Moi aussi j'ai beaucoup aimé ce film...il est très touchant et bien fait.
Lady de La Plume a écrit :
^^ Vous avez raison. Et encore, ce n'est pas l'enfance de Louis XVI. Car Louis XV, lui, a été choyé, un peu trop même ce qui l'a rendu un tantinet capricieux et égoïste. Son petit-fils lui n'a pas eu cette chance... Un roi stupide, hein ? Traumatisé, oui ! Imaginez ce que peut ressentir une personne que l'on a constamment négligée : le petit Louis-Auguste était ainsi. Ses parents ne le voyaient pas. Ils n'avaient d'yeux que pour son frère aîné, le fils parfait. Ce gamin était un vrai petit monstre tant il était parfait. On l'avait patiemment éduqué, lui laissant entendre qu'il deviendrait roi un jour. Alors en bon souverain, l'enfant s'est cru capable de faire l'éducation de son petit frère - futur Louis XVI - qu'il observait avec condescendance et mépris, comme son futur sujet. Louis-Auguste était timide, solitaire. Il ne parlait pas, était quasiment muet. Ses parents et toute la cour avec eux, le prirent à tort pour un idiot et ne cessèrent de le traiter comme tel. Il était tellement pâle et insignifiant face à son frère ainé et à ses deux cadets, le comte de Provence, si intelligent, si débrouillard, et le comte d'Artois, adorable et attachant...
Puis vint le moment dramatique où le fils aîné contracta une terrible maladie - le nom ne me revient plus désolée. Chaque jour il devenait de plus en plus souffrant et faible, si bien qu'il devait garder le lit. Comme il se sentait seul, ses parents lui offrir Louis-Auguste ! Oui oui, vous avez bien lu : "offrir". On a du mal à imaginer des parents offrir leur rejeton à un autre, et pourtant c'est bien cela qui se passa. Louis-Auguste fut offert en compagnon de jeu à un frère cruel et empli d'amertume. C'est que le gamin était sacrément intelligent et beaucoup plus mature que ses parents : il avait bien compris qu'il était condamné, et que son frère deviendrait le nouveau dauphin. Il déchargea donc sur lui toute sa colère de se voir ainsi supplanter dans le rôle de sa vie. Durant plusieurs semaines, Louis-Auguste vécut l'enfer - et je ne plaisante pas : brimades, humiliations constantes se succédèrent. S'il pleurait, son frère souriait en disant à tous qu'il faisait son éducation. Et tous de renchérir. Finalement, Louis-Auguste contracta une maladie similaire à celle de son frère et son état, jugé trop préoccupant et risquant de condamner le premier malade, nécessita qu'on les sépare. Ce fut une libération pour Louis-Auguste. Et puis, le destin se mit en marche, son frère mourut, et il devint dauphin à sa place. Je vous laisse imaginer la vie qu'il mena ensuite jusqu'à la mort de ses parents, vous aurez compris comme moi que ce ne fut pas la joie, même après la mort de son frère ainé. C'est que le petit bougre avait eu le toupet de mourir en marytr, dans la foi chrétienne, à tel point qu'on l'éleva en héros... Comment voulez-vous alors que cet enfant traumatisé devienne un roi sûr de lui, capable de freiner une révolution ?...
A-t-il été aussi dur ? J'en doute...
Louis-Joseph-Xavier était un enfant certes très intelligent et un brin orgueilleux, il n'en avait pas moins un grande bonté
. Il me semble qu'il fit une chute à cheval source de sa maladie, mais qu'il ne dit rien à ses parents. Il était destiné à régner, il en avait envie, il était adulé par ses parents (et sûrement par son entourage), c'est alors qu'il est diagnostiqué atteint de tuberculose. Imaginez...à 9 ans, il est assez grand pour désespérer, d'autant plus qu'il était très mûr pour son âge. Il savait qu'il allait mourir, n'est-ce pas terrible, si jeune ? Il martyrisa donc son jeune frère (par jalousie et pas haine)...lui qui allait prendre sa place. J'ai de l'attachement pour cet enfant, tout autant que pour son frère
!