Ci-dessous un extrait de l'article nécrologique publié par La Montagne le 22 octobre dernier :
"Même si la page des années Alain Goldfeil est tournée depuis un moment, Mauriac a eu du vague à l'âme en apprenant le décès de son ancien maire et ancien sous-préfet, survenu dimanche.
Et cette disparition a réveillé bon nombre de souvenirs, hier, dans la sous-préfecture. Si son nom est spontanément associé au Val Saint-Jean, beaucoup de ses anciens administrés voient en Alain Goldfeil, l'artisan d'un Mauriac dynamique.
Né en 1934, à Paris, lui-même confiait « être obsédé par cette belle cité », dans laquelle il est nommé sous-préfet, de 1970 à 1974. Auparavant directeur de cabinet à la préfecture de Corrèze, ce proche de Jacques Chirac, « à qui il est resté loyal et fidèle toute sa vie », avait demandé à être muté dans le Cantal.
Son attachement pour ce pays est profondément sincère et guidera de nouveau ses pas jusqu'à Mauriac. En 1984, il succède à l'emblématique maire, Augustin Chauvet, avec l'appui de ce dernier. Commence alors la période des grands travaux où Alain Goldfeil va façonner un nouveau visage pour Mauriac.
« Un bosseur » Outre le Val Saint-Jean, les Mauriacois citent encore aujourd'hui toutes ses réalisations, de 1984 à 2001 : la halle des sports, la médiathèque, le monastère, la salle André-Thivet… Mais aussi, la construction d'une laiterie, de logements… Certains insistent sur son action pour le patrimoine local. Durant ses mandats, il structure la mairie et crée différents services (sports, tourisme, culture, espaces verts, communication…). « C'était un visionnaire », « un bulldozer du Nord Ouest Cantal… », précise-t-on, avec affection.
Lors des élections municipales de 2001, il est battu par Gérard Leymonie, actuel maire. « C'était un bosseur, lui rend hommage ce dernier. Il s'est particulièrement investi au service de la commune et des Mauriacois, probablement en sacrifiant une partie de sa vie personnelle puisqu'il résidait à Paris. La commune lui rendra hommage… »
Très émue, Suzanne Lescure, qui a partagé les bancs de l'opposition municipale avec lui, à partir de 2001, garde le souvenir d'un homme « droit et juste » ! Les mêmes mots chez sa fille Valérie, qui parle aussi d'un « mentor », et chez nombre de Mauriacois. Certains se souviennent d'un homme très cultivé. « Il était brillant. C'était du haut niveau ! »
Son CV en témoigne. Conseiller régional de 1992 à 2004, Alain Goldfeil a également occupé des fonctions d'envergure. Il a été adjoint au chef de cabinet du ministère de l'Intérieur en 1967. Dix ans après, il est nommé chef de cabinet du Garde des Sceaux, Alain Peyreffite. Il devient directeur de la Ville de Paris, chargé de mission auprès du maire Jacques Chirac d'abord, Jean Tiberi ensuite. En 1991, il est nommé directeur général de la Ville de Paris.
A partir de 2007, il quittera le Cantal, mais continuera de suivre son actualité, depuis Paris… Il restera attaché à ce pays et ses habitants dont il appréciait les valeurs. Pour autant, il y a un endroit qu'il plaçait au-dessus de tous les autres. La magnifique vallée du Mars le subjuguait. « C'est la plus belle vallée du Cantal », aimait-il à dire !"
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