Bonjour à tous,
En ce qui concerne le Second Empire, j'ai un ouvrage à vous soumettre. Ce livre est directement lié à une exposition qui s'est déroulée à Ajaccio dans la "Maison Bonaparte". Je vous met toutes les informations:
Napoléon III et la Corse
Notables du Second Empiredu Musée national de la Maison Bonaparte
éd. Albiana/Musée national de la Maison Bonaparte 2017
128 pages
26,5 x 24 cm
Pièce jointe :
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Quatrième de couverture:
"L’exposition Visites impériales, Napoléon III et Eugénie à Ajaccio, présentée à la Maison Bonaparte au printemps 2012, avait donné une idée de la bienveillance de ces souverains envers la Corse et de l’empreinte durable que cette visite prestigieuse avait laissée dans la mémoire ajaccienne. À cette occasion, nous avions entrevu l’importance du rôle de Napoléon III dans le développement et l’enrichissement de la Corse au xixe siècle d’une part, et d’autre part l’importance des grandes familles de notables qui entouraient le souverain et dont la prééminence dans la société corse allait perdurer jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Ce sont cette sollicitude impériale et cette implication des élites insulaires dans l’avenir de l’île que nous évoquons cette fois.
Nous avons mis l’accent surtout sur les grandes familles du Sud. Le musée de Bastia ayant programmé une exposition sur le Second Empire dans les prochaines années, il sera plus à même de valoriser le rôle de ces Gavini, Casabianca, Orenga, Valery, Piccioni et autres notables du nord de la Corse que nous avons néanmoins effleurés dans notre propos.
Auparavant ? un exceptionnel xviiie siècle que l’on a pu qualifier de Siècle d’or de la Corse : la révolte contre Gênes, les grands généraux de la nation, le royaume de Théodore de Neuhoff, l’État et la constitution démocratique de Paoli, la naissance de Napoléon Bonaparte… Excusez du peu : la Corse sort de la périphérie de la Méditerranéenne pour entrer avec fracas dans l’histoire européenne !
Ce qui marque avant tout le Second Empire en Corse, ce sont dix-huit années de paix associées à un intérêt réel du souverain – un Corse de nouveau ! – aux destinées de l’Île.
Jamais jusqu’à cette période, la Corse n’aura connu pareille prospérité : la sollicitude impériale, le développement de l’île enfin encadré par des fonctionnaires compétents, par des élites capables et soutenues, par des études et des rapports de grande qualité, par des investissements financiers conséquents, par des réalisations structurantes : routes, ports, chemins de fer… la Corse entre à sa façon dans l’ère industrielle. Sa démographie double, au moins dans les principales villes, son agriculture se modernise, et l’on voit se développer tant des activités artisanales et manufacturières de qualité, qu’une implication dans de grands projets métallurgiques. C’est le temps de ces Abbatucci, Conti, Bacciochi, Ornano et Franceschini-Pietri que nous évoquons ici.
C’est aussi une période de mutation culturelle intense : la Corse tourne le dos à l’Italie pour se rapprocher du continent français. Cela ne se fait pas sans heurts, tant les circuits avec l’Italie étaient anciens, et ils ont été réactivés par l’arrivée massive d’intellectuels italiens proscrits durant la Restauration. Mais ces rapports sont différents selon les secteurs. Si pour la langue française, les institutions culturelles (opéras, théâtres et musées) s’engagent résolument dans la voie de la francisation, la réalité est différente dans le domaine de l’architecture : le modèle italien prédomine, parce qu’il règne aussi sur l’enseignement des Beaux-Arts à Paris.
Jean-Marc Olivesi, conservateur du musée de la Maison Bonaparte"
Voilà, j'espère que l'ouvrage vous intéressera