Loïc a écrit :
bonjour
j'ai bien du mal à associer le Second Empire et même le Premier comme des régimes "militaristes"
ma foi les "coups d'état" sont souvent militaires, pas exclusivement, cela ne détermine pas pour autant que le régime soit militariste
quant au nombre de guerres et campagnes comme critère déterminant, là encore...que dire à ce moment là de la Monarchie de Juillet à la bourgeoise bonhommie proclamée louis-philipparde quand du début à la fin, à la différence du Second Empire, elle fut une succession ininterrompue de guerres, d'expeditions outre-mer et la conquête de l'Algérie débutée en 1830 achevée officiellement en 1847 accaparant toute la période
néanmoins personne ne songerait à qualifier la Monarchie de Juillet de "militariste" elle qui a eu pourtant recours à la troupe contre les émeutes sociales hexagonales (pratique habituelle jusqu'à la IIIe République d'ailleurs)
les militaires font partie des élites, c'est un instrument privilégié de l'Etat et de l'Autorité, mais de là à taxer la (les) France(s) napoléonienne(s) de "militariste(s)"...
J'ai intitulé une tête de chapitre "militarisme", je n'ai pas écrit que le Second Empire était militariste. Pour préciser ma réflexion sur ce point : Napoléon III est l'héritier politique de Napoléon Ier, il hérite également de sa réputation militaire. Selon moi, cela influence fortement la politique étrangère de Napoléon III, qui ne peut être "réservée", mais ambitieuse, et ne répugnant pas à user de l'arme guerrière (et montrer à l'occasion que dans les guerres et sur le champ de bataille, il est le digne successeur de son oncle) . En tant que neveu de Napoléon Ier, Napoléon III ne peut qu'entretenir une relation particulière avec l'élément militaire.
Au sujet de Louis-Philippe, peut-être n'êtes vous pas tant dans le faux !
Louis Philippe a comme point commun avec Napoléon Ier et Napoléon III, qu'il n'est pas le souverain naturel de la France, par la Grâce de Dieu. Il n'est que le Roi des Français. Il a donc besoin de démontrer qu'il mérite le trône qu'il occupe, il a besoin de légitimer sa présence. Louis Philippe, rapatriant les cendres de Napoléon, en 1840, ne serait-ce pas vouloir implicitement se rattacher à la Révolution et à l'épopée impériale ? Lorsque vous évoquez les guerres de la Monarchie de Juillet, sa conquête de l'Algérie, ne serait-ce pas non plus pour pouvoir dire à l'opinion publique, moi aussi, j'ai mes faits d'armes, moi aussi, j'ai mes victoires ?