelle il a lui même appartenu. Il apparaît donc comme un agent de la contre révolution.
Si mes sources sont toujours exacts, d'après un rapport rendu par un sous officier de gendarmerie, ce dernier signale des réunions d'émigrés à Ettenheim, autour du duc d'Enghien. Surtout il avance le nom du général Dumouriez comme l'un des commensaux du duc ( il aurait mal compris le nom du général de Thumery )
puis il parle de contacts avec des agents Anglais, ( il aurait confondu l'aide de camp du duc, nommé Schmidt, avec l'agent Anglais Smith )
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C'est apparemment ce rapport qui aurait mis le feu au poudre..
Il est important de noter, que Real, bien qu'il fut à l'époque chargé de l'enquête sur la conspiration Cadoudal, devait interroger le duc d'Enghien à Vincennes, mais il n'en eut pas l'occasion, le jugement intervenant alors qu'il dormait. Incontestablement on avait voulu le mettre à l'écart..
grognard1 a écrit :
il me semble que c'est Talleyrand qui a utilisé cette expression...
J'ai moi aussi, dans mes sources, le nom de Fouché pour cette citation.. à confirmer..