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Message Publié : 24 Mars 2008 18:35 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Juste une chose, il me semble que le ministre Calonne (et Louis XVI aussi) n'a pas réuni l'Assemnlée des Notables pour remplacer véritablement le Parlement de Paris, mais il est vrai que c'était un moyen pour lui de mieux faire accepter ses réformes notamment financières ( je renvoie au chapitre sur Calonne et l'Assemblée des Notables de Jean Egret, La pré-révolution française, 1787-1788), mais comme vous le dites , en fait il s'est heurté à une hostilité qu'il n'avait pas soupçonné, et il sera détesté par la plupart des Notables, comme responsable du déficit :rool:

_________________
«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
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Message Publié : 24 Mars 2008 19:42 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 18 Août 2007 9:25
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Je sais que avec les 'si' on ne refait pas l'histoire, mais si la subvention territorial serait passé, le problème du déficit aurait surement était résorber, et peut être pas de révolution... mais cela n'est qu'une hypothèse et cela s'éloigne du sujet.
Sinon Calonne avait bien compris le problème parlementaire, en tentant de faire passer ses lois avec l'assemblée des notables, mais ce fut tout de même un echec .
Et quand les parlementaires reviendront avec le ministère Lomenie de Brienne, ils vont tout simplement recommencer leurs oppositions, jusqu'à la fin du régime.

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Message Publié : 24 Mars 2008 20:04 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 10 Nov 2007 18:12
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Citer :
Mais les parlementaires utilisèrent se droit pour tenter de s'imposer un peu plus dans la politique, une des grandes date qu'il faut retenir et il me semble 1673 : Louis 14 supprime le droit de remontrance, un coup de théatre, cela montre bien encore une fois sa volonté absolutiste de gouverner seul.

Ca ne montre pas seulement cela: c'est surtout qu'il était devenu insupportable de gouverner avec une opposition non constructive... donc cet exemple est pour moi plutôt en défaveur des parlementaires.

Pour ce qui est de l'assemblée des notables et de Calonne, elle avait été réunie pour en fait faire accepter les mesures fiscales (impôt unique sur les propriétaires terriens je crois, non?) directement par les intéressés: il n'aurais alors servi à rien de passer par le parlement, et ils auraient bien été ... :mrgreen:

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"En guerre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près" ...


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Message Publié : 24 Mars 2008 20:10 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 18 Août 2007 9:25
Message(s) : 37
Oui c'est la subvention territorial, un impot sur tout les propriétaires fonciers et donc remet en cause les privilèges , et cela allait contre les intérêts bien sur de messieurs du parlement :)

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Message Publié : 24 Mars 2008 20:59 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Il me semble - mais c'est à vérifier- que le fait de convoquer une Assemblée de notables n'aurait pas empêcher ensuite de passer par le Parlement de Paris pour "enregistrer" les édits financiers, à moins que Calonne ait convaincu louis XVI de ne pas passer par le Parlement, mais cela aurait été aussitôt vécu -y compris par l'ensemble des Notables- comme contraire aux Lois fondamentales du Royaume, dans la mesure où les parlements n'avaient pas été -encore- exilés ni remplacés par une autre institution, voire comme un despotisme oriental. C'est une des fonctions principales du parlement de Paris : enregistrer les édits... Je viens de lire -je n'ai pas eu le temps de tout relire- Jean Egret, mais je ne souviens pas de ce qu'il dit sur ce point i.e "si les réformes de Calonne étaient passées ou plutôt si les Notables avaient accepté les réformes". Notez que les réformes fiscales ( càd la subvention territoriale), et les réformes financières ne devaient rétablir le déficit que cinq ans après (me semble-t-il), est-ce que le révolution aurait été évité pour autant, en tous cas les États généraux n'auraient sûrement pas été convoqués, mais arrêtons là l'histoire-fiction... :oops:

