Bonsoir,
Peu de choses à ajouter à la réponse de Loïc au sujet des bataillons de la garde mobile de la Dordogne :
Les trois bataillons formant le 22ème régiment de la garde mobile ne sont équipés que courant octobre 1870, intégrant d’abord la brigade d’infanterie Maurice de la division mixte du 15ème corps, puis la première brigade Gaulard/Desmaisons de la 2ème division d’infanterie Barry du 16ème corps – avec le 7ème bataillon de marche de chasseurs à pied et le 31ème de marche d’infanterie.
La division participe à la bataille de Coulmiers, le 9 novembre 1870, à la gauche du 15ème corps ; retardée devant Saintry par le feu ennemi, elle repousse une charge de cavalerie et engage un duel d’artillerie avant d’avancer et, vers midi, d’atteindre Saintry. A 14 heures, la brigade soutenue par la première division se lance à l’assaut du château de Coulmiers, pris après de durs combats à 16 heures (mort du colonel de Foulonges du 31ème de marche). Le 16ème corps perd 1.069 hommes dans la journée (*), contre 550 au 15ème, et s’établit en camp retranché autour d’Orléans.
(*) Tués : cinq officiers, 141 soldats ; blessés : 37 officiers, 918 hommes ; disparus : 220.
A Loigny, le 2 décembre, la division Barry échoue devant Beauvilliers et le château de Goury et sa retraite précipitée isole les deux autres divisions du 16ème corps qui sont écrasées. (Quelques éléments se maintiennent néanmoins sur la crête de Terre Noire). Retraite, le 3, sur Bricy, puis le 4, sur Boulay, Beaugency et Mer.
Lors de la bataille de Villorceau-Josne, (Beaugency-Cravant), le 8 décembre, la 2ème division dispersée au-delà de Mer ne participe pas aux combats. Elle recueille, après Vendôme, les débris de la 3ème division Maurandy et de la division Peytavin (15ème corps) qui avaient tenté de résister au parc de Chambord, et évacue Blois le 12, rejoignant Chanzy devant Le Mans le 16.
Quelques éléments de la division sont intégrés à la colonne du général de Jouffroy qui guerroie en direction de Vendôme entre le 27 décembre et le 7 janvier.
Les restes de la division rétrogradent le 8 sur Chahaignes défendue le lendemain contre la 20ème division allemande forte de 8.000 hommes, au prix de 12 officiers et 350 tués, blessés et disparus.
Les débris du 16ème corps, réduits à 6.000 hommes retraitent le 13 en direction de Laval.
(Un 21ème corps est constitué début décembre qui comprend, (1ère division) une formation de francs-tireurs volontaires de la Dordogne).
Un site consacré aux associations de vétérans de 1870-71 :
http://veterans.free.fr/index.htm
Cordialement.