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Message Publié : 05 Avr 2008 14:35 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1388
J'avais trouvé une référence à un article de 1952( :oops: ) de la Revue Historique dans l'ouvrage de Jean Egret, sur l'aristocratie parlementaire à la fin de l'Ancien régime, je suis allé le chercher et je l'ai lu (et photocopié), je vous en fais part ici... il est évident que vu son âge il faudra peut-être apporter des éclairages plus récents, mais je pense que les données qu'il fournit n'ont pas dû être vraiment remises en cause...Il concerne l'origine sociale des différents parlementaires français, et cela peut-être éclaire un peu l'ambiance qui pouvait régner dans les Parlements juste avant 1789 et même un peu au-delà. J'espère bien également consulter (et vous en faire part évidemment >:) ) l'ouvrage de François Bluche, L'origine des Parlementaires parisiens au XVIIIe siècle, surtout l'introduction et la conclusion, mais chaque chose en son temps...

-------------------------------------

L'article VIII de l'Édit de décembre 1770 avait astreint ceux qui se feraient pourvoir d'offices conférant la noblesse à verser, outre le droit habituel du marc d'or-dû par tous les bénéficiaires d'une grâce, d'une faveur, d'une commission ou d'une charge-un droit supplémentaire égal à celui qui était payé pour les lettres de noblesse. Lorsque l'intéressé était noble, il obtenait dispense du marc d'or de noblesse, en produisant ses preuves devant le Conseil du Roi. C'est à partir du Recueil des Arrêts de dispenses rendus par le Conseil qu'est fondée cette étude (1951)...

En fait ce recueil nous offre une documentation de premier ordre sur les origines familiales de la plupart des 12 premiers présidents ( sur 15, en fonction en 1790), des 10 procureurs généraux (sur 15), des 59 présidents à mortier (sur 95), des 16 présidents des Enquêtes et Requêtes (sur 28), des 26 avocats généraux (sur 33) et des 426 conseillers laïcs (sur 757) reçus dans les 13 parlements et les 2 Conseils souverains de Colmar et de Perpignan (les charges du Conseil supérieur de Bastia ne conférant pas la noblesse, les postulants n'avaient pas à demander d'Arrêts de dispense), après le rétablissement des Cours, de 1774 à 1789, et qui étaient encore en fonction en 1790.


PREMIERS PRÉSIDENTS

Parmi les charges parlementaires, il convient de mettre à part celles qui ne sont ni vénales ni héréditaires, mais qui dépendent uniquement du Roi, car elles sont assumées par les magistrats représentant particulièrement le souverain, à l'intérieur de chaque Cour : le premier président et le procureur général. Noter ici que le premier président -l'homme du Roi par excellence- est choisi de préférence dans une Province et dans une Cour qui ne soient pas celles où il devra exercer ses fonctions.

Quatre premiers présidents seulement sont des hommes nouveaux dans les Compagnies, d'importance secondaire d'ailleurs. Un seul est étranger par ses origines aux cours souveraines, les trois autres appartiennent à l'aristocratie parlementaire.

Dans certaines Cours, il existe de véritables dynasties de premiers présidents, de sorte que les hommes du Roi, quelle que soit leur origine ancienne, deviennent, à mesure que s'écoulent les générations, des hommes de la province. (Je vous épargne les exemples, mais si quelqu'un en veut je peux les lui fournir).

Plus surprenante encore est la désignation, pour la charge suprême, d'un des présidents à mortier ( petite précision, le mortier est le couvre-chef spécifique de ces magistrats) du même Parlement, qui trouve ainsi, dans la première présidence, le couronnement d'une laborieuse carrière. Dans ce cas, en effet, le choix du Roi est très étroitement dirigé et l'homme du Roi devient, plus exactement, celui de la Compagnie. En province c'est l'aristocratie parlementaire locale qui conquiert vraiment la première présidence, Le Gouz de Saint-Seine à Dijon (1777) etc...


PROCUREURS GÉNÉRAUX


La constitution de dynasties est manifeste dans la succession de ces charges qui pourtant, à la fin du XVIIIe siècle, ne sont plus vénales. A Paris, par exemple, Guillaume-François-Louis Joly de Fleury occupe la charge illustrée par son grand-père.
Quant à ceux qui n'ont pas été introduits dans la première fonction du Parquet par leurs Pères, Ce sont d'anciens avocats généraux, ou plus souvent d'anciens conseillers qui ont exercé ces charges, des années durant, dans le Parlement même où ils deviennent, avec une conviction qu'on peut présumer d'hésitante, les mandataires du souverain. Ils appartiennent presque tous à l'aristocratie parlementaire locale. le tableau des procureurs généraux à la fin du XVIIIe siècle, n'offre que deux exceptions à cette règle :Herman, procureur général de Colmar, ancien prêteur royal de Sélestat et Pierre de Bordenave, fils d'un militaire anobli, conseiller d'abord, qui doit aux services éminents rendus à sa Compagnie en 1775 sa promotion exceptionnelle au poste de procureur général du Parlement de Pau.



PRÉSIDENTS À MORTIERS

43 des 59 des présidents à mortier reçus de 1774 à 1789 sortent de familles parlementaires.
Ceux de Paris portent des noms depuis longtemps illustres au Parlement et au Conseil d'État. A Bordeaux, les trois présidents reçus sont des fils de président.A Pau, Grenoble, Besançon et Toulouse, les nouveaux promus peuvent tous se recommander d'un père et souvent de plusieurs ancêtres ayant exercé des charges dans la même Cour. Une prépondérance écrasante de l'aristocratie parlementaire, dans le recrutement des présidents à mortier, s'affirme encore à Rennes (5 sur 6), Douai (3 sur 4), Aix (3 sur 5) et Rouen (4 sur 7). Seules les Cours de Nancy (2 sur 4 d'origine parlementaire), Dijon (2 sur 6) et Metz (1 sur 4) paraissent moins exclusives.


AUTRES FONCTIONS


Pour les fonctions moins distinguées de présidents des Enquêtes et des Requêtes(9 sur 16 pour les deux) -qui n'existent que dans certains Parlements (Paris, Bordeaux, Dijon, Rennes, Rouen et Toulouse) et pour celles d'avocats généraux (13 sur 26), le nombre des membres de l'aristocratie parlementaire atteint la moitié de celui des magistrats reçus.
Quant aux 426 offices de conseillers laïcs occupés en 1790 par des magistrats pourvus dans les quinze dernières années de l'Ancien Régime, ils se partagent inégalement entre l'aristocratie parlementaire (160 représentants) et les hommes nouveaux (266).

Cette supériorité numérique des hommes nouveaux sur les parlementaires de souche, dans les fonctions ordinaires de la haute robe, est une des indications les plus intéressantes que nous apporte ce Recueil de dispenses.


ORIGINES DIVERSES DES "HOMMES NOUVEAUX"



En principe, des roturiers fortunés auraient pu être tentés par les charges parlementaires, qui toutes, plus ou moins rapidement, conféraient à leurs possesseurs la noblesse transmissible. La plupart, à la vérité, donnaient seulement la noblesse graduelle (patre et avo consulibus) : il fallait que le père et le fils eussent rempli successivement la charge chacun pendant vingt ans ou qu'ils fussent morts en fonction pour qu'à la troisième génération la noblesse transmissible fût acquise à la famille. Dans quelques parlements privilégiés-Paris, Besançon, Douai, Metz et Grenoble- les charges donnaient la noblesse transmissible au premier degré, c'est à dire après vingt ans de fonctions d'un seul officier.

En fait un grand nombre de charges parlementaires ne deviennent pas source de nouveaux nobles, car plusieurs cours souveraines n'admettent que difficilement, dans leurs Compagnies, les familles bourgeoises qui ne sont pas encore nobles.Animés par l'orgueil aristocratique, soucieux d'être bien composés, plusieurs Parlements exigent une noblesse pleinement acquise des candidats qui ne sont pas fils de magistrats : c'est particulièrement le cas du parlement de Rennes, mais dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, d'autres parlements, Nancy, Grenoble, Aix et Toulouse prirent des résolutions analogues (renoncement à réclamer le marc d'or de noblesse).

Les Arrêts de dispense prouvent que la majorité des hommes nouveaux reçus dans l'ensemble des Parlements, sous le règne de Louis XVI, était déjà noble.


TRÈS IMPORTANTES DIFFÉRENCES ENTRE LES COURS (TOUJOURS LES HOMMES NOUVEAUX)

Tous les Parlements de France ont accueilli, dans le dernier quart du XVIIIe siècle, des nobles dont les pères n'avaient pas dû leur illustration à la robe, mais qui prouvaient une possession de noblesse de cent années au moins (je ne mets pas les chiffres mais ils sont à la disposition du lecteur intéressé). Il n'est pas rare après 1781, de voir ces gentilshommes faire état pour faire dispense du marc d'or de noblesse, du certificat du généalogiste Chérin prouvant qu'ils sont la noblesse requise pour être reçus sous-lieutenants dans les troupes du Roi. Le recrutement dans la noblesse d'extraction flattait les cours souveraines : il consacrait la fusion des deux noblesses. cette fusion était parfaite au Parlement de Rennes où tous les hommes nouveaux, sans exception, étaient des gentilshommes. Mais partout ailleurs les gentilshommes n'étaient qu'une minorité.

En fait, rares sont les Parlements qui ne reçoivent pas, sous le règne de Louis XVI, quelques fils ou petits fils de secrétaires du Roi. Le nombre de ces parvenus fortunés est important à Paris où ils fournissent plus du tiers des hommes nouveaux.A Aix, à Dijon et à Metz, avec les présidents à mortier Bruny de la Tour d'Aigues (petits fils d'un riche industriel et banquier marseillais), Micault (fils d'un secrétaire du Roi, d'abord commissaire général des poudres et salpêtres, conseiller en 1779, président en 1783) et Lasalle (président à Metz en 1780, fils d'un secrétaire du Roi), ils conquièrent d'emblée,les plus hautes fonctions de la Robe.

Ainsi pouvaient être tournées des barrières que certaines Cours prétendaient dresser devant les postulants de naissance obscure.La facilité de s'anoblir permettait aux parlements aristocratiques d'écarter les roturiers, sans paralyser le recrutement et sans compromettre irrémédiablement la valeur déjà déclinante des offices.Les Arrêts de dispense du marc d'or de noblesse obtenus par la presque totalité des nouveaux magistrats, à Nancy, Grenoble, Aix et Toulouse, témoignent que, dans ces Cours, l'exclusion des roturiers était effective.
dans les autres Parlements, beaucoup de conseillers ne semblent pas avoir obtenu l'Arrêt de dispense (la totalité à Colmar,deux tiers à Metz et Perpignan, plus de la moitié à Bordeaux...etc..

Ainsi s'affirme la composition hétérogène du monde parlementaire français à cette date.


L'AGE DES MAGISTRATS DE 1775 A 1789


Le Parlement de Toulouse ne reçut que 27 conseillers laïcs nouveaux de 1775 à 1789 pour un personnel total de 75.Aussi en 1790 ce Parlement compte-t-il seulement 17 conseillers de moins de trente cinq ans.

A Besançon Douai et Metz plus de la moitié du personnel change, mais où le préjugé nobiliaire moins intransigeant qu'ailleurs ne s'oppose pas à l'admission de roturiers compétents, la majorité est encore assurée nettement aux hommes d'âge.

Cette majorité est moins forte dans les Parlements aristocratiques d'Aix et de Grenoble. Elle devient très faible au Parlement de Rennes (52 conseillers sur 65 en fonction en 1790 ont été reçus sous le règne de Louis XVI.

Enfin dans les cours de Dijon et de Paris, les conseillers laïcs âgés de moins de trente cinq ans ont la majorité absolue dans l'Assemblée des Chambres. A Paris sur les 66 conseillers nouveaux, 59 ont moins de trente cinq ans en 1790.

Cette jeunesse a joué son rôle dans les moments de crise comme en 1787 et 1788.



CONCLUSION

L'aristocratie parlementaire n'est une caste fermée aux hommes nouveaux et aux idées nouvelles.

Seule le Parlement de Rennes est strictement réservé aux gentilshommes.
La plupart des autres parlements, à côté de la noblesse parlementaire et de quelques nobles d'extraction, accueillent - avec un empressement inégal- des anoblis de fraîche date et même des roturiers

Au moment des options décisives il sera difficile entres des Cours aussi différemment composées, d'établir une intime collaboration, une sincère union des classes.
La disparité des âges provoque d'autres divisions : à Paris les Enquêtes applaudissent que la Grand'Chambre réprouve.

Ainsi s'expliquent, sans doute, les hésitations, les contradictions, l'inconsistance de cette agitation parlementaire des années 1787-1788, qui est la manifestation principale de ce que nous appelons communément : la révolution aristocratique

--------------------------------------------------------


Voila désolé de ne pas avoir résumer plus, mais cela me semblait intéressant, même pour la compréhension du fil. To be discussed not to be quoted :rool:

D'autre part, j'ai trouvé sur Internet des références très récentes sur les Parlements, je vous en fait part ici :

- Clarisse Coulomb, Les Pères de la Patrie. La société parlementaire au temps des Lumières, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2006

- Olivier Chaline, Yves Sassier,Les parlements et la vie de la cité (XVIe-XVIIIe siècle)
(Colloque)
Étudie l'institution judiciaire dans sa fonction de formulation jurisprudentielle, le rôle social des parlements et leur implication dans la vie de la cité ainsi que les relations entre cours souveraines, pouvoir central et municipalités, milieux parlementaires et élites des grandes cités. Sont privilégiés le Parlement de Rouen et d'autres cours souveraines telles que Dijon, Rennes ou Bordeaux.

- Le Parlement de Dauphiné. Des origines à la Révolution, Sous la direction de René Favier, Grenoble, PUG, 2001, Collection : La Pierre et l'Ecrit, 264 p.

C'est en 1453 que le dauphin Louis II, futur roi Louis XI, transforma en Parlement le Conseil delphinal créé en 1340 par Humbert II. Depuis le début du XVIe siècle, dans l'enceinte d'un bâtiment souvent remanié, des hommes de loi prononcèrent le droit, principe de l'unité provinciale, et assurèrent au nom du roi une tutelle administrative sur l'ensemble des communautés de la province.
Sa fidélité monarchique n'empêcha pourtant pas à plusieurs reprises le Parlement de se dresser contre le souverain au nom de la foi ou de la défense des libertés provinciales. Tout au long des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, il fut au c?ur des événements les plus importants de l'histoire dauphinoise, depuis l'engagement hésitant des «moyenneurs» dans la Ligue jusqu'à la journée des Tuiles de 1788, en passant par son rôle dans la Fronde, son opposition aux intendants et sa résistance aux initiatives centralisatrices de la monarchie.
À Grenoble, le Parlement fut aussi l'âme de la cité vers laquelle il draina, année après année, tous ceux qui voulaient se faire rendre justice. Parlementaires et avocats y tinrent longtemps le haut du pavé, animant le commerce local comme le marché de la construction, la vie intellectuelle et scientifique. Autour de la place où il était installé, c'est tout un quartier qui depuis des siècles n'a cessé de bruire en permanence du flot des plaideurs.
C'est cette histoire et la mémoire des lieux que retrace cet ouvrage à travers douze contributions particulièrement éclairantes et novatrices.


Voila , bonne journée

NB : j'ai fini de résumer cet article en écoutant le best of de The Police :rool:

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Message Publié : 08 Avr 2008 21:19 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1388
Bonsoir,

Continuant mon petit "travail" sur les Parlements ( je lis l'ouvrage de Clarisse COULOMB, Les Pères de la Patrie, La société parlementaire en Dauphiné au temps des Lumières.), j'en ai extrait une bibliographie qui peut, peut-être, trouver sa place pour les futurs forumeurs/euses intéressé(e)s par la question des Parlements de France au siècle des Lumières. Elle n'est pas exhaustive, je n'ai pas mis les différents articles qui traitent des Parlements ; je n'ai pas hésité à laisser des ouvrages en langue anglaise, j'espère que la modération ne m'en tiendra pas rigueur...


BELL, D.A., Lawyers and citizens, the Making of a Political Elite in old regime France, New-York- Oxford, 1994

BICKART, R., Les Parlements et la notion de souveraineté nationale au XVIIIe siècle, Paris, 1933

BIDOUZE, F., Les remontrances du Parlement de Navarre au XVIIIe siècle : essai sur une culture politique en province au siècle des Lumières, Biarritz, 2000

BLUCHE, F., Les Magistrats du Parlement de Paris au XVIIIe siècle, (1715-1771), Paris, 1960

CARRÉ, H., La fin des Parlements (1788-1790), Paris, 1912

CHALINE, O., L'Aristocratie parlementaire normande au XVIIIe siècle : un système de représentation. Godart de Belboeuf ou le parfait magistrat, thèse de l'EHSS, Paris, 1992

CHALINE, O., SASSIER, Y;, (Dir.), Les Parlements et la vie de la cité, (XVIe-XVIIIe siècle), Rouen, 2004

COLOMBET, A., Les Parlementaires bourguignons à la fin du XVIIIe siècle, Lyon,, 1936

DOYLE, W., The Parlement of Bordeaux and the end of the old regime, 1771-1790, Londres, 1974

EGRet, J., Le Parlement de Dauphiné et les affaires publiques dans la seconde moitié du XVIIIe siècle,Grenoble, 1942; rééd. Roanne, 1988

FAVIER, R., Le Parlement de Daupiné des origines à la révolution, Grenoble, 2001

FÉLIX, J., Les magistrats du Parlement de Paris, 1770-1790, Dictionnaire biographique et généalogique, Paris, 1990

GRESSET, M., Gens de justice à Besançon, de la conquête par Louis XIV à la Révolution française, (1674-1789), Paris, 1978, 2 vol.

Le Parlement de Provence (1501-1790). Actes du colloque d'Aix-en-Provenbce, 2001, Aix-en-Provence, 2002

OLIVIER-MARTIN, F., Les Parlements contre l'absolutisme au XVIIIe siècle, Paris, 1988

POUMARÈDE, J., THOMAS, J., (éd.), Les Parlements de Province. Pouvoirs, justice et société du XVe au XVIIIe siècle, Toulouse, 1996

ROGISTER, J., Louis XV et le Parlement de Paris, Cambridge, 1995

STONE, B., The Parlement of Paris, 1774-1789,Londres, 1981

SWANN, J., Politics and the Parlement of Paris under Louis XV, 1754-1774, Cambridge, 1995



Voila, bonne soirée :rool:

_________________
«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
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Message Publié : 08 Avr 2008 21:22 
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Fustel de Coulanges
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Inscription : 15 Nov 2006 17:43
Message(s) : 3549
Localisation : Lorrain en exil à Paris
Merci à vous! Je m'en veux de n'avoir pas signalé les travaux de l'excellent professeur Olivier Chaline!

_________________
"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."


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Message Publié : 15 Avr 2008 21:13 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1388
Pour ceux qui n'auraient jamais vu à quoi ressemblait un Président à mortier au XVIIIe siècle, en voila un . Celui-là vient de Toulouse, le seul que j'ai dégotté sur Internet... :rool:


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Bonne soirée,

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Message Publié : 15 Avr 2008 21:41 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
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Inscription : 15 Nov 2006 17:43
Message(s) : 3549
Localisation : Lorrain en exil à Paris
Celui-ci a l'air particulièrement repu et autosatisfait! lol

_________________
"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."


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Message Publié : 16 Avr 2008 1:53 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 05 Jan 2008 16:29
Message(s) : 1815
Localisation : France
Alfred Teckel a écrit :
Celui-ci a l'air particulièrement repu et autosatisfait! lol


Il a raison ; c'est important d'être content :wink:

_________________
Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)


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Message Publié : 27 Avr 2008 17:29 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 27 Avr 2008 15:22
Message(s) : 171
Il me semble qu'on ne peut pas traiter des Parlements sans, en regard, parler de la question de la réunion des Etats Généraux en France . Le pouvoir "politique" des Parlements dépend de cette double histoire. Jusqu'au titre de Sénat du royaume que le Parleent de Paris s'octroya alors que les Etats généraux de Blois ( je crois de mémoire 1570) lui confiait le " suivi" des mesures préconisées par les travaux de ces Etats généraux. Il y a bel et bien une histoire politique à écrire concernant les parlements, pour cequi concerne la question des intérêts privés des familles parlementaires rien ne vaut le " Maugis" et son histoire du parlement de paris ( reprint slatkine)

_________________
l'Etat n'a pas à représenter l'intérêt général mais à faire de l'intérêt général un objet de croyance.

Gilles Deleuze


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Message Publié : 27 Avr 2008 19:36 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1388
Oui merci pour cette précision bibliographique.. je mets juste le titre exact original :
Édouard Maugis, Histoire du Parlement de Paris de l'avènement des rois Valois à la mort d'Henri IV, Paris, A. Picard, 1913-1916, 3 vol,
si c'est bien la bonne référence, car il s'arrête à la mort d'Henri IV. Je n'ai pas encore trouvé la référence du Reprint Slatkine sur le net; voici par contre, un lien vers le scan d'une partie de l'ouvrage original : c'est le volume 2
http://books.google.fr/books?hl=fr&id=t ... GE#PPA1,M1

:rool:

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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
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Message Publié : 28 Avr 2008 5:49 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 27 Avr 2008 15:22
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Reprint Slatkine (1977 genève) vous pouvez le trouver encore à la librairie Slatkine à paris quai des grands augustins.

Je me pemettrai d'ajouter " la grande robe, le mariage et l'argent" histoire d'une grande famille parlementaire ( Michel de Maule 2000) c'est l'histoire de la "montée" dans les offices de la famille Lamoignon avec leur(s) stratégie(s) de mariage(s) bref le meilleur de la prosopographie.

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l'Etat n'a pas à représenter l'intérêt général mais à faire de l'intérêt général un objet de croyance.

Gilles Deleuze


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Message Publié : 28 Avr 2008 9:34 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Inscription : 27 Avr 2008 14:42
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IL me semble que personne n'a répondu à Thibaut, parce que peut-être cela allait sans dire que les Parlements n'avaient pas pour fonction de représenter la nation. Le fait d'être titulaire de leur charge par achat ou héritage ne leur donnait d'ailleurs aucune légitimité politique. C'étaient des cours de justice. S'ils représentaient quelqu'un c'était le roi au nom duquel ils jugeaient. Il est vrai qu'ils ont souvent prétendu à un rôle politique en jouant sur leur fonction d'enregistrement des lois et sur leur droit de remontrances qui au départ n'aurait dû être que sur la forme.
Il est vrai aussi qu'ils différaient aussi des cours de justice actuelle puisqu'ils pouvaient rendre des arrêts de commandement, c'est à dire faire des règlements concernant leur ressort, mais ce sont d'abord des tribunaux. Je ne pense pas que l'on puisse dire qu'il comporte des bourgeois. Ils sont tous nobles de part leur fonction et à la fin de la période la frontière avec la noblesse d'épée est bien floue, il y a eu des mariages et un fils très bien avoir hérité de la charge pendant que l'autre a un office dans l'armée. Les magistrats de certains parlements comme à commencer par celui de Paris sont déjà à un degré élevé de noblesse.

Alceste

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII


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